Ivoirien de la diaspora, M. Salimou Bamba est titulaire d’un MBA et diplômé des prestigieuses Universités de Sherbrooke (Québec) et Paris 1 Panthéon Sorbonne (France). Ayant répondu à l’appel du gouvernement,cet expert en développement économique et pratique d’affaires de classe mondiale est à la tête de l’Agence Côte d’Ivoire PME depuis 2017, et travaille à l’émergence d’entreprises ivoiriennes compétitives. Dans cette interview, il présente les actions accomplies en faveur des entrepreneurs par l’agence depuis sa création et décline ses perspectives.
Le Patriote : Qu’est-ce qui a motivé la création de l’Agence Côte d‘Ivoire PME ?
Salimou Bamba : La création de l’agence découle d’un constat du gouvernement ivoirien qui, en 2014, se rend compte que malgré ses efforts, on n’arrive pas à percevoir sur les PME l’impact des politiques publiques. Ainsi,il a été décidé, à travers une loi d’orientation, de rassembler au sein d’un organisme unique l’ensemble des instruments et outils de l’État. L’Agence Côte d’Ivoire PME est l’agence d’exécution dont s’est doté le gouvernement ivoirien pour mettre en œuvre l’ensemble des décisions et mesures prises en faveur des petites et moyennes entreprises.
LP : Quelles sont les missions de l’agence et qu’apporte-t-elle de nouveau ?
SB : Les missions de l’agence sont de favoriser la création et la promotion des petites et moyennes entreprises. A ce titre, l’agence agit au travers de quatre axes. Ce sont l’accès au marché et au financement, l’amélioration du climat des affaires, le renforcement des capacités et l’entrepreneuriat et l’innovation. Nous avons pour mission de contribuer à bâtir un écosystème en soutenant tous les acteurs tels que les incubateurs, les cabinets conseils, les business angels, les structures de capital risque. Globalement, nous travaillons à créer les conditions qui vont permettre l’émergence d’entreprises ivoiriennes compétitives.
Le gouvernement travaille à rendre la croissance ivoirienne beaucoup plus inclusive tel que spécifié dans le PS Gouv. Notre rôle est d’accompagner la réalisation de ces objectifs car nous sommes un organisme public au service de la création de l’emploi. En Côte d’Ivoire, les PME contribuent à 20% du PIB. L’objectif majeur est de faire en sorte qu’elles soient mieux structurées pour créer des emplois décents et durables.
LP : Comment se font vos interventions sur le terrain ?
SB : L’agence a été opérationnalisée depuis le 30 octobre 2017 qui correspond à ma date de prise de fonction. Depuis 18mois, nous sommes pleinement opérationnels. Dans sa stratégie, l’agence est dotée de différents instruments dont l’un des principaux est le Dream Factory, un incubateur public pour accompagner la création d’entreprises. Nous avons également le Guichet des services aux PME destiné aux personnes qui ont besoin d’information sur les conditions de création d’entreprise, sur les financements disponibles et les différents programmes du gouvernement ivoirien. Le troisième instrument est le Centre d’intelligence des affaires sur les PME dont l’objectif est de collecter les informations pertinentes sur le secteur des PME et de procéder à leur analyse. Ce sont ces trois services qui nous permettent d’intervenir sur le terrain.
LP : Combien de PME avez-vous accompagnées jusque-là ?
SB : Nous avons accompagné plus de 2000 entreprises sur la première année dans différents domaines. Grâce aux conventions que nous avons signées, des entreprises ont pu accéder au troisième compartiment de la BRVM. Par le biais des masters class que nous avons organisés sur la commande publique, des entreprises ont décroché des marchés publics. On apporte une série d’actions qui est l’accompagnement conseil. Cela inclue des formations qui ont permis aux entreprises de créer de la valeur.
LP : Que faire pour bénéficier de vos services ?
SB : Nous sommes une structure publique. A ce titre, les services de l’agence sont gratuits. L’État ivoirien tient à cela. Nos services sont donc ouverts à l’ensemble des acteurs.
LP : Aujourd’hui, quelles sont les principales difficultés des PME ivoiriennes ?
