Abidjan, le 16 Septembre 2019 – Le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, a effectué une visite de terrain dans la région de la Mé le Vendredi 13 Septembre 2019. Il s’agissait pour le Professeur Joseph SEKA SEKA de s’enquérir de l’état d’avancement des activités du Projet REDD+ dans la Région de la Mé.
Une parcelle de cacao bio et un centre de santé en cours de réhabilitation dans le village de Diasson, des fours améliorés Altona et Banda pour le fumage du poisson à Adzopé et un site de production de bio charbon à partir des cabosses de cacao à Affery, étaient au cœur de cette visite.
« Cette année je peux avoir plus de 500 kg contre 150 kg l’an passé pour 1 hectare. » se réjouit Monsieur Mobio Herman David. Sa plantation est mieux entretenue depuis qu’il bénéficie de l’appui du Projet REDD+ de la Mé à Diasson. Il bénéficiera également d’une prime bio équitable de 400 F CFA /Kg et d’une prime agroforestière de 100 F CFA/Kg selon M. Eric TOURE de l’ONG NITIDAE, en charge de l’exécution du projet REDD+ de la Mé. Dans la région, les producteurs engagés dans l’agriculture biologique sont aujourd’hui estimés à 100 contre 50 l’an passé, ce qui fait de la région, l’une des plus grandes à abriter des coopératives bio de cacao en Côte d’Ivoire, souligne Monsieur Benjamin GARNIER, de l’ONG NITIDAE.
Toujours à Diasson, la délégation a visité le centre de santé en cours de réhabilitation dans le cadre d’un autre volet du Projet REDD+ de la Mé qui vise à mieux prendre en compte les questions environnementales pour le développement socio-économique des villages d’intervention. Au total, 7 projets issus des Plans de Développement Locaux sont en cours de mise en œuvre dans les villages du Projet REDD+ de la Mé sur un co-financement dudit Projet et du Conseil Régional de la Mé à hauteur de 10 millions de FCFA par village.
A Adzopé, le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable a visité des fours améliorés pour le fumage du poisson. « Un projet unique dans la région de la Mé pour réduire la pénibilité du travail et valoriser la biomasse locale pour le fumage du poisson selon les normes culinaires du pays. », indique la Présidente de l’ONG PDL-PE en charge de ce projet.
Le projet de Promotion des Energies Durables et Développement Local dont a bénéficié la structure Métal Service avec ses partenaires comporte 2 composantes (construction de fours améliorés pour le fumage du poisson et pour la production de l’attieké avec des technologies moins consommatrices d’énergie). Selon Madame Marie-Annick SECA de l’ONG PDL PE, avec ces fours améliorés, les femmes utilisent les résidus agricoles en lieu et place du bois pour le fumage du poisson. Le four Altona peut fumer 400 kilogrammes de poisson frais et le four Banda peut quant à lui, fumer 200 kg de poisson frais en 2 heures. Ainsi, ces fours peuvent fumer plus d’une tonne de poissons par jour. A terme, ces fours devraient être dupliqués dans chaque département de la région pour le fumage du poisson dont le coût avec les fours améliorés revient à 300 F CFA comparativement aux fours traditionnels pour lesquels le coût est compris entre 1000 f et 1500 f CFA, assure la Présidente de l’ONG PDL-PE. De plus, ces fours ont moins d’effets néfastes sur la santé des femmes qui ne sont plus exposées à la fumée, tout en respectant les normes sanitaires. En terme de consommation, les clients se disent satisfaits confie-t-elle.
Enfin, la mission s’est rendue sur le 4ème site de production de charbon bio à partir des cabosses de cacao et de fabrication d’équipement de cuisson amélioré adapté pour un usage domestique dans la commune d’Afféry. D’abord consommatrice puis revendeuse, Madame SERY Lydie Cécile a été séduite par ce charbon bio qui selon elle, dure plus longtemps et émet moins de cendres et de fumée. Elle achète le kilogramme à 150 F pour le revendre à 300 F CFA.
