La Côte d’Ivoire et le Mali croiseront le fer, lundi après-midi, à Suez, en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football sous la direction de deux techniciens locaux, Ibrahim Kamara et Mohamed Magassouba.
Ibrahim Kamara a pris les rênes de l’encadrement technique des Eléphants en juin 2018 après le départ en novembre 2017 du Belge Marc Wilmots. Six ans après François Zahoui qui a conduit la Côte d’Ivoire en finale de la CAN 2012, Ia Fédération ivoirienne de football (FIF) fait appel à un fils du terroir pour coacher les pachydermes.
Kamara connait la maison pour avoir dirigé les Éléphants brièvement en juin 2015, après la démission d’Hervé Renard et avant l’arrivée de Michel Dussuyer, à l’occasion d’un match amical face au Gabon (2-1).
L’ex-étudiant de l’Université d’Abidjan, ancien sociétaire du Stade d’Abidjan et de l’Africa Sports avec une vingtaine de sélections, a évolué dans des clubs de seconde zone en France où parallèlement, il a passé ses diplômes d’entraineur avant de regagner le pays.
Ibrahim Kamara débute sa carrière d’entraineur dans le modeste club de l’Entente Sportive de Bingerville, alors dirigé par Sory Diabaté, le 1er Vice-président de la FIF.
Enrôlé à la Direction technique nationale, Kamso le philosophe, comme ses intimes l’appellent, se voit confier la sélection des moins de 17 ans avec laquelle il est sacré Champion d’Afrique de cette catégorie en 2013 au Maroc. Outre les cadets, Kamara Ibrahim était sur le banc des Eléphants espoirs avec moins de réussite lors du Championnat d'Afrique des nations (CHAN 2015) au Maroc.
Adjoint des trois derniers sélectionneurs expatriés (Hervé Renard, Michel Dussuyer et Marc Wilmots), le sélectionneur des Eléphants a un commerce difficile avec la presse. « Pourtant, c’est un homme ouvert dans la vie. Mais avec les médias, c’est autre chose », déplore un journaliste sportif local.
Avec un salaire mensuel de 12 millions FCFA, Kamara Ibrahim est le quatrième technicien africain le mieux payé des sélectionneurs nationaux présents en Egypte même si ses émoluments sont très loin de ceux de son prédécesseur belge Marc Wilmots avec ses 33 millions de FCFA.
Là où son adversaire du jour, Mohamed Magassouba touche 15 millions FCFA, selon le ministère malien des sports. Sur l’aire du jeu, Mohamed Magassouba sait inculquer sa fougue à ses poulains.
Magassouba a commencé ses débuts d’entraineur en 1980 avec l’Association sportive de l’Hippodrome dans son mali natal. Mais ce diplômé en sciences économiques a écrit ses lettres de noblesse dans ce métier en RD Congo, alors Zaïre où il a coaché les clubs Style star, Saint-Éloi Lupopo, l’AS Vita club et le Daring club Motema Pembé.
Avec ce dernier club, Magassouba remporte en 1994, la coupe des coupes d’Afrique (Coupe CAF aujourd’hui). Ce qui lui valut les faveurs de la fédération congolaise de football qui le nomme en 1996 et 2001, sélectionneur des Simbas, l’équipe nationale de football de la RDC.
A 61 ans, Mohamed Magassouba, instructeur CAF, est revenu au bercail en 2010 après des passages au Gabon et au Sénégal (Jeanne d’Arc) pour assurer l’intérim à la tête des Aigles du Mali après un détour au Stade malien, l’un des clubs phares du pays.
Aujourd’hui, Magassouba par qui jure le peuple malien pour jouer une deuxième finale de CAN depuis 1972, incarne le renouveau du football du pays de Salif Kéïta dit Domingo. La nouvelle génération conduite par Adama Traoré veut écrire sa propre histoire sous les ordres de Mohamed Magassouba.
Kamara Ibrahim et Mohamed Magassouba, liés par le destin de techniciens locaux qui veulent faire mentir leur pays respectif en soulevant le trophée au soir du 19 juillet. Mais en attendant, l’un doit écarter l’autre cet après-midi pour continuer l’aventure en Egypte.
