La Côte d’Ivoire est le premier producteur de cacao au monde. De nombreuses langues se sont élevées pour annoncer que le pays doit son rang grâce au travail des enfants, en particulier ceux convoyés des pays limitrophes. Face à ce fait, deux sénateurs américains ont décidé de faire bloquer l’importation de cette matière première dans leur pays. En fine diplomate, la présidente du Cns s’est rendue aux Etats Unis, pour mener la contre-offensive, qui remet les choses en ordre. Des éclaircies nous ont été fournies par ses collaborateurs, lors des Journées nationales du cacao et du chocolat. Qui se sont déroulées du 30 septembre au 02 octobre derniers.
Comment est arrivée la demande de boycott
La Côte d’Ivoire est depuis de nombreuses années citée comme employant des enfants sous la forme d’esclave dans les plantations de cacao et de café. Pour cette raison les autorités ont été à chaque fois interpellées. La dernière en date a eu un grand écho à la veille des journées nationales du cacao et du chocolat, devant en outre comprendre le volet de la fixation du prix du kilo aux planteurs. Une affaire partie de deux membres importants du Sénat américain. Le 16 juillet 2019, les sénateurs américains Ron Wyden de l’Oregon et Sherrod Brown de l’Ohio ont écrit au département de la Sécurité intérieure américaine (Dhs). Leur lettre appelle l'administration à appliquer les lois pour lutter contre le travail des enfants dans la filière cacao. Elle a été écrite suite à un reportage du Washington Post. Ce média a fait allusion au travail des enfants dans la production de cacao importé par d'importantes multinationales américaines, pour la fabrication du chocolat. Les sénateurs fustigent la Côte d'Ivoire qui a exporté vers les Etats-Unis des fèves de cacao pour 608 millions de dollars pour l’année 2018. Affirmant que cette exportation n’était pas légale. Parce que ce sont des enfants innocents, qui ont été utilisés comme des esclaves. Un extrait du contenu de cette lettre dit : « Etant donné la prévalence du travail forcé des enfants dans le secteur cacaoyer ivoirien, il est clair qu'au moins une partie, sinon une part significative de ces imports, a été produite par des enfants forcés de travailler ». Ce souhait des sénateurs de faire bloquer ce produit aux frontières, afin d’entamer des enquêtes criminelles, n’est pas le premier du genre. En effet en 2015, ces deux personnages avaient été à l'origine de l'amendement sur ce travail forcé.
La diplomatie gagnante de la première dame
La culture du cacao revêt d’une importance capitale pour l’économie du pays. Ce qui donne des raisons aux autorités ivoiriennes de sauvegarder les liens entre les deux pays. Pour la période du 1er octobre 2018 au 21 juillet 2019, ce sont 2,1 millions de tonnes de fèves de cacao qui sont arrivées aux ports ivoiriens. Ce qui des dires des exportateurs, représente une hausse de 9% par rapport aux volumes sur la même période la campagne dernière. Le 19 septembre dernier Dominique Ouattara est allée défendre à Washington le cacao ivoirien et la politique du gouvernement de son pays, pour sa méthode de lutte contre le travail des enfants dans ce secteur. Selon selon le Cocoa Barometer 2018, le travail des enfants affecte 2,1 millions de ceux-ci en Afrique de l'Ouest, C’est normal que ce dossier soit brûlant et par ricochet menaçant les intérêts ivoiriens. Lors de la visite qu’elle a effectuée aux Etats Unis, la première dame, par ailleurs présidente du Cns a présenté aux deux sénateurs et à Brenda Smith, responsable des Affaires internationales des douanes américaines, les acquis de notre pays, concernant la lutte contre le phénomène. Au titre des mesures prises, la Côte d’Ivoire a créé par décret le Comité de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (Cns), présidé par madame Dominique Ouattara. Le pays a également créé le Comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (Cim). Ces deux entités ont accompli des résultats remarquables. Plus de 8.000 enfants ont pu être retiré des mains des trafiquants. Ils ont été insérés dans le tissu scolaire. Plus de 220 trafiquants d’enfants ont été mis hors d’état de nuire. Pour parer au manque d’activités, favorisant la traite de ces enfants, plus de 200.000 femmes ont bénéficié de financements du Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (Fafci). La scolarisation qui est un frein au trafic de ces enfants, a occasionné la réalisation de plus de 4.500 salles de classe primaires et préscolaires, principalement construites et équipées dans les villages de la zone cacaoyère. Tout ceci relève de la politique orientée vers ce secteur qui a permis d’élaborer trois plans d'actions nationaux (Pan) depuis 2012. 102,7 milliards de francs Cfa ont à ce jour été dégagés pour la lutte contre la traite des enfants. Ce sont tous ces acquis qu’est allée présenter Dominique Ouattara aux Américains. Et qui ont permis pour le moment la levée du bouclier que voulait imprimer les deux sénateurs. Félicitations à la première dame et aux deux comités de lutte contre ce fléau, qui permettent à la Côte d’Ivoire de sortir la tête de l’eau.