SB : Si vous faites un micro-trottoir, c’est sûr que la difficulté que tout le monde voit, dans un premier temps, c’est la question de l’accès au financement. Dans ce cadre, l’Etat a pris beaucoup de dispositions. Des conventions été signées avec des banques. D’autres sont en cours. L’accès au financement est en train d’être résolu.Au-delà de l’accès au financement, l’un des défis majeurs pour les PME demeure l’accompagnement conseil. Si vous remettez du financement à un jeune basé à Bouaké ou à Katiola et que ce jeune se retrouve avec 20 ou 30 millions chez lui, qu’est-ce qu’il en fait s’il n’est pas accompagné de façon fiable ? Si vous regardez dans le rétroviseur, vous constaterez qu’en Côte d’Ivoire, il y a eu beaucoup d’initiatives, notamment les fonds sociaux… qui pratiquement n’ont pas pu atteindre leurs objectifs parce que le jeune qui reçoit un financement a besoin d’être accompagné.
Notre rôle est d’offrir un service d’accompagnement conseil personnalisé aux entrepreneurs. Par exemple, pour un jeune qui reçoit un financement en vue de transformer de la mangue, son défi majeur immédiat est d’accéder à la technologie. Il a besoin d’être informé sur les technologies possibles pour faire un bon choix. Ensuite, il a besoin d’être accompagné en comptabilité finance. Certes,la question de financement est un élément important mais l’élément majeur que nous percevons est l’accompagnement conseil.Il faut accompagner nos PME en leur offrant des services professionnels de qualité. Ces jeunes bien encadrés en gestion et dans tout ce qu’ils développent, sont aptes à utiliser de façon plus efficace les financements qu’ils reçoivent des banques ou de l’État.
LP : Les banques rechignent à financer les PME. Que faites-vous sur ce point pour les entrepreneurs ivoiriens ?
SB : Effectivement les banques rechignent à financer les PME. Il y a différentes raisons à cela. Mais des efforts sont en train d’être faits…
LP : Quelles sont ces raisons ?
SB : Les banques estiment que les PME ne sont pas suffisamment professionnelles. Les banques n’ont pas assez d’informations sur les chiffres des PME. Les banques estiment qu’une fois qu’elles financent les PME, celles-ci disparaissent dans la nature. Il y a une question de remboursement des fonds. Raison pour laquelle nous pensons que l’accompagnement conseil devrait précéder le financement parce qu’une PME bien formée et bien encadrée rassure la banque et est capable de produire les états financiers et de répondre à la demande.
LP : Apportez-vous un appui financier aux PME?
SB : Non. On n’a pas encore atteint ce niveau. Le budget dont nous disposons, c’est juste pour fonctionner. On travaille à mobiliser des ressources auprès de la Banque mondiale, de la coopération allemande et bien d’autres institutions.
LP : Mais à quoi vont servir les fonds que vous mobilisez ?
SB : C’est pour nos appuis en termes de conseils. On n’a pas l’intention de nous engager dans les subventions dans l’immédiat. Le tissu bancaire en Côte d’Ivoire est dense. Les PME veulent avoir accès à ces financements mais il y a des freins. Mais si on est capable de travailler à renforcer leurs capacités, d’avoir beaucoup plus de transparence au niveau de l’information dont les PME peuvent disposer, on est certain que les banques seront disposées à les financer. Il faut donc qu’on lève les embûches en formant les PME, en les rendant professionnelles pour favoriser leur accès au financement.
LP : L’impact de vos actions sur les PME ?
SB : Ça fera deux ans, le 30 octobre, que nous existons. Nous pensons avoir bâti une marque : Côte d’Ivoire PME. Si aujourd’hui des bailleurs de fonds acceptent de travailler avec nous, si au quotidien nous sommes sollicités par des institutions internationales, c’est parce qu’elles voient en nous un acteur crédible. Grâce à l’agence, les PME ivoiriennes disposent désormais d’un acteur privilégié. Par le biais de nos structures telles que le Guichet des services, Dream Factory, le Centre d’intelligence des affaires sur les PME, nous avons mis la barre à un certain niveau qui fait que les entreprises ivoiriennes qui nous sollicitent au quotidien sont satisfaites. Le taux de satisfaction de nos interventions est au-delà de 77%.
