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Économie Publié le jeudi 13 juin 2019 | Abidjan.net

54ème Assemblée annuelle de la BAD: déclaration de la ministre Kaba Nialé, Gouverneur pour la Côte d’Ivoire

© Abidjan.net Par DR
54ème Assemblée annuelle de la Banque Africaine de Développement (BAD)
Les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) ont lieu les du 11 au 14 juin 2019, à Malabo en Guinée équatoriale. La ministre ivoirienne du Plan et du développement, Kaba Nialé, Gouverneur de la BAD pour la Côte d’Ivoire y a pris part aux travaux. En marge de ces assises, la Ministre a accordé des audiences aux responsables de plusieurs organisations financières, notamment la BADEA, EXIM BANK India et Africa 50.
Les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) ont lieu les du 11 au 14 juin 2019, à Malabo en Guinée équatoriale. La ministre ivoirienne du Plan et du développement, Kaba Nialé, Gouverneur de la BAD pour la Côte d’Ivoire y a prononcé une déclaration sur l’intégration régionale pour la prospérité de l’Afrique. Ci-dessous, un large extrait.


Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat,

Messieurs les anciens Chefs d Etat ;

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs de Gouvernement ;

Monsieur le Président du Groupe de la BAD ;

Monsieur le Président du Conseil des Gouverneurs de la Banque Africaine de Développement ;

Mesdames et Messieurs les Gouverneurs de la BAD ;

Distingués membres du Conseil d’Administration ;

Mesdames et Messieurs les Ministres ;

Messieurs les Anciens Présidents du Groupe de la BAD ;

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;

Mesdames et Messieurs les représentants des Institutions internationales ;

Honorables Invités ;

Mesdames et Messieurs ;

Je voudrais avant tout propos, au nom de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, adresser mes remerciements au Président de la République et au peuple Equatoguinéen pour l’excellent accueil et les attentions dont la délégation ivoirienne a bénéficié depuis son arrivée.

Je voudrais ensuite traduire la gratitude du Gouvernement de Côte d’Ivoire à Monsieur Akinwumi Ayodeji Adesina, Président de la Banque Africaine de Développement pour la mise en œuvre des importantes réformes stratégiques et institutionnelles ayant permis de renforcer les capacités opérationnelles de notre institution.

Je puis l’assurer du soutien des plus Hautes Autorités de la Côte d'Ivoire dans la mise en œuvre de cet ambitieux programme et surtout dans les consultations en cours pour une septième augmentation de son capital en vue d’amplifier et d’optimiser l’impact de ses interventions sur le bien-être des populations africaines.

Je voudrais également renouveler les remerciements du Gouvernement de Côte d’Ivoire à la Haute Direction du Groupe de la BAD pour son appui constant à la vision de développement porté par Son Excellence, Monsieur Alassane OUATTARA, à travers les efforts soutenus et multiformes dans le cadre de la mise en œuvre PND 2016-2020 ainsi que le Programme Social du Gouvernement (PSGouv 2019-2020)



Je voudrais enfin, au nom de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire adresser nos chaleureuses salutations à l’ensemble les Chefs d’Etats, Chefs de Gouvernements, aux éminentes personnalités du secteur privé, de société civile et à l’ensemble des délégations des nations amies qui ont le fait déplacement dans cette belle ville de Malabo pour enrichir de leur contribution ces 54ième Assemblées annuelles de la BAD.


Mesdames et Messieurs,

Honorables invités,

L’Afrique a réalisé un taux moyen de croissance de plus de 5% ces dix dernières années. Cependant, la transformation économique du continent n’a pas pu générer suffisamment d’emplois massifs et réduire la pauvreté et inégalités.

En effet, notre continent continue à faire face aux défis de la diversification de sa base productive, de l’intégration économique, du commerce intra-africain et de l’investissement susceptible de créer la richesse et de tirer le meilleur parti des dividendes de sa forte démographie (plus de 1 milliards d’habitants).

Comme vous le savez, face aux défis de la mondialisation et à la concurrence mondiale, nos Etats ont senti la nécessité d’intégrer leurs économies à celles des pays voisins, de créer des blocs économiques régionaux plus importants et plus compétitifs, et de prendre part aux échanges internationaux, non plus individuellement, mais en tant que puissance sous régionale.

Ainsi des Communautés Economiques Régionales ont été créés. Avec l’existence de ces regroupements sous Régionaux en Afrique et des expériences ailleurs dans le monde, les avantages de l’intégration des économies sont largement reconnus et documentés.

L’Afrique compte de nombreuses Communautés Economiques Régionales reconnues (CEEAC, CEDEAO, COMESA, SADC, UMA, UEMOA). Ces communautés ainsi que les gouvernements des pays africains doivent intensifier leurs efforts afin de sortir de la fragmentation des espaces.

Les échanges intra-africains restent faibles, à 14,4%, en comparaison de l’Asie où le commerce interrégional représente 59% du total des échanges.

Cette situation est imputable, entre autres, au mauvais état des infrastructures de connexion, à la faible transformation numérique, à la taille et la diversité des marchés intérieurs, les obstacles non tarifaires, les coûts de transactions élevées des affaires et le développement du capital humain en adéquation avec les besoins de transformation structurelle sont autant de freins à l’intégration du continent.

En complément des réformes structurelles en cours dans différents pays pour relever ces défis, les Gouvernements africains ont adopté l’accord d’établissement de la zone de libre échange continentale (ZLECAf) qui sera opérationnel en juillet 2019, ouvre des perspectives heureuses pour le renforcement de l’intégration régionale africaine.

