Selon un rapport présenté hier aux autorités ivoiriennes par la Banque mondiale à la primature, l’économie de la Côte d’Ivoire maintient sa bonne dynamique amorcée depuis la sortie de la crise politique en 2011. « Pour la septième année consécutive, le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) a dépassé 7 % en 2018 et devrait atteindre 7,2 % en 2019 pour se stabiliser à ce niveau dans les prochaines années. Le secteur privé est redevenu le principal moteur de la croissance après un déclin en 2016 et 2017. Les entreprises semblent avoir davantage investi en 2018, à la suite des réformes entreprises pour améliorer le climat des affaires et afin, peut-être, d’anticiper leurs investissements avant les élections présidentielles prévues en octobre 2020 qui créent des incertitudes pour les acteurs économiques » ressort du rapport présenté par Jacques Morisset est l'économiste en chef et le coordinateur des programmes de la Banque mondiale en Côte d'Ivoire.
Il a toutefois, indiqué que la reprise dans le secteur privé s’est concentrée dans trois secteurs (télécommunications, agroalimentaire et bâtiment-travaux publics -BTP-), à la différence de la période 2012-15 qui avait connu une expansion de l’ensemble des secteurs. Jacques Morisset a également relevé que la performance en matière de recettes fiscales en deçà de l’objectif et du potentiel est à la fois paradoxale et inquiétante. A l’en croire, les investissements publics ne soutiennent plus autant l’économie ivoirienne, alors qu’ils avaient été le principal moteur de croissance depuis la sortie de crise. « Le gouvernement met désormais l’accent sur la qualité de ses investissements et sur le développement de partenariats avec le secteur privé. À plus court terme, les autorités peuvent aussi être tentées de mobiliser des financements plus chers auprès de banques commerciales pour la mise en œuvre de certains travaux. Une telle approche pourrait poser des difficultés de gestion des finances publiques en raison du coût de ses financements pour l’Etat qui devra les rembourser. Les perspectives de l’économie ivoirienne restent solides pour le court et le moyen terme avec un taux de croissance qui devrait rester l’un de plus rapides du continent, autour de 7 %.
En outre, le déficit public et les comptes externes devraient se redresser. L’inflation devrait rester sous contrôle en raison de la politique monétaire prudente menée par la BCEAO. Les moteurs de l’économie devraient rester le secteur des services, suivi par l’industrie, notamment grâce aux efforts du gouvernement pour améliorer le climat des affaires, pour développer les zones industrielles et pour promouvoir la transformation de produits agricoles » a-t-il dit. Avant de relever au-delà des risques conjoncturels, le modèle de développement économique de la Côte d’Ivoire repose sur le secteur agricole. « Ce dernier reste le premier pourvoyeur d’emplois et de devises étrangères du pays ainsi qu’un secteur clé pour la réduction de la pauvreté dans les zones rurales. Pourtant, la contribution de ce secteur à la croissance du pays reste limitée (en moyenne de 1,2 point de croissance par an entre 2012 et 2018) et est très en deçà de son potentiel, et du soutien fourni par les secteurs de l’industrie et des services » a fait ressortir l’économiste. Pour qui, la faible contribution du secteur agricole en Côte d’Ivoire s’explique par deux carences qui ont tendance à s’aggraver. « D’une part, les rendements moyens des principales cultures vivrières et de rente restent relativement bas par rapport aux pays qui ont réussi leur révolution verte. D’autre part, l’agriculture n’est pas suffisamment diversifiée comme le montrent la faible offre de produits à plus fort contenu de travail (comme les fruits et légumes, la viande et les produits laitiers) et de produits transformés» a-t-il noté.
Il a toutefois, indiqué que la reprise dans le secteur privé s’est concentrée dans trois secteurs (télécommunications, agroalimentaire et bâtiment-travaux publics -BTP-), à la différence de la période 2012-15 qui avait connu une expansion de l’ensemble des secteurs. Jacques Morisset a également relevé que la performance en matière de recettes fiscales en deçà de l’objectif et du potentiel est à la fois paradoxale et inquiétante. A l’en croire, les investissements publics ne soutiennent plus autant l’économie ivoirienne, alors qu’ils avaient été le principal moteur de croissance depuis la sortie de crise. « Le gouvernement met désormais l’accent sur la qualité de ses investissements et sur le développement de partenariats avec le secteur privé. À plus court terme, les autorités peuvent aussi être tentées de mobiliser des financements plus chers auprès de banques commerciales pour la mise en œuvre de certains travaux. Une telle approche pourrait poser des difficultés de gestion des finances publiques en raison du coût de ses financements pour l’Etat qui devra les rembourser. Les perspectives de l’économie ivoirienne restent solides pour le court et le moyen terme avec un taux de croissance qui devrait rester l’un de plus rapides du continent, autour de 7 %.
En outre, le déficit public et les comptes externes devraient se redresser. L’inflation devrait rester sous contrôle en raison de la politique monétaire prudente menée par la BCEAO. Les moteurs de l’économie devraient rester le secteur des services, suivi par l’industrie, notamment grâce aux efforts du gouvernement pour améliorer le climat des affaires, pour développer les zones industrielles et pour promouvoir la transformation de produits agricoles » a-t-il dit. Avant de relever au-delà des risques conjoncturels, le modèle de développement économique de la Côte d’Ivoire repose sur le secteur agricole. « Ce dernier reste le premier pourvoyeur d’emplois et de devises étrangères du pays ainsi qu’un secteur clé pour la réduction de la pauvreté dans les zones rurales. Pourtant, la contribution de ce secteur à la croissance du pays reste limitée (en moyenne de 1,2 point de croissance par an entre 2012 et 2018) et est très en deçà de son potentiel, et du soutien fourni par les secteurs de l’industrie et des services » a fait ressortir l’économiste. Pour qui, la faible contribution du secteur agricole en Côte d’Ivoire s’explique par deux carences qui ont tendance à s’aggraver. « D’une part, les rendements moyens des principales cultures vivrières et de rente restent relativement bas par rapport aux pays qui ont réussi leur révolution verte. D’autre part, l’agriculture n’est pas suffisamment diversifiée comme le montrent la faible offre de produits à plus fort contenu de travail (comme les fruits et légumes, la viande et les produits laitiers) et de produits transformés» a-t-il noté.