L’élu local et la gestion des finances publiques », c’est le principal thème, qui sous-tend l’atelier de renforcement des capacités des élus locaux. Qui les retiendra dans la capitale politique durant 72 heures. A l’hôtel Président de Yamoussoukro où sont réunis, les 31 présidents des Conseils régionaux, les 201 maires et 2 gouverneurs de districts, ceux-ci seront à l’école de la bonne gestion des finances publiques. Gnrangbé Kouacou Jean, maire de Yamoussoukro, dans son adresse de bienvenue, a souligné que cet atelier vient à point nommé pour outiller « les acteurs de la gestion des ressources publiques dans l’application effective des dispositions de la loi organique portant code de transparence dans la gestion des finances publiques votée en juin 2014 » Initiateur de cet atelier, Kanvaly Diomandé, Président de la Cour des Comptes, a fait connaitre les enjeux de ce rendez-vous entre élus locaux et son Institution « La Cour des Comptes se positionne comme une structure de contrôle et d’encadrement des collectivités territoriales. Une des compétences de la Cour des comptes est de contrôler les finances publiques locales par des élus que vous êtes. Le but de ce contrôle est de s’assurer de l’impact réel des actions que vous entreprenez avec les populations. Leur durabilité et leur plus-value, en termes de développement » a-t-il fait savoir avant de faire ces rappels « L’Etat a versé aux collectivités territoriales la somme de 59 milliards FCFA en 2018. Tandis que, elles ont recouvré, elles-mêmes, au titre de leurs propres ressources, 256 milliards. Ce sont là des ressources, relativement importantes. Plusieurs difficultés entravent cependant l’efficacité recherchée dans l’utilisation de ces ressources. Notamment l’insuffisance du cadre légal réglementaire et la part faible des investissements dans les budgets consacrés à près de 90% au fonctionnement. Face à la rareté des ressources, la nécessité d’un assainissement budgétaire et financier s’impose à tous les acteurs de la vie économique, politique et sociale. Les collectivités territoriales ont toute liberté d’arrêter un programme d’activités et de proposer la budgétisation des actions à venir » a indiqué le patron de la Cour des Comptes. Le Ministre de tutelle, Sidiki Diakité, face aux patrons des communes, régions et Districts ainsi que le Corps préfectoral, a indiqué ceci : «Dans un souci de bonne gouvernance et un contexte marqué par un besoin croissant des populations à satisfaire, la libre administration de leurs finances, reconnue aux collectivités territoriales, est une matière encadrée par des dispositions législatives et réglementaires que l’élu local se doit absolument de connaitre, pour une gestion efficiente des ressources ». Puis, il a ajouté : « Il est de votre responsabilité d’établir le bon diagnostic des besoins de vos populations, d’imaginer les solutions adéquates et de formuler les projets porteurs de progrès à leur bénéfice » a fait savoir le ministre Diakité. Venu représenter le Premier Ministre, Amadou Gon Coulibaly, le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, a relevé que le gouvernement attend des collectivités territoriales « une forte dynamique de développement local par la création d’activités et d’emplois notamment pour les jeunes et les femmes et la mise à la disposition de l’ensemble des populations des infrastructures socio-économiques de qualité... C’est pour cela, que le gouvernement s’efforcera de créer les conditions d’une plus grande autonomie financière des collectivités territoriales pour leur permettre de mener des actions susceptibles de contribuer à la réduction du chômage et de la pauvreté dans toutes les régions de notre pays » a-t-il souligné.
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