HS/ls/APA
Ibrahim Kamara a pris les rênes de l’encadrement technique des Eléphants en juin 2018 après le départ en novembre 2017 du Belge Marc Wilmots. Six ans après François Zahoui qui a conduit la Côte d’Ivoire en finale de la CAN 2012, Ia Fédération ivoirienne de football (FIF) fait appel à un fils du terroir pour coacher les pachydermes.
Kamara connait la maison pour avoir dirigé les Éléphants brièvement en juin 2015, après la démission d’Hervé Renard et avant l’arrivée de Michel Dussuyer, à l’occasion d’un match amical face au Gabon (2-1).
L’ex-étudiant de l’Université d’Abidjan, ancien sociétaire du Stade d’Abidjan et de l’Africa Sports avec une vingtaine de sélections, a évolué dans des clubs de seconde zone en France où parallèlement, il a passé ses diplômes d’entraineur avant de regagner le pays.
Ibrahim Kamara débute sa carrière d’entraineur dans le modeste club de l’Entente Sportive de Bingerville, alors dirigé par Sory Diabaté, le 1er Vice-président de la FIF.
Enrôlé à la Direction technique nationale, Kamso le philosophe, comme ses intimes l’appellent, se voit confier la sélection des moins de 17 ans avec laquelle il est sacré Champion d’Afrique de cette catégorie en 2013 au Maroc. Outre les cadets, Kamara Ibrahim était sur le banc des Eléphants espoirs avec moins de réussite lors du Championnat d'Afrique des nations (CHAN 2015) au Maroc.
Adjoint des trois derniers sélectionneurs expatriés (Hervé Renard, Michel Dussuyer et Marc Wilmots), le sélectionneur des Eléphants a un commerce difficile avec la presse. « Pourtant, c’est un homme ouvert dans la vie. Mais avec les médias, c’est autre chose », déplore un journaliste sportif local.
Avec un salaire mensuel de 12 millions FCFA, Kamara Ibrahim est le quatrième technicien africain le mieux payé des sélectionneurs nationaux présents en Egypte même si ses émoluments sont très loin de ceux de son prédécesseur belge Marc Wilmots avec ses 33 millions de FCFA.
Là où son adversaire du jour, Mohamed Magassouba touche 15 millions FCFA, selon le ministère malien des sports. Sur l’aire du jeu, Mohamed Magassouba sait inculquer sa fougue à ses poulains.
Magassouba a commencé ses débuts d’entraineur en 1980 avec l’Association sportive de l’Hippodrome dans son mali natal. Mais ce diplômé en sciences économiques a écrit ses lettres de noblesse dans ce métier en RD Congo, alors Zaïre où il a coaché les clubs Style star, Saint-Éloi Lupopo, l’AS Vita club et le Daring club Motema Pembé.
Avec ce dernier club, Magassouba remporte en 1994, la coupe des coupes d’Afrique (Coupe CAF aujourd’hui). Ce qui lui valut les faveurs de la fédération congolaise de football qui le nomme en 1996 et 2001, sélectionneur des Simbas, l’équipe nationale de football de la RDC.
A 61 ans, Mohamed Magassouba, instructeur CAF, est revenu au bercail en 2010 après des passages au Gabon et au Sénégal (Jeanne d’Arc) pour assurer l’intérim à la tête des Aigles du Mali après un détour au Stade malien, l’un des clubs phares du pays.
Aujourd’hui, Magassouba par qui jure le peuple malien pour jouer une deuxième finale de CAN depuis 1972, incarne le renouveau du football du pays de Salif Kéïta dit Domingo. La nouvelle génération conduite par Adama Traoré veut écrire sa propre histoire sous les ordres de Mohamed Magassouba.
Kamara Ibrahim et Mohamed Magassouba, liés par le destin de techniciens locaux qui veulent faire mentir leur pays respectif en soulevant le trophée au soir du 19 juillet. Mais en attendant, l’un doit écarter l’autre cet après-midi pour continuer l’aventure en Egypte.
HS/ls/APA