LP : Une grande partie des PME ivoiriennes se trouve dans l’informel. Que faites-vous pour les amener à formaliser leurs activités ?
SB : Une initiative a été mise en place qu’on appelle le statut de l’entreprenant. La mise en œuvre du statut est confiée à l’Agence Côte d’Ivoire PME. Les travaux sont en cours au niveau du gouvernement pour définir les conditions sur la fiscalité parce que ce statut demande clairement au gouvernement d’octroyer des taux d’imposition avantageuse à ces acteurs. Sur la base de cette fiscalité, l’Agence Côte d’Ivoire PME va accompagner ces entreprises à travers une batterie de services en matière fiscale, d’accès au marché, de structuration…
LP : Quel clin d’œil faites-vous à l’entrepreneuriat féminin ?
SB : Il y a le programme We-fi lancé par Ivanka Trump en avril dernier à Abidjan. L’agence a été identifiée par la Banque mondiale comme la structure support. Nous allons l’accompagner dans la mise en œuvre de ce programme de soutien à l’entrepreneuriat féminin qui commence en octobre prochain. Dans l’ensemble de nos formations, le taux des femmes est toujours au-delà de 30%. Elles bénéficient de notre soutien. On est conscient qu’elles sont une cible à traiter avec beaucoup de délicatesse.
LP : Pouvons-nous connaître vos perspectives ?
SB : Les perspectives sont bonnes. Depuis plus de 12 mois nous tournons à plein régime. On bénéficie du soutien total de l’écosystème en termes de crédibilité. Au niveau des bailleurs de fonds, après plusieurs mois de discussion et d’échange, des financements s’annoncent. Dans les prochaines semaines, on va procéder à une décentralisation de l’agence. Nos services seront accessibles à Bouaké et à San Pedro. On sera bientôt capable de toucher une masse beaucoup plus importante d’acteurs. La demande est forte. Beaucoup de jeunes entrepreneurs ivoiriens attendent du soutien. Dans le cadre du Ps Gouv, on sera très proche de l’Agence emploi jeunes pour soutenir le montage des dossiers.
Yves Kalou
Le Patriote : Qu’est-ce qui a motivé la création de l’Agence Côte d‘Ivoire PME ?
Salimou Bamba : La création de l’agence découle d’un constat du gouvernement ivoirien qui, en 2014, se rend compte que malgré ses efforts, on n’arrive pas à percevoir sur les PME l’impact des politiques publiques. Ainsi,il a été décidé, à travers une loi d’orientation, de rassembler au sein d’un organisme unique l’ensemble des instruments et outils de l’État. L’Agence Côte d’Ivoire PME est l’agence d’exécution dont s’est doté le gouvernement ivoirien pour mettre en œuvre l’ensemble des décisions et mesures prises en faveur des petites et moyennes entreprises.
LP : Quelles sont les missions de l’agence et qu’apporte-t-elle de nouveau ?
SB : Les missions de l’agence sont de favoriser la création et la promotion des petites et moyennes entreprises. A ce titre, l’agence agit au travers de quatre axes. Ce sont l’accès au marché et au financement, l’amélioration du climat des affaires, le renforcement des capacités et l’entrepreneuriat et l’innovation. Nous avons pour mission de contribuer à bâtir un écosystème en soutenant tous les acteurs tels que les incubateurs, les cabinets conseils, les business angels, les structures de capital risque. Globalement, nous travaillons à créer les conditions qui vont permettre l’émergence d’entreprises ivoiriennes compétitives.
Le gouvernement travaille à rendre la croissance ivoirienne beaucoup plus inclusive tel que spécifié dans le PS Gouv. Notre rôle est d’accompagner la réalisation de ces objectifs car nous sommes un organisme public au service de la création de l’emploi. En Côte d’Ivoire, les PME contribuent à 20% du PIB. L’objectif majeur est de faire en sorte qu’elles soient mieux structurées pour créer des emplois décents et durables.
