Dans l'imagerie des exploitants agricoles locaux, le sol de la savane arborée du centre de la Côte d'Ivoire, appelée le « V » Baoulé, n'était pas propice à la culture de l'hévéa, sans toutefois y apporter une preuve scientifique. Mais aujourd'hui l’hévéa culture y est pratiquée et s'y enracine à l’instar des sols des forêts denses du pays. La chargée des opérations agricoles au fonds de développement de l'hévéa (FDH) au sein de l’association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), Chantal Boko, a évoqué cette nouvelle donne culturale dans le "V Baoulé" au cours d'une mission qu'elle conduisait pour la visite des plantations d’hévéa que le FDH a contribué à créer avec 10 communautés sur 65 ha à Yamoussoukro, Tiébissou, Didiévi et Boli, et ce, dans le cadre du projet d’appui au secteur agricole en Côte d’Ivoire.
Des plantations d’hévéa en plein croissance dans le "V Baoulé"
"Cette culture se comporte ici parfois mieux que dans les zones du Sud", a d’emblée relevé Mme. Boko à l'entame de la visite guidée dans le premier champ d’hévéa appartenant à un ex-étudiant en physique chimie, Cyrille Assoman N’Da à Boli où la faîtière a mis en place un système d’irrigation avec une motopompe. N'Da Cyrille explique qu'il n’avait jamais vu et connu l'hévéa, et qu'il s'est adonné à sa culture lorsqu'"on m’en a parlé, et j’ai donc voulu essayer", révélant, son sac en bandoulière, que depuis 2015, il a plus de cinq hectares de d’hévéa.
Dans la communauté de N’Dunia de Didiévi, un malvoyant, Alliali N’Dri accueille la délégation du FDH dans un champ verdoyant. Il dit avoir une claire vision pour l’hévéa culture pour assurer ses vieux jours. Aidé de sa femme, Ndri Bohoussou, il a pu mettre en place un champ d’hévéa bien entretenu. Trois autres parcelles appartenant respectivement à Yao Kouassi Apollinaire, Kouamé Kouadio et Kouassi Koffi montrent tout le sérieux des planteurs dans la création de plantation d’Hévéa qui est une activité nouvelle pour la zone. C’est depuis l’année 2012 que l’extension de l’hévéa culture a démarré dans les aires qui n’étaient pas des zones traditionnelles. "Au vu des résultats, nous pouvons dire que l’hévéa se comporte exactement sinon mieux ici dans ces zones considérées comme marginales que dans les zones traditionnelles de production", a fait remarquer le chef d’équipe du FDH.
Chantal Boko a souligné qu’il y a un réel potentiel de développement de l’hévéa culture dans les zones qui se situent entre la forêt et la savane. Les populations qui se déplaçaient autrefois pour aller travailler dans des plantations, à la recherche de terre ou lutter des parcelles ailleurs n’ont plus à se déplacer concernant l’hévéa culture, car "désormais, elles peuvent créer, ici au centre, des plantations d’hévéa très productives".
Il n'y a pas d’incompatibilité entre la culture de l’hévéa et les cultures vivrières
"Il n’y a pas d’incompatibilité à associer les cultures; au contraire, l’association des cultures favorise la croissance de l’hévéa dans ces zones-là", a précisé Chantal Boko, se félicitant de la qualité des plantations créées. Dans la mise en oeuvre du projet, les exploitants agricoles bénéficient de formation au cours de laquelle on leur apprend à occuper l’espace, à arranger l’espace pour faire cohabiter sur une même parcelle, l’hévéa et les cultures vivrières pendant au moins trois à six ans", non sans expliquer que c’est un véritable potentiel économique pour les planteurs. La complémentarité hévéa/cultures vivrières vise à stabiliser les paysans, et à leur apprendre à valoriser l’espace tout en préservant l'environnement. La représentante du fonds pour le développement de l'hévéa salue la motivation des nouveaux planteurs, qui à ses yeux, sont beaucoup plus réceptifs aux consignes du FDH et à l’approche communautaire.
L'approche communautaire, une innovation pour la promotion de l’hévéa culture
Le FDH a suscité la création 100 communautés de planteurs d’hévéa dont 10 à Yamoussoukro. L’approche communautaire est une approche innovante par rapport à la pratique habituelle de la culture de l’hévéa dans les zones traditionnelles où les pépiniéristes produisent les plants qui sont subventionnés par le FDH. "Dans l’approche communautaire, les planteurs n’ont rien à débourser. Ils se mettent ensemble, ils apprennent à produire les plants, nous leur apportons le savoir-faire et l’accompagnement nécessaires, et les plants qui sont produits sont utilisés pour leurs propres plantations", a expliqué Mme Boko, ajoutant que "les clones que nous les formons à créer ont un potentiel élevé de production et de rendement pouvant permettre au planteur de produire jusqu'à deux tonnes de caoutchouc à l’hectare, ce qui permet de préserver l’environnement, de limiter le gaspillage de l’espace".