Clément KOFFI
Comment est arrivée la demande de boycott
La Côte d’Ivoire est depuis de nombreuses années citée comme employant des enfants sous la forme d’esclave dans les plantations de cacao et de café. Pour cette raison les autorités ont été à chaque fois interpellées. La dernière en date a eu un grand écho à la veille des journées nationales du cacao et du chocolat, devant en outre comprendre le volet de la fixation du prix du kilo aux planteurs. Une affaire partie de deux membres importants du Sénat américain. Le 16 juillet 2019, les sénateurs américains Ron Wyden de l’Oregon et Sherrod Brown de l’Ohio ont écrit au département de la Sécurité intérieure américaine (Dhs). Leur lettre appelle l'administration à appliquer les lois pour lutter contre le travail des enfants dans la filière cacao. Elle a été écrite suite à un reportage du Washington Post. Ce média a fait allusion au travail des enfants dans la production de cacao importé par d'importantes multinationales américaines, pour la fabrication du chocolat. Les sénateurs fustigent la Côte d'Ivoire qui a exporté vers les Etats-Unis des fèves de cacao pour 608 millions de dollars pour l’année 2018. Affirmant que cette exportation n’était pas légale. Parce que ce sont des enfants innocents, qui ont été utilisés comme des esclaves. Un extrait du contenu de cette lettre dit : « Etant donné la prévalence du travail forcé des enfants dans le secteur cacaoyer ivoirien, il est clair qu'au moins une partie, sinon une part significative de ces imports, a été produite par des enfants forcés de travailler ». Ce souhait des sénateurs de faire bloquer ce produit aux frontières, afin d’entamer des enquêtes criminelles, n’est pas le premier du genre. En effet en 2015, ces deux personnages avaient été à l'origine de l'amendement sur ce travail forcé.
La diplomatie gagnante de la première dame
La culture du cacao revêt d’une importance capitale pour l’économie du pays. Ce qui donne des raisons aux autorités ivoiriennes de sauvegarder les liens entre les deux pays. Pour la période du 1er octobre 2018 au 21 juillet 2019, ce sont 2,1 millions de tonnes de fèves de cacao qui sont arrivées aux ports ivoiriens. Ce qui des dires des exportateurs, représente une hausse de 9% par rapport aux volumes sur la même période la campagne dernière. Le 19 septembre dernier Dominique Ouattara est allée défendre à Washington le cacao ivoirien et la politique du gouvernement de son pays, pour sa méthode de lutte contre le travail des enfants dans ce secteur. Selon selon le Cocoa Barometer 2018, le travail des enfants affecte 2,1 millions de ceux-ci en Afrique de l'Ouest, C’est normal que ce dossier soit brûlant et par ricochet menaçant les intérêts ivoiriens. Lors de la visite qu’elle a effectuée aux Etats Unis, la première dame, par ailleurs présidente du Cns a présenté aux deux sénateurs et à Brenda Smith, responsable des Affaires internationales des douanes américaines, les acquis de notre pays, concernant la lutte contre le phénomène. Au titre des mesures prises, la Côte d’Ivoire a créé par décret le Comité de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (Cns), présidé par madame Dominique Ouattara. Le pays a également créé le Comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (Cim). Ces deux entités ont accompli des résultats remarquables. Plus de 8.000 enfants ont pu être retiré des mains des trafiquants. Ils ont été insérés dans le tissu scolaire. Plus de 220 trafiquants d’enfants ont été mis hors d’état de nuire. Pour parer au manque d’activités, favorisant la traite de ces enfants, plus de 200.000 femmes ont bénéficié de financements du Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (Fafci). La scolarisation qui est un frein au trafic de ces enfants, a occasionné la réalisation de plus de 4.500 salles de classe primaires et préscolaires, principalement construites et équipées dans les villages de la zone cacaoyère. Tout ceci relève de la politique orientée vers ce secteur qui a permis d’élaborer trois plans d'actions nationaux (Pan) depuis 2012. 102,7 milliards de francs Cfa ont à ce jour été dégagés pour la lutte contre la traite des enfants. Ce sont tous ces acquis qu’est allée présenter Dominique Ouattara aux Américains. Et qui ont permis pour le moment la levée du bouclier que voulait imprimer les deux sénateurs. Félicitations à la première dame et aux deux comités de lutte contre ce fléau, qui permettent à la Côte d’Ivoire de sortir la tête de l’eau.
Clément KOFFI