LP : Comment se font vos interventions sur le terrain ?
SB : L’agence a été opérationnalisée depuis le 30 octobre 2017 qui correspond à ma date de prise de fonction. Depuis 18mois, nous sommes pleinement opérationnels. Dans sa stratégie, l’agence est dotée de différents instruments dont l’un des principaux est le Dream Factory, un incubateur public pour accompagner la création d’entreprises. Nous avons également le Guichet des services aux PME destiné aux personnes qui ont besoin d’information sur les conditions de création d’entreprise, sur les financements disponibles et les différents programmes du gouvernement ivoirien. Le troisième instrument est le Centre d’intelligence des affaires sur les PME dont l’objectif est de collecter les informations pertinentes sur le secteur des PME et de procéder à leur analyse. Ce sont ces trois services qui nous permettent d’intervenir sur le terrain.
LP : Combien de PME avez-vous accompagnées jusque-là ?
SB : Nous avons accompagné plus de 2000 entreprises sur la première année dans différents domaines. Grâce aux conventions que nous avons signées, des entreprises ont pu accéder au troisième compartiment de la BRVM. Par le biais des masters class que nous avons organisés sur la commande publique, des entreprises ont décroché des marchés publics. On apporte une série d’actions qui est l’accompagnement conseil. Cela inclue des formations qui ont permis aux entreprises de créer de la valeur.
LP : Que faire pour bénéficier de vos services ?
SB : Nous sommes une structure publique. A ce titre, les services de l’agence sont gratuits. L’État ivoirien tient à cela. Nos services sont donc ouverts à l’ensemble des acteurs.
LP : Aujourd’hui, quelles sont les principales difficultés des PME ivoiriennes ?
SB : Si vous faites un micro-trottoir, c’est sûr que la difficulté que tout le monde voit, dans un premier temps, c’est la question de l’accès au financement. Dans ce cadre, l’Etat a pris beaucoup de dispositions. Des conventions été signées avec des banques. D’autres sont en cours. L’accès au financement est en train d’être résolu.Au-delà de l’accès au financement, l’un des défis majeurs pour les PME demeure l’accompagnement conseil. Si vous remettez du financement à un jeune basé à Bouaké ou à Katiola et que ce jeune se retrouve avec 20 ou 30 millions chez lui, qu’est-ce qu’il en fait s’il n’est pas accompagné de façon fiable ? Si vous regardez dans le rétroviseur, vous constaterez qu’en Côte d’Ivoire, il y a eu beaucoup d’initiatives, notamment les fonds sociaux… qui pratiquement n’ont pas pu atteindre leurs objectifs parce que le jeune qui reçoit un financement a besoin d’être accompagné.
Notre rôle est d’offrir un service d’accompagnement conseil personnalisé aux entrepreneurs. Par exemple, pour un jeune qui reçoit un financement en vue de transformer de la mangue, son défi majeur immédiat est d’accéder à la technologie. Il a besoin d’être informé sur les technologies possibles pour faire un bon choix. Ensuite, il a besoin d’être accompagné en comptabilité finance. Certes,la question de financement est un élément important mais l’élément majeur que nous percevons est l’accompagnement conseil.Il faut accompagner nos PME en leur offrant des services professionnels de qualité. Ces jeunes bien encadrés en gestion et dans tout ce qu’ils développent, sont aptes à utiliser de façon plus efficace les financements qu’ils reçoivent des banques ou de l’État.
LP : Les banques rechignent à financer les PME. Que faites-vous sur ce point pour les entrepreneurs ivoiriens ?
SB : Effectivement les banques rechignent à financer les PME. Il y a différentes raisons à cela. Mais des efforts sont en train d’être faits…
LP : Quelles sont ces raisons ?
SB : Les banques estiment que les PME ne sont pas suffisamment professionnelles. Les banques n’ont pas assez d’informations sur les chiffres des PME. Les banques estiment qu’une fois qu’elles financent les PME, celles-ci disparaissent dans la nature. Il y a une question de remboursement des fonds. Raison pour laquelle nous pensons que l’accompagnement conseil devrait précéder le financement parce qu’une PME bien formée et bien encadrée rassure la banque et est capable de produire les états financiers et de répondre à la demande.
