Dimbokro, Le département de Dimbokro, jadis capitale de la boucle du cacao, regorge d’énormes potentialités dont l’exploitation efficiente et la mise en œuvre de politiques et de projets de développement adéquats pourraient lui permettre de renouer avec le développement.
Population
Peuplé de 91.056 habitants (RGPH 2014) pour une densité moyenne de 50.53 hbts/Km2, le département de Dimbokro, situé au centre de la Côte d’Ivoire dans le V Baoulé, s’étend sur une superficie de 1802 km². Le chef-lieu, Dimbokro est sur l’axe routier Toumodi-Daoukro, à 240 km d’Abidjan et à 80 km de Yamoussoukro.
Le Département de Dimbokro est limité au nord par les départements de Didiévi et de Bocanda, au sud par les départements de M’Batto et de Toumodi, à l’est par les départements de Bocanda et de Bongouanou et à l’ouest par les départements de Toumodi, d’Attiégouakro et de Tiébissou.
Il couvre les sous-préfectures de Dimbokro avec 64.957 habitants, de Djangokro avec 10.451 habitants, d’Abigui avec 9.015 habitants et de Nofou avec 6.633 habitants. Cette population en majorité baoulé Agba vit en harmonie avec les allochtones et les allogènes dans 75 villages repartis en trois cantons, à savoir le Sakiaré, Languira et le canton Ayétou.
Toutes les religions sont représentées dans le département avec une prédominance du christianisme. Les populations vivent en parfaite harmonie. Le baoulé est la langue la plus parlée après le français qui est la langue officielle. Le département de Dimbokro reste attaché à ses racines.
Structures de base
Le département de Dimbokro dispose, au plan sécuritaire, de commissariat de police, de brigade de gendarmerie, d'un peloton de gendarmerie, de cantonnement des Eaux et Forêts. Il y a un tribunal et une maison d'arrêt et de correction. Le dispositif sanitaire comprend un centre hospitalier régional (CHR), un District sanitaire, des cliniques, des centres de santé urbains et ruraux et des pharmacies. Au plan scolaire, il y a le lycée et le collège modernes de Dimbokro, des établissements privés dont le collège le Challenge, le Groupe scolaire du Centre, le collège la Nouvelle Alliance, le collège LAFISSOU Dimbokro, le collège Koffi Ackant, le collège N'zi-comoé, le Groupe Université Nord-Sud/ Institut Famah installé depuis 2012.
Culture
La société est organisée selon la tradition Akan. C’est ainsi que l’on trouve à Dimbokro un riche et varié patrimoine culturel avec plusieurs danses et cérémonies. On y trouve également des sites culturels représentés par des forêts sacrées. Le masque « Djè », le « Adjanou » le Goli (à la fois danse de réjouissance et rituelle), le N’dolo et l’Akpatoué (danses funéraires), le Kotou, le Sékédi (danses de réjouissance) et Kpalikla (danse guerrière) sont autant de danses qu’on retrouve dans le département. Plusieurs autres cérémonies et fêtes dont certaines ne sont plus pratiquées, notamment la sortie de nouveaux nés, et la fête des jumeaux viennent relever le patrimoine culturel des populations. Par ailleurs, Dimbokro compte de nombreux natifs de notoriété dans la musique et l’art, notamment Alpha Blondy, N’s Coffy et Akissi Delta.
Tourisme et artisanat
Au plan touristique, le département dispose de quelques atouts dont le parc animalier d’Abokouamékro accessible par la sous-préfecture d’Abigui, de la carrière d’Ahouniassou et du cimetière des martyrs à Dimbokro-ville. A ces atouts, il faut ajouter le pont métallique sur le fleuve N’Zi et de nombreux hôtels de moyen standing.
Au niveau de l’artisanat, le département peut se prévaloir des potières de Kangrassou- Aluibo, du site de confection de filets et d’éventails, des sculpteurs de Booré sans oublier les bijoutiers et autres peintres.
Une hydrographie et un climat qui en font une zone propice à l’agriculture
Le réseau hydrographique du département de Dimbokro constitué principalement du fleuve N’zi qui part du nord au sud, en longeant la frontière Est, avec un tracé très sinueux comprend également le Kan et l’Ourogo qui sont des affluents du N’zi ainsi que les rivières "Rogo et "Bla N’Glo", respectivement situées à Kouadio-Ettienkro et Langba (sous-préfecture de Nofou). Il y a également le lac d’eau pure de roche de Kangrassou-Alluibo et neuf barrages (retenues d’eau) réalisés à des fins agropastorales.
Cette hydrographie soutenue par un climat de type baouléen avec une saison sèche marquée par l’harmattan et une saison pluvieuse où les hauteurs de pluies annuelles excèdent rarement 1000 mm fait du département de Dimbokro, une zone propice à l’agropastoral. La température moyenne est de 27°C.