« En tant que Ministère de tutelle du projet REDD+, il était bon que nous puissions venir observer de visu les réalisations mises en place pour nous rendre compte des difficultés rencontrées par les populations dans le cadre de la mise en œuvre de ces projets, minimiser ces difficultés, recadrer les choses et bonifier les impacts positifs pour que nos populations puissent améliorer leurs conditions de vie à travers ce projet REDD+. » Affirmation du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable au cours de cette visite. Face à la déforestation et à la dégradation des forêts ivoiriennes, « il fallait prendre des mesures pour préserver et restaurer la forêt ivoirienne d’où l’engagement de la Côte d’Ivoire dans le mécanisme REDD+ en Juin 2011 », soutient Pr Joseph SEKA SEKA. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+. Il bénéficie de l’appui financier des 2 premières tranches du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) conclu entre la République de Côte d’Ivoire et la République de Française pour la mise en œuvre d’un Projet pilote REDD+ dans la Région de la Mé dans le domaine rural en périphérie des forêts classées de Mabi et Yaya. A travers ce projet pilote, un certain nombre d’activités ont été mises en œuvre pour la préservation des forêts de la Mé et pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le Ministre en charge de l’Environnement de citer notamment les mesures d’accompagnement dans le cadre de l’agriculture zéro déforestation, la valorisation des systèmes agroforestiers, la promotion de sources d’énergie domestique durable. Pour le Pr Joseph SEKA SEKA, ces projets permettent non seulement d’améliorer les conditions de vie des populations, mais aussi, de lutter contre l’insécurité alimentaire. Pour Madame Léa DIATTE, la Coordonnatrice du Secrétariat Technique du C2D, ce projet est apparu comme une priorité pour le gouvernement ivoirien afin de soutenir la mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+. Cette phase pilote pourra être étendue à d’autres régions du pays en capitalisant les acquis.
D’un coût global de 1,6 milliard de F CFA, le projet REDD+ de la Mé s’achève fin 2019 avec une possibilité de prolongation de 6 mois afin de finaliser les actions de sécurisation foncière, indique pour sa part Monsieur Joachim LEZOU, Chargé de projets Agriculture, Environnement et Développement local à l’Agence Française de Développement (AFD).
« Détourner les populations des forêts, des espaces protégés tout en contribuant à l’amélioration de leurs conditions de vie », telle est la vision de la REDD+ déclinée par son Coordonnateur. Pour le Colonel AHOULOU KOUAME Ernest, le projet REDD+ de la Mé est « mis en œuvre pour améliorer les conditions de vie des populations riveraines des forêts classées de Mabi et Yaya avec l’implication de toutes les structures concernées dont le Ministère des Eaux et forêts, le Ministère en charge de l’Agriculture, le Conseil Café/Cacao, la SODEFOR, etc.. ». Il a terminé son intervention en remerciant les partenaires techniques et financiers qui accompagnent la REDD+ dans cet objectif noble qu’est la préservation des ressources naturelles pour le bénéfice des générations futures.
Une parcelle de cacao bio et un centre de santé en cours de réhabilitation dans le village de Diasson, des fours améliorés Altona et Banda pour le fumage du poisson à Adzopé et un site de production de bio charbon à partir des cabosses de cacao à Affery, étaient au cœur de cette visite.
« Cette année je peux avoir plus de 500 kg contre 150 kg l’an passé pour 1 hectare. » se réjouit Monsieur Mobio Herman David. Sa plantation est mieux entretenue depuis qu’il bénéficie de l’appui du Projet REDD+ de la Mé à Diasson. Il bénéficiera également d’une prime bio équitable de 400 F CFA /Kg et d’une prime agroforestière de 100 F CFA/Kg selon M. Eric TOURE de l’ONG NITIDAE, en charge de l’exécution du projet REDD+ de la Mé. Dans la région, les producteurs engagés dans l’agriculture biologique sont aujourd’hui estimés à 100 contre 50 l’an passé, ce qui fait de la région, l’une des plus grandes à abriter des coopératives bio de cacao en Côte d’Ivoire, souligne Monsieur Benjamin GARNIER, de l’ONG NITIDAE.
Toujours à Diasson, la délégation a visité le centre de santé en cours de réhabilitation dans le cadre d’un autre volet du Projet REDD+ de la Mé qui vise à mieux prendre en compte les questions environnementales pour le développement socio-économique des villages d’intervention. Au total, 7 projets issus des Plans de Développement Locaux sont en cours de mise en œuvre dans les villages du Projet REDD+ de la Mé sur un co-financement dudit Projet et du Conseil Régional de la Mé à hauteur de 10 millions de FCFA par village.
A Adzopé, le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable a visité des fours améliorés pour le fumage du poisson. « Un projet unique dans la région de la Mé pour réduire la pénibilité du travail et valoriser la biomasse locale pour le fumage du poisson selon les normes culinaires du pays. », indique la Présidente de l’ONG PDL-PE en charge de ce projet.
