L’économiste de la Banque mondiale a expliqué que malgré le franc succès qu’a connu le secteur du cacao, les producteurs ont souffert en particulier de la baisse tendancielle des cours internationaux depuis les années 1960 et surtout après la flambée du milieu des années 1980. Il a ajouté que les producteurs ivoiriens ne reçoivent qu’une faible part du prix de vente sur le marché international, même si leur situation s’est légèrement améliorée après la mise en place du nouveau cadre de régulation à la fin de 2011 qui leur a garanti un seuil minimum de 60 % des cours internationaux. « Malgré une production qui a presque quadruplé depuis 1980, la Côte d’Ivoire continue de ne récolter qu’une part infime des gains accumulés le long de la chaîne de valeur mondiale du cacao-chocolat. Si un effort considérable a été effectué pour stimuler la première transformation du cacao en faisant de la Côte d’Ivoire le premier pays broyeur du monde, la valeur ajoutée et les emplois associés à cette activité sont limités. Ce constat rappelle que la majorité des gains de la filière (presque 80 %) sont concentrés au niveau de la deuxième transformation (celle de la pâte de chocolat) et de la distribution des produits finis aux consommateurs – deux étapes où la Côte d’Ivoire ne joue pas encore de rôle important » souligne le rapport.
Les 3 défis à relever
Au regard du rapport, des défis importants doivent être relevés pour remédier aux faiblesses du secteur et atteindre les objectifs ambitieux du gouvernement pour assurer l‘avenir du secteur cacao. A en croire l’expert, ces changements constituent une opportunité pour sortir le secteur cacao d’un statu quo qui n’est plus tenable à moyen terme. « Trois pistes de réflexion sont proposées pour assurer le développement équitable et durable du secteur : Se doter d’un système fiable de prévision de la production et de suivi des modes et de localisation de cette production. Permettre à la Côte d’Ivoire de capter une plus grande part de la valeur ajoutée engendrée dans la filière cacao mondiale en améliorant ainsi, la productivité des plantations dans le respect de l’environnement, par l’adoption des technologies respectueuses de l’environnement ; la qualité des fèves et la production de produits de niche beaucoup plus rémunérateurs ; la commercialisation du cacao en Côte d’Ivoire, par la rationalisation des circuits de distribution et la mise en place de systèmes crédibles de certification et de traçabilité ; la politique fiscale sur les ventes de cacao ; et la transformation industrielle de la Côte d’Ivoire pour développer ses capacités. Il s’agit également d’assurer une meilleure répartition de la valeur ajoutée parmi les acteurs ivoiriens de la filière, notamment par une utilisation plus équitable des prélèvements fiscaux et parafiscaux qui sont actuellement prélevés sur les producteurs de cacao » expliqué Jacques Morisset. Pour qui, ces trois pistes évoquées doivent être mises en œuvre de concert pour permettre à la Côte d’Ivoire de faire de la filière cacao un instrument essentiel de sa politique de développement économique. « Ces pistes ont déjà fait l’objet d’une attention particulière de la part des acteurs au sein de la filière, y compris du gouvernement, mais elles devront être étudiées de manière plus approfondie pour devenir les fondements d’un plan d’actions intégré et ambitieux. Ces pistes ne doivent pas être vues comme des recommandations mais plutôt comme des contributions pour que la Côte d’Ivoire puisse améliorer les conditions de vie de ses producteurs de cacao comme l’a souhaité le Président de la République de la Côte d’Ivoire dans son discours du 1er janvier 2019 » a-t-il précisé, au regard du neuvième rapport de la Banque mondiale. Au nom du Premier ministre, le ministre de l’Economie et des finances, Adama Koné a salué ledit rapport avant de présenter les efforts fournis par le gouvernement pour que le secteur du cacao puisse effectivement soutenir la transformation structurelle du pays et ainsi promouvoir davantage d’inclusion économique et sociale en Côte d’Ivoire.
F.B.
Les 3 défis à relever
Au regard du rapport, des défis importants doivent être relevés pour remédier aux faiblesses du secteur et atteindre les objectifs ambitieux du gouvernement pour assurer l‘avenir du secteur cacao. A en croire l’expert, ces changements constituent une opportunité pour sortir le secteur cacao d’un statu quo qui n’est plus tenable à moyen terme. « Trois pistes de réflexion sont proposées pour assurer le développement équitable et durable du secteur : Se doter d’un système fiable de prévision de la production et de suivi des modes et de localisation de cette production. Permettre à la Côte d’Ivoire de capter une plus grande part de la valeur ajoutée engendrée dans la filière cacao mondiale en améliorant ainsi, la productivité des plantations dans le respect de l’environnement, par l’adoption des technologies respectueuses de l’environnement ; la qualité des fèves et la production de produits de niche beaucoup plus rémunérateurs ; la commercialisation du cacao en Côte d’Ivoire, par la rationalisation des circuits de distribution et la mise en place de systèmes crédibles de certification et de traçabilité ; la politique fiscale sur les ventes de cacao ; et la transformation industrielle de la Côte d’Ivoire pour développer ses capacités. Il s’agit également d’assurer une meilleure répartition de la valeur ajoutée parmi les acteurs ivoiriens de la filière, notamment par une utilisation plus équitable des prélèvements fiscaux et parafiscaux qui sont actuellement prélevés sur les producteurs de cacao » expliqué Jacques Morisset. Pour qui, ces trois pistes évoquées doivent être mises en œuvre de concert pour permettre à la Côte d’Ivoire de faire de la filière cacao un instrument essentiel de sa politique de développement économique. « Ces pistes ont déjà fait l’objet d’une attention particulière de la part des acteurs au sein de la filière, y compris du gouvernement, mais elles devront être étudiées de manière plus approfondie pour devenir les fondements d’un plan d’actions intégré et ambitieux. Ces pistes ne doivent pas être vues comme des recommandations mais plutôt comme des contributions pour que la Côte d’Ivoire puisse améliorer les conditions de vie de ses producteurs de cacao comme l’a souhaité le Président de la République de la Côte d’Ivoire dans son discours du 1er janvier 2019 » a-t-il précisé, au regard du neuvième rapport de la Banque mondiale. Au nom du Premier ministre, le ministre de l’Economie et des finances, Adama Koné a salué ledit rapport avant de présenter les efforts fournis par le gouvernement pour que le secteur du cacao puisse effectivement soutenir la transformation structurelle du pays et ainsi promouvoir davantage d’inclusion économique et sociale en Côte d’Ivoire.
F.B.