L'agriculture
Le binôme café-cacao dont la région fut, pendant longtemps, l’une des plus grandes zones de production en Côte d’Ivoire connait un recul avec le vieillissement des vergers, l’appauvrissement des sols, les contraintes climatiques (sécheresse) et l’exode des producteurs vers les régions du sud-ouest et de l’ouest du pays. Cependant à côté des cultures vivrières qui représentent, selon l’agence nationale d'appui au développement rural (ANADER), plus de 87% des activités agricoles, les spéculations telles que l’anacarde, le palmier à huile et l’hévéa sont pratiquées. La dernière citée connaît une évolution positive eu égard à l’engouement suscité auprès des populations.
Elevage
Le département de Dimbokro, de par sa végétation (savanicole) et son climat (chaud), est une zone propice à l’élevage. Neuf (09) barrages pastoraux quasiment inexploités sont recensés. Malgré ces potentialités, l’élevage y est très peu pratiqué. L’élevage des bovins et le circuit de commercialisation de la viande qui en résulte sont l’apanage d'éleveurs venus de la sous-région. Les activités menées par quelques nationaux dans ce domaine concernent, d’une manière générale, l’élevage de caprins, d'ovins, de poulets et de lapins qui est très insignifiant.
La pêche
La pêche est pratiquée de façon artisanale sur le fleuve N’Zi et sur quelques cours d’eau de moindre importance par des pêcheurs étrangers, mais aussi par des nationaux qui en font une activité secondaire. Un seul pisciculteur est répertorié dans le département. Les produits de la pêche ne couvrent pas les besoins du marché. Aucune statistique n’est disponible du fait de l’inexistence d’un débarcadère.
Les défis pour le développement des activités économiques à Dimbokro
Le département de Dimbokro est privilégié par un réseau routier d’environ 892 km dont 107 km de routes revêtues et d’une voie ferrée. Toutefois, il est fait face à des défis au nombre desquels l’absence de gare routière moderne, les conflits entre éleveurs et agriculteurs, la maîtrise du circuit de commercialisation des produits vivriers, la fermeture, en 2002, de l’ usine UTEXI-CI, L'Union industrielle des textiles de Côte d'Ivoire. A cela, s’ajoutent les activités illicites d’exploitation abusive de charbon et d’orpaillage clandestin qui contribuent considérablement à la dégradation de l’environnement.
(AIP)
ik/ask
Population
Peuplé de 91.056 habitants (RGPH 2014) pour une densité moyenne de 50.53 hbts/Km2, le département de Dimbokro, situé au centre de la Côte d’Ivoire dans le V Baoulé, s’étend sur une superficie de 1802 km². Le chef-lieu, Dimbokro est sur l’axe routier Toumodi-Daoukro, à 240 km d’Abidjan et à 80 km de Yamoussoukro.
Le Département de Dimbokro est limité au nord par les départements de Didiévi et de Bocanda, au sud par les départements de M’Batto et de Toumodi, à l’est par les départements de Bocanda et de Bongouanou et à l’ouest par les départements de Toumodi, d’Attiégouakro et de Tiébissou.
Il couvre les sous-préfectures de Dimbokro avec 64.957 habitants, de Djangokro avec 10.451 habitants, d’Abigui avec 9.015 habitants et de Nofou avec 6.633 habitants. Cette population en majorité baoulé Agba vit en harmonie avec les allochtones et les allogènes dans 75 villages repartis en trois cantons, à savoir le Sakiaré, Languira et le canton Ayétou.
Toutes les religions sont représentées dans le département avec une prédominance du christianisme. Les populations vivent en parfaite harmonie. Le baoulé est la langue la plus parlée après le français qui est la langue officielle. Le département de Dimbokro reste attaché à ses racines.
Structures de base
Le département de Dimbokro dispose, au plan sécuritaire, de commissariat de police, de brigade de gendarmerie, d'un peloton de gendarmerie, de cantonnement des Eaux et Forêts. Il y a un tribunal et une maison d'arrêt et de correction. Le dispositif sanitaire comprend un centre hospitalier régional (CHR), un District sanitaire, des cliniques, des centres de santé urbains et ruraux et des pharmacies. Au plan scolaire, il y a le lycée et le collège modernes de Dimbokro, des établissements privés dont le collège le Challenge, le Groupe scolaire du Centre, le collège la Nouvelle Alliance, le collège LAFISSOU Dimbokro, le collège Koffi Ackant, le collège N'zi-comoé, le Groupe Université Nord-Sud/ Institut Famah installé depuis 2012.