Le projet de Promotion des Energies Durables et Développement Local dont a bénéficié la structure Métal Service avec ses partenaires comporte 2 composantes (construction de fours améliorés pour le fumage du poisson et pour la production de l’attieké avec des technologies moins consommatrices d’énergie). Selon Madame Marie-Annick SECA de l’ONG PDL PE, avec ces fours améliorés, les femmes utilisent les résidus agricoles en lieu et place du bois pour le fumage du poisson. Le four Altona peut fumer 400 kilogrammes de poisson frais et le four Banda peut quant à lui, fumer 200 kg de poisson frais en 2 heures. Ainsi, ces fours peuvent fumer plus d’une tonne de poissons par jour. A terme, ces fours devraient être dupliqués dans chaque département de la région pour le fumage du poisson dont le coût avec les fours améliorés revient à 300 F CFA comparativement aux fours traditionnels pour lesquels le coût est compris entre 1000 f et 1500 f CFA, assure la Présidente de l’ONG PDL-PE. De plus, ces fours ont moins d’effets néfastes sur la santé des femmes qui ne sont plus exposées à la fumée, tout en respectant les normes sanitaires. En terme de consommation, les clients se disent satisfaits confie-t-elle.
Enfin, la mission s’est rendue sur le 4ème site de production de charbon bio à partir des cabosses de cacao et de fabrication d’équipement de cuisson amélioré adapté pour un usage domestique dans la commune d’Afféry. D’abord consommatrice puis revendeuse, Madame SERY Lydie Cécile a été séduite par ce charbon bio qui selon elle, dure plus longtemps et émet moins de cendres et de fumée. Elle achète le kilogramme à 150 F pour le revendre à 300 F CFA.
« En tant que Ministère de tutelle du projet REDD+, il était bon que nous puissions venir observer de visu les réalisations mises en place pour nous rendre compte des difficultés rencontrées par les populations dans le cadre de la mise en œuvre de ces projets, minimiser ces difficultés, recadrer les choses et bonifier les impacts positifs pour que nos populations puissent améliorer leurs conditions de vie à travers ce projet REDD+. » Affirmation du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable au cours de cette visite. Face à la déforestation et à la dégradation des forêts ivoiriennes, « il fallait prendre des mesures pour préserver et restaurer la forêt ivoirienne d’où l’engagement de la Côte d’Ivoire dans le mécanisme REDD+ en Juin 2011 », soutient Pr Joseph SEKA SEKA. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+. Il bénéficie de l’appui financier des 2 premières tranches du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) conclu entre la République de Côte d’Ivoire et la République de Française pour la mise en œuvre d’un Projet pilote REDD+ dans la Région de la Mé dans le domaine rural en périphérie des forêts classées de Mabi et Yaya. A travers ce projet pilote, un certain nombre d’activités ont été mises en œuvre pour la préservation des forêts de la Mé et pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le Ministre en charge de l’Environnement de citer notamment les mesures d’accompagnement dans le cadre de l’agriculture zéro déforestation, la valorisation des systèmes agroforestiers, la promotion de sources d’énergie domestique durable. Pour le Pr Joseph SEKA SEKA, ces projets permettent non seulement d’améliorer les conditions de vie des populations, mais aussi, de lutter contre l’insécurité alimentaire. Pour Madame Léa DIATTE, la Coordonnatrice du Secrétariat Technique du C2D, ce projet est apparu comme une priorité pour le gouvernement ivoirien afin de soutenir la mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+. Cette phase pilote pourra être étendue à d’autres régions du pays en capitalisant les acquis.
D’un coût global de 1,6 milliard de F CFA, le projet REDD+ de la Mé s’achève fin 2019 avec une possibilité de prolongation de 6 mois afin de finaliser les actions de sécurisation foncière, indique pour sa part Monsieur Joachim LEZOU, Chargé de projets Agriculture, Environnement et Développement local à l’Agence Française de Développement (AFD).
« Détourner les populations des forêts, des espaces protégés tout en contribuant à l’amélioration de leurs conditions de vie », telle est la vision de la REDD+ déclinée par son Coordonnateur. Pour le Colonel AHOULOU KOUAME Ernest, le projet REDD+ de la Mé est « mis en œuvre pour améliorer les conditions de vie des populations riveraines des forêts classées de Mabi et Yaya avec l’implication de toutes les structures concernées dont le Ministère des Eaux et forêts, le Ministère en charge de l’Agriculture, le Conseil Café/Cacao, la SODEFOR, etc.. ». Il a terminé son intervention en remerciant les partenaires techniques et financiers qui accompagnent la REDD+ dans cet objectif noble qu’est la préservation des ressources naturelles pour le bénéfice des générations futures.