La troisième édition de la conférence risque-pays Côte d’Ivoire de l’agence de notation Bloomfield, organisée en partenariat avec Financial Afrik, s’est tenue ce 18 avril 2018 à Abidjan en présence de stratèges et financiers, securicorates, assureurs crédit, gestionnaires de fortune et diplomates.
« L’objectif est d’établir une cartographie de risques. Aborder des sujets sur les points de performance et des faiblesses, la croissance et la gestion de la dette de l’économie ivoirienne, en suscitant des débats constructifs sur les points positifs de la croissance mais également tabler sur les faiblesses et voir qu’est ce qui constitue ces faiblesses » explique Stanislas Zézé, PDG de l’agence Bloomfiled.
Pour lui, le facteur humain est fondamental quand on parle de la croissance d’un pays ou encore de son attractivité. Ainsi la compétitivité de la main d’œuvre ivoirienne doit être un enjeu d’une importance capitale, a-t-il souhaité.
Quant à Emmanuel Essis, Secrétaire d’Etat chargé de la promotion de l’investissement, il a souligné que « les indicateurs du pays sont en amélioration et au fur et à mesure les problèmes vont être résolus pour que dans 10, 20 ou 30 ans, on puisse avoir les effets de la croissance par les ivoiriens. »
Renforcer le système éducatif, le système sanitaire, donner plus d’emplois aux jeunes et aux femmes, plus d’électrification, sont les défis marqués au plan social du Gouvernement et qui vont permettre à l’action gouvernementale d’être plus inclusive afin de permettre à l’ivoirien de sentir cette croissance.
Le rapport Bloomfield a fait ressortir un risque socio-politique légèrement dégradé et un climat des affaires en hausse à l’approche des élections de 2020.
Relativement au climat des affaires, la Côte d’Ivoire récolte la note de 6,5 points actuelle et à long terme contre 6 points l’année dernière. Le pays fait à nouveau partie des 10 pays les plus réformateurs dans l’édition 2019 du Doing Business grâce à la poursuite des réformes dans le cadre de l’amélioration de l’environnement des affaires et à l’élaboration du nouveau code des investissements
L’économie ivoirienne demeure dynamique avec un taux de croissance estimé à 7,4% en 2018.
Le Gouvernement a fait preuve de flexibilité à la suite des critiques du secteur privé relativement à l’annexe fiscale 2018. Cette flexibilité s’est également traduite par une annexe fiscale 2019 plus consensuelle. L’exercice budgétaire 2018 a été marqué par un déficit en baisse qui confirme la volonté de l’Etat ivoirien de se conformer aux critères de convergence de l’UEMOA.
La faible redistribution de la richesse reste une problématique majeure en Côte d’Ivoire car les solutions proposées par l’Etat n’ont pas pour le moment eu d’effet significatif pour dissiper le mécontentement des ivoiriens, vu que le taux de pauvreté reste à un niveau important (46%).
Avec 47,3% des exportations (de biens) de l’UEMOA en 2017, la Côte d’Ivoire s’impose comme la principale animatrice de échanges commerciaux extérieurs de la sous-région. Disposant de deux ports maritimes, la Côte d’Ivoire s’érige également en plateforme de transit en faveur de plusieurs pays enclavés de la sous-région, notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Parmi les facteurs de risques relevés par Bloomfield, l’excédent de la balance commerciale de la Côte d’Ivoire qui s’est fortement effrité en 2018, reculant de 74% par rapport à 2017, reflétant une augmentation des importations (+9,2%) conjuguée à une contraction des exportations (-10,3%).
A fin septembre 2018, le stock de la dette publique s’élève à 11 149,81 milliards FCFA, soit 43,4% du PIB. Ce niveau est significativement en dessous du seuil communautaire de 70%. La dette intérieure représente 35,78% du stock à fin septembre 2018. Elle est constituée à 73,68% de titres publics sur les marchés monétaire et financier de la sous- région.
La dette extérieure représente 64,22% de la dette publique totale à fin septembre 2018. Pour rappel, l’Eurobond a été le principal instrument de financement extérieur (51,6% des ressources extérieures) au cours de l’année 2018.
