Abidjan (Côte d'Ivoire) - Le président de l’Union des grandes entreprises industrielles de Côte d'Ivoire (UGECI), Jean-Louis Menudier, a dénoncé mardi à Grand-Bassam (40 Km au Sud-est d’Abidjan) l’entrée «en fraude » du textile chinois sur le marché ivoirien, lors d’un atelier sur la relance de l’industrie du textile et de l’habillement.
Le coton transformé en Chine sous forme de pagnes et de vêtements est remis « en fraude dans nos pays Africains, puisque la plupart des produits fabriqués en Chine ne viennent en fraude que sur nos économies en particulier celle de la Côte d'Ivoire », a dit M. Jean-Louis Menudier.
Il s’exprimait à l’occasion d’un atelier sur la définition de la stratégie de relance de l’industrie du textile et de l’habillement en Côte d'Ivoire. Une rencontre, organisée par le Conseil coton-anacarde, qui a réuni des industriels, des producteurs et des stylistes-modélistes.
La Chine, dira-t-il, produit actuellement dans la filière du textile « près de 2,1 milliards de mètres de tissus pour un marché mondial de 2,4 milliards » avec une majeure partie qui vient sur l’Afrique. Et, «le Nigeria à lui seul, fait rentrer 1,4 milliard de mètres de tissus de Chine, totalement en fraude ».
En regardant les statistiques douanières de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), il ressort que « les importations du textile chinois représentent 60 millions de mètres sur l’année sur le continent africain », a-t-il ajouté.
La frontière maritime a renforcé son dispositif de surveillance, cependant des efforts restent à faire au niveau des autres frontières notamment terrestres, a-t-il poursuivi, estimant que cela pose un problème de gouvernance.
Le ministère ivoirien du Commerce et de l’Industrie projette la création d'une Zone franche de textile à Bouaké, dans le Centre du pays. Les études, en cours, sont avancées avec un groupe asiatique et devraient permette de renforcer les capacités de transformation locale.
L’Institut Tony Blair est aux côtés de la Côte d'Ivoire pour aider le pays à accompagner cette phase de transition et de développement qui devrait permettre de rendre le secteur du textile et de l’habillement un pool de compétition.
Outre l’amélioration de l’environnement des Affaires dans le but que toutes ces fraudes et ces tricheries qui existent aux frontières s’estompent pour offrir un cadre concurrentiel, il faut créer des unités de formation sur des métiers de base mais aussi sur des métiers de pointe, a-t-il suggéré.
M. Menudier, PDG de Uniwax, a fait savoir que deux entités partenaires à son entreprise, convaincu de s’implanter en Côte d'Ivoire, ont décidé de construire « deux grosses unités de textile », le premier en 2020 et le second probablement en 2021.
« On va ressortir un prochain Wax à 140 dollars pour passer à une compétition de type industriel », a -t-il annoncé sans autre précision, tout en espérant que « d’ici là on aura eu la possibilité de s’industrialiser dans les PME qui réalisent des marques ».
« J’ai rencontré récemment un groupe américain qui a 1200 points de vente aux États-Unis, des boutiques qualifiées afro, et qui étaient intéressé pour acheter des produits de type Uniwax transformés et confectionnés en prêt à porter, mais malheureusement on m’a pas de confection en Côte d'Ivoire capable d’alimenter 1 200 boutiques », a-t-il déploré.
La Côte d'Ivoire, troisième pays africain producteur de coton, veut relancer l’industrie textile afin de répondre à tous les défis du marché international et accroître sa capacité de transformation estimée à 20% de la production totale de coton fibre, soit environ 25 000 tonnes de coton fibre.
AP/ls
Le coton transformé en Chine sous forme de pagnes et de vêtements est remis « en fraude dans nos pays Africains, puisque la plupart des produits fabriqués en Chine ne viennent en fraude que sur nos économies en particulier celle de la Côte d'Ivoire », a dit M. Jean-Louis Menudier.
Il s’exprimait à l’occasion d’un atelier sur la définition de la stratégie de relance de l’industrie du textile et de l’habillement en Côte d'Ivoire. Une rencontre, organisée par le Conseil coton-anacarde, qui a réuni des industriels, des producteurs et des stylistes-modélistes.
La Chine, dira-t-il, produit actuellement dans la filière du textile « près de 2,1 milliards de mètres de tissus pour un marché mondial de 2,4 milliards » avec une majeure partie qui vient sur l’Afrique. Et, «le Nigeria à lui seul, fait rentrer 1,4 milliard de mètres de tissus de Chine, totalement en fraude ».
En regardant les statistiques douanières de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), il ressort que « les importations du textile chinois représentent 60 millions de mètres sur l’année sur le continent africain », a-t-il ajouté.
La frontière maritime a renforcé son dispositif de surveillance, cependant des efforts restent à faire au niveau des autres frontières notamment terrestres, a-t-il poursuivi, estimant que cela pose un problème de gouvernance.
Le ministère ivoirien du Commerce et de l’Industrie projette la création d'une Zone franche de textile à Bouaké, dans le Centre du pays. Les études, en cours, sont avancées avec un groupe asiatique et devraient permette de renforcer les capacités de transformation locale.
L’Institut Tony Blair est aux côtés de la Côte d'Ivoire pour aider le pays à accompagner cette phase de transition et de développement qui devrait permettre de rendre le secteur du textile et de l’habillement un pool de compétition.
Outre l’amélioration de l’environnement des Affaires dans le but que toutes ces fraudes et ces tricheries qui existent aux frontières s’estompent pour offrir un cadre concurrentiel, il faut créer des unités de formation sur des métiers de base mais aussi sur des métiers de pointe, a-t-il suggéré.
M. Menudier, PDG de Uniwax, a fait savoir que deux entités partenaires à son entreprise, convaincu de s’implanter en Côte d'Ivoire, ont décidé de construire « deux grosses unités de textile », le premier en 2020 et le second probablement en 2021.
« On va ressortir un prochain Wax à 140 dollars pour passer à une compétition de type industriel », a -t-il annoncé sans autre précision, tout en espérant que « d’ici là on aura eu la possibilité de s’industrialiser dans les PME qui réalisent des marques ».
« J’ai rencontré récemment un groupe américain qui a 1200 points de vente aux États-Unis, des boutiques qualifiées afro, et qui étaient intéressé pour acheter des produits de type Uniwax transformés et confectionnés en prêt à porter, mais malheureusement on m’a pas de confection en Côte d'Ivoire capable d’alimenter 1 200 boutiques », a-t-il déploré.
La Côte d'Ivoire, troisième pays africain producteur de coton, veut relancer l’industrie textile afin de répondre à tous les défis du marché international et accroître sa capacité de transformation estimée à 20% de la production totale de coton fibre, soit environ 25 000 tonnes de coton fibre.
AP/ls