L’industrie du textile est un ‘’puissant levier’’ pour l’autonomisation de la femme, ont relevé les panélistes qui ont animé, jeudi au Musée des Civilisations d’Abidjan, à l’occasion des journées du pagne traditionnel ivoirien, le thème ‘’genre et production du textile : enjeux pour l’autonomisation de la femme dans la chaîne des valeurs’’.
Les panélistes que sont Mmes Ano épouse Touré (ONU Femmes), N’cho Saba (Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant) et Nina Bouabré, présidente du Réseau des femmes artisanes de Côte d'Ivoire (REFACI), ont unanimement reconnu « l’importance » de l’industrie du textile dans la quête de « l’autonomisation de la femme ».
Cependant pour que la femme, très présente dans le secteur, tire des profits substantiels de son dur labeur, « des efforts doivent être faits pour améliorer la représentativité de la femme dans la chaîne des valeurs », a indiqué Mme N’cho.
Pour y parvenir, Mme Touré a préconisé l’accès de la femme aux « ressources de financement, à la propriété foncière pour cultiver le coton qui est la matière première dans la production du pagne » en plus de la « diversification des circuits de distribution du pagne qu’elle tisse ».
« Quand une femme est autonome, la famille gagne, le pays gagne », a-t-elle indiqué. C’est pourquoi Nina Bouabré a plaidé pour la « désacralisation du pagne dans certaines régions du pays et surtout de certains métiers liés à l’industrie du textile ».
Selon Mme Bouabré, il est infondé d’interdire par exemple le métier de tissage aux femmes dans des régions.
« Si la femme ne peut pas tisser le pagne pourquoi la confine-t-on seulement à la teinture ou à la coloration ? Autant que ces métiers, le tissage est sources de revenus. L’interdire aux femmes c’est leur priver une partie de son autonomisation », a indiqué la présidente du REFACI.
Pour l’Ambassadrice de la promotion du secteur de l’artisanat en Côte d’Ivoire, Diaby Ouattara Massiamy, une volonté politique, à l’instar du Burkina Faso, peut soulager les femmes du secteur.
« Au Burkina Faso, grâce à cette sollicitude, on compte 50 000 tisserands dont 40 000 femmes qui gagnent bien leur vie », a révélé Mme Diaby selon qui « le pagne traditionnel a sa place dans l’industrie textile et les femmes doivent dominer ce secteur ».
Outre les panels et les rencontres B to B, des expositions et ventes d’artisans venus du pays profond et en provenance du Burkina Faso et du Bénin meublent la 2è édition des journées du pagne traditionnel ivoirien qui prendront fin, samedi, au Musée des civilisations d’Abidjan-Plateau.
A l'initiative de la Fédération ivoirienne des textiles traditionnels (FITT), ces journées, selon Mme Chantal Guireaud, la présidente, « visent à valoriser les produits du textile traditionnel ivoirien en vue d'en faire un levier d'autonomisation » de la femme ivoirienne.
HS/ls/APA
Les panélistes que sont Mmes Ano épouse Touré (ONU Femmes), N’cho Saba (Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant) et Nina Bouabré, présidente du Réseau des femmes artisanes de Côte d'Ivoire (REFACI), ont unanimement reconnu « l’importance » de l’industrie du textile dans la quête de « l’autonomisation de la femme ».
Cependant pour que la femme, très présente dans le secteur, tire des profits substantiels de son dur labeur, « des efforts doivent être faits pour améliorer la représentativité de la femme dans la chaîne des valeurs », a indiqué Mme N’cho.
Pour y parvenir, Mme Touré a préconisé l’accès de la femme aux « ressources de financement, à la propriété foncière pour cultiver le coton qui est la matière première dans la production du pagne » en plus de la « diversification des circuits de distribution du pagne qu’elle tisse ».
« Quand une femme est autonome, la famille gagne, le pays gagne », a-t-elle indiqué. C’est pourquoi Nina Bouabré a plaidé pour la « désacralisation du pagne dans certaines régions du pays et surtout de certains métiers liés à l’industrie du textile ».
Selon Mme Bouabré, il est infondé d’interdire par exemple le métier de tissage aux femmes dans des régions.
« Si la femme ne peut pas tisser le pagne pourquoi la confine-t-on seulement à la teinture ou à la coloration ? Autant que ces métiers, le tissage est sources de revenus. L’interdire aux femmes c’est leur priver une partie de son autonomisation », a indiqué la présidente du REFACI.
Pour l’Ambassadrice de la promotion du secteur de l’artisanat en Côte d’Ivoire, Diaby Ouattara Massiamy, une volonté politique, à l’instar du Burkina Faso, peut soulager les femmes du secteur.
« Au Burkina Faso, grâce à cette sollicitude, on compte 50 000 tisserands dont 40 000 femmes qui gagnent bien leur vie », a révélé Mme Diaby selon qui « le pagne traditionnel a sa place dans l’industrie textile et les femmes doivent dominer ce secteur ».
Outre les panels et les rencontres B to B, des expositions et ventes d’artisans venus du pays profond et en provenance du Burkina Faso et du Bénin meublent la 2è édition des journées du pagne traditionnel ivoirien qui prendront fin, samedi, au Musée des civilisations d’Abidjan-Plateau.
A l'initiative de la Fédération ivoirienne des textiles traditionnels (FITT), ces journées, selon Mme Chantal Guireaud, la présidente, « visent à valoriser les produits du textile traditionnel ivoirien en vue d'en faire un levier d'autonomisation » de la femme ivoirienne.
HS/ls/APA