A fin mars 2018, la dette extérieure était principalement libellée en dollar US, notamment à 47,1%. Un niveau qui fait peser un risque de change significatif sur la dette extérieure, dans un contexte marqué par la remontée des taux d’intérêt aux Etats-Unis.
Atapointe
« L’objectif est d’établir une cartographie de risques. Aborder des sujets sur les points de performance et des faiblesses, la croissance et la gestion de la dette de l’économie ivoirienne, en suscitant des débats constructifs sur les points positifs de la croissance mais également tabler sur les faiblesses et voir qu’est ce qui constitue ces faiblesses » explique Stanislas Zézé, PDG de l’agence Bloomfiled.
Pour lui, le facteur humain est fondamental quand on parle de la croissance d’un pays ou encore de son attractivité. Ainsi la compétitivité de la main d’œuvre ivoirienne doit être un enjeu d’une importance capitale, a-t-il souhaité.
Quant à Emmanuel Essis, Secrétaire d’Etat chargé de la promotion de l’investissement, il a souligné que « les indicateurs du pays sont en amélioration et au fur et à mesure les problèmes vont être résolus pour que dans 10, 20 ou 30 ans, on puisse avoir les effets de la croissance par les ivoiriens. »
Renforcer le système éducatif, le système sanitaire, donner plus d’emplois aux jeunes et aux femmes, plus d’électrification, sont les défis marqués au plan social du Gouvernement et qui vont permettre à l’action gouvernementale d’être plus inclusive afin de permettre à l’ivoirien de sentir cette croissance.
Le rapport Bloomfield a fait ressortir un risque socio-politique légèrement dégradé et un climat des affaires en hausse à l’approche des élections de 2020.
Relativement au climat des affaires, la Côte d’Ivoire récolte la note de 6,5 points actuelle et à long terme contre 6 points l’année dernière. Le pays fait à nouveau partie des 10 pays les plus réformateurs dans l’édition 2019 du Doing Business grâce à la poursuite des réformes dans le cadre de l’amélioration de l’environnement des affaires et à l’élaboration du nouveau code des investissements
L’économie ivoirienne demeure dynamique avec un taux de croissance estimé à 7,4% en 2018.
Le Gouvernement a fait preuve de flexibilité à la suite des critiques du secteur privé relativement à l’annexe fiscale 2018. Cette flexibilité s’est également traduite par une annexe fiscale 2019 plus consensuelle. L’exercice budgétaire 2018 a été marqué par un déficit en baisse qui confirme la volonté de l’Etat ivoirien de se conformer aux critères de convergence de l’UEMOA.
La faible redistribution de la richesse reste une problématique majeure en Côte d’Ivoire car les solutions proposées par l’Etat n’ont pas pour le moment eu d’effet significatif pour dissiper le mécontentement des ivoiriens, vu que le taux de pauvreté reste à un niveau important (46%).
Avec 47,3% des exportations (de biens) de l’UEMOA en 2017, la Côte d’Ivoire s’impose comme la principale animatrice de échanges commerciaux extérieurs de la sous-région. Disposant de deux ports maritimes, la Côte d’Ivoire s’érige également en plateforme de transit en faveur de plusieurs pays enclavés de la sous-région, notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Parmi les facteurs de risques relevés par Bloomfield, l’excédent de la balance commerciale de la Côte d’Ivoire qui s’est fortement effrité en 2018, reculant de 74% par rapport à 2017, reflétant une augmentation des importations (+9,2%) conjuguée à une contraction des exportations (-10,3%).
A fin septembre 2018, le stock de la dette publique s’élève à 11 149,81 milliards FCFA, soit 43,4% du PIB. Ce niveau est significativement en dessous du seuil communautaire de 70%. La dette intérieure représente 35,78% du stock à fin septembre 2018. Elle est constituée à 73,68% de titres publics sur les marchés monétaire et financier de la sous- région.
La dette extérieure représente 64,22% de la dette publique totale à fin septembre 2018. Pour rappel, l’Eurobond a été le principal instrument de financement extérieur (51,6% des ressources extérieures) au cours de l’année 2018.
A fin mars 2018, la dette extérieure était principalement libellée en dollar US, notamment à 47,1%. Un niveau qui fait peser un risque de change significatif sur la dette extérieure, dans un contexte marqué par la remontée des taux d’intérêt aux Etats-Unis.
Atapointe