LP : Apportez-vous un appui financier aux PME?
SB : Non. On n’a pas encore atteint ce niveau. Le budget dont nous disposons, c’est juste pour fonctionner. On travaille à mobiliser des ressources auprès de la Banque mondiale, de la coopération allemande et bien d’autres institutions.
LP : Mais à quoi vont servir les fonds que vous mobilisez ?
SB : C’est pour nos appuis en termes de conseils. On n’a pas l’intention de nous engager dans les subventions dans l’immédiat. Le tissu bancaire en Côte d’Ivoire est dense. Les PME veulent avoir accès à ces financements mais il y a des freins. Mais si on est capable de travailler à renforcer leurs capacités, d’avoir beaucoup plus de transparence au niveau de l’information dont les PME peuvent disposer, on est certain que les banques seront disposées à les financer. Il faut donc qu’on lève les embûches en formant les PME, en les rendant professionnelles pour favoriser leur accès au financement.
LP : L’impact de vos actions sur les PME ?
SB : Ça fera deux ans, le 30 octobre, que nous existons. Nous pensons avoir bâti une marque : Côte d’Ivoire PME. Si aujourd’hui des bailleurs de fonds acceptent de travailler avec nous, si au quotidien nous sommes sollicités par des institutions internationales, c’est parce qu’elles voient en nous un acteur crédible. Grâce à l’agence, les PME ivoiriennes disposent désormais d’un acteur privilégié. Par le biais de nos structures telles que le Guichet des services, Dream Factory, le Centre d’intelligence des affaires sur les PME, nous avons mis la barre à un certain niveau qui fait que les entreprises ivoiriennes qui nous sollicitent au quotidien sont satisfaites. Le taux de satisfaction de nos interventions est au-delà de 77%.
LP : Une grande partie des PME ivoiriennes se trouve dans l’informel. Que faites-vous pour les amener à formaliser leurs activités ?
SB : Une initiative a été mise en place qu’on appelle le statut de l’entreprenant. La mise en œuvre du statut est confiée à l’Agence Côte d’Ivoire PME. Les travaux sont en cours au niveau du gouvernement pour définir les conditions sur la fiscalité parce que ce statut demande clairement au gouvernement d’octroyer des taux d’imposition avantageuse à ces acteurs. Sur la base de cette fiscalité, l’Agence Côte d’Ivoire PME va accompagner ces entreprises à travers une batterie de services en matière fiscale, d’accès au marché, de structuration…
LP : Quel clin d’œil faites-vous à l’entrepreneuriat féminin ?
SB : Il y a le programme We-fi lancé par Ivanka Trump en avril dernier à Abidjan. L’agence a été identifiée par la Banque mondiale comme la structure support. Nous allons l’accompagner dans la mise en œuvre de ce programme de soutien à l’entrepreneuriat féminin qui commence en octobre prochain. Dans l’ensemble de nos formations, le taux des femmes est toujours au-delà de 30%. Elles bénéficient de notre soutien. On est conscient qu’elles sont une cible à traiter avec beaucoup de délicatesse.
LP : Pouvons-nous connaître vos perspectives ?
SB : Les perspectives sont bonnes. Depuis plus de 12 mois nous tournons à plein régime. On bénéficie du soutien total de l’écosystème en termes de crédibilité. Au niveau des bailleurs de fonds, après plusieurs mois de discussion et d’échange, des financements s’annoncent. Dans les prochaines semaines, on va procéder à une décentralisation de l’agence. Nos services seront accessibles à Bouaké et à San Pedro. On sera bientôt capable de toucher une masse beaucoup plus importante d’acteurs. La demande est forte. Beaucoup de jeunes entrepreneurs ivoiriens attendent du soutien. Dans le cadre du Ps Gouv, on sera très proche de l’Agence emploi jeunes pour soutenir le montage des dossiers.
Yves Kalou