Culture
La société est organisée selon la tradition Akan. C’est ainsi que l’on trouve à Dimbokro un riche et varié patrimoine culturel avec plusieurs danses et cérémonies. On y trouve également des sites culturels représentés par des forêts sacrées. Le masque « Djè », le « Adjanou » le Goli (à la fois danse de réjouissance et rituelle), le N’dolo et l’Akpatoué (danses funéraires), le Kotou, le Sékédi (danses de réjouissance) et Kpalikla (danse guerrière) sont autant de danses qu’on retrouve dans le département. Plusieurs autres cérémonies et fêtes dont certaines ne sont plus pratiquées, notamment la sortie de nouveaux nés, et la fête des jumeaux viennent relever le patrimoine culturel des populations. Par ailleurs, Dimbokro compte de nombreux natifs de notoriété dans la musique et l’art, notamment Alpha Blondy, N’s Coffy et Akissi Delta.
Tourisme et artisanat
Au plan touristique, le département dispose de quelques atouts dont le parc animalier d’Abokouamékro accessible par la sous-préfecture d’Abigui, de la carrière d’Ahouniassou et du cimetière des martyrs à Dimbokro-ville. A ces atouts, il faut ajouter le pont métallique sur le fleuve N’Zi et de nombreux hôtels de moyen standing.
Au niveau de l’artisanat, le département peut se prévaloir des potières de Kangrassou- Aluibo, du site de confection de filets et d’éventails, des sculpteurs de Booré sans oublier les bijoutiers et autres peintres.
Une hydrographie et un climat qui en font une zone propice à l’agriculture
Le réseau hydrographique du département de Dimbokro constitué principalement du fleuve N’zi qui part du nord au sud, en longeant la frontière Est, avec un tracé très sinueux comprend également le Kan et l’Ourogo qui sont des affluents du N’zi ainsi que les rivières "Rogo et "Bla N’Glo", respectivement situées à Kouadio-Ettienkro et Langba (sous-préfecture de Nofou). Il y a également le lac d’eau pure de roche de Kangrassou-Alluibo et neuf barrages (retenues d’eau) réalisés à des fins agropastorales.
Cette hydrographie soutenue par un climat de type baouléen avec une saison sèche marquée par l’harmattan et une saison pluvieuse où les hauteurs de pluies annuelles excèdent rarement 1000 mm fait du département de Dimbokro, une zone propice à l’agropastoral. La température moyenne est de 27°C.
L'agriculture
Le binôme café-cacao dont la région fut, pendant longtemps, l’une des plus grandes zones de production en Côte d’Ivoire connait un recul avec le vieillissement des vergers, l’appauvrissement des sols, les contraintes climatiques (sécheresse) et l’exode des producteurs vers les régions du sud-ouest et de l’ouest du pays. Cependant à côté des cultures vivrières qui représentent, selon l’agence nationale d'appui au développement rural (ANADER), plus de 87% des activités agricoles, les spéculations telles que l’anacarde, le palmier à huile et l’hévéa sont pratiquées. La dernière citée connaît une évolution positive eu égard à l’engouement suscité auprès des populations.
Elevage
Le département de Dimbokro, de par sa végétation (savanicole) et son climat (chaud), est une zone propice à l’élevage. Neuf (09) barrages pastoraux quasiment inexploités sont recensés. Malgré ces potentialités, l’élevage y est très peu pratiqué. L’élevage des bovins et le circuit de commercialisation de la viande qui en résulte sont l’apanage d'éleveurs venus de la sous-région. Les activités menées par quelques nationaux dans ce domaine concernent, d’une manière générale, l’élevage de caprins, d'ovins, de poulets et de lapins qui est très insignifiant.
La pêche
La pêche est pratiquée de façon artisanale sur le fleuve N’Zi et sur quelques cours d’eau de moindre importance par des pêcheurs étrangers, mais aussi par des nationaux qui en font une activité secondaire. Un seul pisciculteur est répertorié dans le département. Les produits de la pêche ne couvrent pas les besoins du marché. Aucune statistique n’est disponible du fait de l’inexistence d’un débarcadère.
Les défis pour le développement des activités économiques à Dimbokro
Le département de Dimbokro est privilégié par un réseau routier d’environ 892 km dont 107 km de routes revêtues et d’une voie ferrée. Toutefois, il est fait face à des défis au nombre desquels l’absence de gare routière moderne, les conflits entre éleveurs et agriculteurs, la maîtrise du circuit de commercialisation des produits vivriers, la fermeture, en 2002, de l’ usine UTEXI-CI, L'Union industrielle des textiles de Côte d'Ivoire. A cela, s’ajoutent les activités illicites d’exploitation abusive de charbon et d’orpaillage clandestin qui contribuent considérablement à la dégradation de l’environnement.
(AIP)
ik/ask