Reportage réalisé par Assoumou N'Gbesso Marcel, chef du bureau régional AIP Yamoussoukro
Collaboration/validation: Kouassi Assouman, Rédacteur en chef
Des plantations d’hévéa en plein croissance dans le "V Baoulé"
"Cette culture se comporte ici parfois mieux que dans les zones du Sud", a d’emblée relevé Mme. Boko à l'entame de la visite guidée dans le premier champ d’hévéa appartenant à un ex-étudiant en physique chimie, Cyrille Assoman N’Da à Boli où la faîtière a mis en place un système d’irrigation avec une motopompe. N'Da Cyrille explique qu'il n’avait jamais vu et connu l'hévéa, et qu'il s'est adonné à sa culture lorsqu'"on m’en a parlé, et j’ai donc voulu essayer", révélant, son sac en bandoulière, que depuis 2015, il a plus de cinq hectares de d’hévéa.
Dans la communauté de N’Dunia de Didiévi, un malvoyant, Alliali N’Dri accueille la délégation du FDH dans un champ verdoyant. Il dit avoir une claire vision pour l’hévéa culture pour assurer ses vieux jours. Aidé de sa femme, Ndri Bohoussou, il a pu mettre en place un champ d’hévéa bien entretenu. Trois autres parcelles appartenant respectivement à Yao Kouassi Apollinaire, Kouamé Kouadio et Kouassi Koffi montrent tout le sérieux des planteurs dans la création de plantation d’Hévéa qui est une activité nouvelle pour la zone. C’est depuis l’année 2012 que l’extension de l’hévéa culture a démarré dans les aires qui n’étaient pas des zones traditionnelles. "Au vu des résultats, nous pouvons dire que l’hévéa se comporte exactement sinon mieux ici dans ces zones considérées comme marginales que dans les zones traditionnelles de production", a fait remarquer le chef d’équipe du FDH.
Chantal Boko a souligné qu’il y a un réel potentiel de développement de l’hévéa culture dans les zones qui se situent entre la forêt et la savane. Les populations qui se déplaçaient autrefois pour aller travailler dans des plantations, à la recherche de terre ou lutter des parcelles ailleurs n’ont plus à se déplacer concernant l’hévéa culture, car "désormais, elles peuvent créer, ici au centre, des plantations d’hévéa très productives".
Il n'y a pas d’incompatibilité entre la culture de l’hévéa et les cultures vivrières
"Il n’y a pas d’incompatibilité à associer les cultures; au contraire, l’association des cultures favorise la croissance de l’hévéa dans ces zones-là", a précisé Chantal Boko, se félicitant de la qualité des plantations créées. Dans la mise en oeuvre du projet, les exploitants agricoles bénéficient de formation au cours de laquelle on leur apprend à occuper l’espace, à arranger l’espace pour faire cohabiter sur une même parcelle, l’hévéa et les cultures vivrières pendant au moins trois à six ans", non sans expliquer que c’est un véritable potentiel économique pour les planteurs. La complémentarité hévéa/cultures vivrières vise à stabiliser les paysans, et à leur apprendre à valoriser l’espace tout en préservant l'environnement. La représentante du fonds pour le développement de l'hévéa salue la motivation des nouveaux planteurs, qui à ses yeux, sont beaucoup plus réceptifs aux consignes du FDH et à l’approche communautaire.
L'approche communautaire, une innovation pour la promotion de l’hévéa culture
Le FDH a suscité la création 100 communautés de planteurs d’hévéa dont 10 à Yamoussoukro. L’approche communautaire est une approche innovante par rapport à la pratique habituelle de la culture de l’hévéa dans les zones traditionnelles où les pépiniéristes produisent les plants qui sont subventionnés par le FDH. "Dans l’approche communautaire, les planteurs n’ont rien à débourser. Ils se mettent ensemble, ils apprennent à produire les plants, nous leur apportons le savoir-faire et l’accompagnement nécessaires, et les plants qui sont produits sont utilisés pour leurs propres plantations", a expliqué Mme Boko, ajoutant que "les clones que nous les formons à créer ont un potentiel élevé de production et de rendement pouvant permettre au planteur de produire jusqu'à deux tonnes de caoutchouc à l’hectare, ce qui permet de préserver l’environnement, de limiter le gaspillage de l’espace".
Reportage réalisé par Assoumou N'Gbesso Marcel, chef du bureau régional AIP Yamoussoukro
Collaboration/validation: Kouassi Assouman, Rédacteur en chef