La ZLECAf devrait permettre d’augmenter considérablement le commerce intra-africain, de stimuler l’investissement et l’innovation, d’encourager la transformation structurelle des économies africaines, ou encore d’améliorer la sécurité alimentaire, de stimuler la croissance économique.

La ZLECAf n’est qu’une étape, le processus de l’intégration Africaine devra aboutir à terme à la création d’un marché commun africain et à l’établissement d’une communauté économique africaine, y compris une union monétaire africaine et un parlement panafricain.



Mesdames et Messieurs,

Honorables invités,



Notre pays, la Côte D’ivoire, sous la Haute Egide de Son Excellence Alassane OUATTARA, connaît un succès économique remarquable qui lui permet de figurer dans le peloton de tête des pays à forte croissance dans le monde. Ce dynamisme découle de la bonne exécution du Plan National de Développement 2016-2020 qui a conduit au renforcement des infrastructures socio-économiques et à l’amorce de la transformation structurelle de l’économie.

Ainsi, sur la période 2012-2018, le taux de croissance moyen de 8,5% du PIB en termes réels de la Côte d’Ivoire est supérieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne et compte parmi les plus élevés dans le monde.

L’économie ivoirienne a poursuivi sa dynamique de croissance avec un taux d’inflation de 0,4%, un déficit budgétaire de 4% et un ratio d’endettement de 48,6% du PIB, témoignant de sa résilience grâce à la diversification de l’économie et en dépit des niveaux relativement bas des cours des produits primaires d’exportation.

De même, la mise en œuvre de réformes structurelles, la réalisation d’investissements publics structurants, les efforts déployés pour renforcer la diversification de l’économie et attirer davantage d'investissements étrangers ont été le socle de la solidité économique.

L’UEMOA constitue un marché potentiel de 100 millions d’habitants. La Côte d'Ivoire en est la locomotive, contribuant pour près de 32 % au PIB de l'Union et fournissant 36,9% des exportations totales intra-UEMOA en 2017.

Au cours des 25 dernières années, les avancées majeures réalisées par l’UEMOA, portent sur la solidarité entre les peuples, la création d’un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux, la convergence macro-économique et l’harmonisation des politiques dans les secteurs économiques et sociaux.

En outre, les perspectives du marché commun se dessinent progressivement au niveau de la CEDEAO, avec le renforcement de l’intégration commerciale qui passe depuis 2015 par l’application du Tarif extérieur commun (TEC) de la CEDEAO, qui est venu remplacer le TEC de l’UEMOA appliqué jusqu’alors. La perspective de la mise en place de la monnaie unique de la CEDEAO devrait renforcer l’intégration économique.

Par ailleurs, la Côte d’Ivoire a entamé un vaste programme d’investissements intégrateur notamment, la construction de routes nationales et internationales, de ponts, de ports, d’aéroports. En outre, elle a adopté une stratégie nationale d’exportation, non seulement pour faire du pays un hub pour la sous-région ouest africaine notamment en matière d’échanges commerciaux, en vue de faciliter l’écoulement des produits des PME, mais aussi pour renforcer l’intégration.

C’est le lieu de saluer l’appui soutenu de la BAD aux efforts du Gouvernement de Côte d’Ivoire dans la réalisation des investissements visant à améliorer l’offre et le transport énergétiques.

Les investissements réalisés avec l’appui de la Banque permettront d’accroître la capacité totale de 406 MW et d’assurer l’interconnexion des réseaux électriques de la Côte d’Ivoire, du Libéria, de la Sierra Léone et de la Guinée. La Côte d’Ivoire réalise ainsi son ambition d’être un acteur clé sur le marché régional d’échange d’énergie.

Par ailleurs, avec l’appui de la BAD, le Programme d’aménagement des routes et de facilitation du transport dans les pays du fleuve Mano (Côte d’Ivoire, Guinée et Libéria), les projets de routes de désenclavement des zones transfrontalières de l’ouest, de l’Est et du Nord du pays et le projet aérien Air Côte d’Ivoire, contribueront à fluidifier et accroître les échanges régionaux, en particulier et les dessertes des Régions Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale.

Je voudrais me réjouir de l’excellence coopération entre la Côte d’Ivoire et notre institution panafricaine. A ce jour, le portefeuille comprend 31 opérations avec un total d’engagements de 1100 milliards de FCA (soit 1,24 milliards d’unités de compte).

Au total, la nouvelle stratégie de la BAD pour la Côte d’Ivoire sur la période 2018-2020 devrait poursuivre cette dynamique avec le renforcement des infrastructures structurantes et la gouvernance, pour la compétitivité et l’efficacité des investissements tout autant que le développement de chaînes de valeurs agro-industrielles pour une croissance inclusive et durable.

Mesdames et Messieurs,

Honorables invités,

Le contenu de mon exposé témoigne à quel point le choix du thème des présentes assemblées, à savoir "l’intégration régionale pour la prospérité de l’Afrique" est judicieux et d’actualité.

Un tel thème permettra en effet de débattre d’une question qui nous concerne tous, et de proposer des solutions innovantes pouvant permettre à nos pays de tirer le maximum de profits possibles des expériences des uns et des autres pour relever les défis de la création de richesses par l’intégration de notre continent.

Avant de clore mon propos, je voudrais partager avec vous l’espoir que les recommandations pertinentes qui émaneront de ces assemblées nous permettront d’accélérer l’ouverture de notre marché intérieur considérable de 1 milliard de personnes et d’un PIB de plus 3400 milliards de FCFA, par le biais d’une intégration plus poussée, qui permettrait de tirer les bénéfices du dividende démographique de notre continent.

Je vous remercie.
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