Ce dimanche 30 juin 2019, Dia Mamadou Bocar, un jeune Sénégalais de 43 ans, vient de passer un an à l’aventure à Abidjan, laissant au pays ses quatre enfants. Mais, confronté aux dures réalités, il cherche encore ses repères dans le secteur de la friperie.
Aux côtés de ses frères, à la Gare de Bassam sise à ARAS 1, un sous-quartier de Treichville, cité cosmopolite dans le Sud d’Abidjan, Dia Mamadou Bocar, vêtu d’un pantalon sombre et d’un haut bleu, attend d'éventuels clients pour brandir ses meilleures marques et réaliser une marge bénéficiaire.
Ici, «ca va, on gagne quand même » de l’argent, confie Dia Mamadou Bocar qui se remet à Dieu en vue d’une issue plus écarlate de sa situation. Ses quatre enfants et sa compagne, derrière lui au pays, est un véritable challenge.
Le visage radieux et plein d’entrain, Mamadou ne donne pas un instant l’impression que le ciel lui tombe sur la tête. Et pourtant, il n’arrive pas tous les mois à envoyer de l’argent à sa famille, une responsabilité qu'il compte surpasser.
L’aventure impose souvent des lots de frustrations à gérer. Sur le site de vente des vêtements proposés à la clientèle, vestes, chemises, cravates, Mamadou affirme qu' il n’y a « pas de problème, mais de temps en temps, les gens nous menacent ici ».
« Quelqu'un qui travaille, c’est mieux par rapport à le déranger. On voit des enfants qui sont dans les rues, ils ne travaillent pas, ils fument la drogue », lance-t-il. Pour lui, ceux qui font un petit métier pour assurer leurs charges devraient être encouragés.
Intégré dans le circuit, il défend aujourd'hui une ligne où il présente ses offres. Et ce, après l’achat des chemises, leur spécialité. Au black market, rapporte-t-il, « on trie là-bas les vêtements quand les grossistes cassent les balles ».
« Les balles comprennent toutes sortes d’habits et nous pouvons prendre jusqu'à 200 chemises à 1 000 Fcfa l’unité pour les revendre à 2 000 Fcfa ou 1 500 Fcfa », poursuit-il, avant de révéler qu'ils paient cela avec les Haoussa (ethnie de l’Afrique d el’Ouest) qui les font venir généralement d’Accra, au Ghana.
Dans le lot d’habits, « on prend les premiers choix pour les vendre », souligne Mamadou Bocar, tout en indiquant que ces balles quittent en Europe, en Corée ou en Chine. En Côte d'Ivoire, des vitrines proposent parfois des friperies de premier choix aux clients.
Mathias Essi, un Ivoirien de près de 50 ans venu faire des achats dans le magasin, se dit « satisfait ». Cet ancien couturier, connaisseur des tissus de haut de gamme, apprécie bien les designs proposés. Après l’acquisition d’un blazer, il s’offre une chemise et un pantalon « en demi saison coupée ».
Toutefois, M. Essi, qui a fait l’Europe et connais le réseau de la friperie, conseille que ces vêtements qui sont parfois collectés dans des poubelles, soient aseptisés avant de les arborer. Dans les années 80, ces vêtements qui n’étaient pas vendus sont devenus aujourd'hui un fonds de commerce.
Sur cette question, docteur Boly Debauly, spécialiste en dermato-vénérologie, fait observer que la gale peut être contractée via les friperies qui peuvent aussi créer des allergies cutanées du fait des produits utilisés pour traiter ces friperies. C’est pourquoi il faut penser à laver et désinfecter ces vêtements.
AP/ls/APA
Aux côtés de ses frères, à la Gare de Bassam sise à ARAS 1, un sous-quartier de Treichville, cité cosmopolite dans le Sud d’Abidjan, Dia Mamadou Bocar, vêtu d’un pantalon sombre et d’un haut bleu, attend d'éventuels clients pour brandir ses meilleures marques et réaliser une marge bénéficiaire.
Ici, «ca va, on gagne quand même » de l’argent, confie Dia Mamadou Bocar qui se remet à Dieu en vue d’une issue plus écarlate de sa situation. Ses quatre enfants et sa compagne, derrière lui au pays, est un véritable challenge.
Le visage radieux et plein d’entrain, Mamadou ne donne pas un instant l’impression que le ciel lui tombe sur la tête. Et pourtant, il n’arrive pas tous les mois à envoyer de l’argent à sa famille, une responsabilité qu'il compte surpasser.
L’aventure impose souvent des lots de frustrations à gérer. Sur le site de vente des vêtements proposés à la clientèle, vestes, chemises, cravates, Mamadou affirme qu' il n’y a « pas de problème, mais de temps en temps, les gens nous menacent ici ».
« Quelqu'un qui travaille, c’est mieux par rapport à le déranger. On voit des enfants qui sont dans les rues, ils ne travaillent pas, ils fument la drogue », lance-t-il. Pour lui, ceux qui font un petit métier pour assurer leurs charges devraient être encouragés.
Intégré dans le circuit, il défend aujourd'hui une ligne où il présente ses offres. Et ce, après l’achat des chemises, leur spécialité. Au black market, rapporte-t-il, « on trie là-bas les vêtements quand les grossistes cassent les balles ».
« Les balles comprennent toutes sortes d’habits et nous pouvons prendre jusqu'à 200 chemises à 1 000 Fcfa l’unité pour les revendre à 2 000 Fcfa ou 1 500 Fcfa », poursuit-il, avant de révéler qu'ils paient cela avec les Haoussa (ethnie de l’Afrique d el’Ouest) qui les font venir généralement d’Accra, au Ghana.
Dans le lot d’habits, « on prend les premiers choix pour les vendre », souligne Mamadou Bocar, tout en indiquant que ces balles quittent en Europe, en Corée ou en Chine. En Côte d'Ivoire, des vitrines proposent parfois des friperies de premier choix aux clients.
Mathias Essi, un Ivoirien de près de 50 ans venu faire des achats dans le magasin, se dit « satisfait ». Cet ancien couturier, connaisseur des tissus de haut de gamme, apprécie bien les designs proposés. Après l’acquisition d’un blazer, il s’offre une chemise et un pantalon « en demi saison coupée ».
Toutefois, M. Essi, qui a fait l’Europe et connais le réseau de la friperie, conseille que ces vêtements qui sont parfois collectés dans des poubelles, soient aseptisés avant de les arborer. Dans les années 80, ces vêtements qui n’étaient pas vendus sont devenus aujourd'hui un fonds de commerce.
Sur cette question, docteur Boly Debauly, spécialiste en dermato-vénérologie, fait observer que la gale peut être contractée via les friperies qui peuvent aussi créer des allergies cutanées du fait des produits utilisés pour traiter ces friperies. C’est pourquoi il faut penser à laver et désinfecter ces vêtements.
AP/ls/APA