À l’occasion du nouvel an 2020, Pascal Affi N’Guessan, président du FPI revient sur les temps forts qui ont marqué la Côte d’Ivoire au cours l’année 2019. Il réaffirme également son engagement à continuer au cours de cette année le combat pour la "libération et la restauration de la Côte d’Ivoire en vue de plus de liberté, de solidarité et de progrès". Ci-dessous, son message.
Mes chers compatriotes.
À l’orée de l’année 2020, au nom du Front Populaire Ivoirien et en mon nom personnel, je voudrais sacrifier à l’une des traditions qui unissent encore les hommes et les femmes à travers le monde ; à savoir celle des vœux de nouvel an.
Comme il est de coutume à la fin d’un cycle et à l’avènement d’un autre, c’est le moment indiqué pour nous de jeter un regard rétrospectif sur les douze mois écoulés et de formuler des vœux à l’occasion du nouvel an 2020.
Au plan international, 2019 a été une année pleine de bouleversements et d’événements dont les plus marquants sont : les vagues de manifestations à Hong-Kong, en Irak, en Algérie etc ; la procédure de destitution du Président américain Donald Trump ; l’abandon des Kurdes par les Américains en Syrie ; le tournant nationaliste en Inde ; le sommet de la COP25 sur le climat qui s’est tenu à Madrid, en Espagne, avec un bilan mitigé ; les tensions dans le Golfe persique ; les migrations d’Amérique du Sud vers le Nord ; les migrations d’Afrique subsaharienne vers l’Europe ; la guerre commerciale États-Unis/Chine le dossier du Brexit ; les sommets intercoréens sur le nucléaire.
Malgré la mobilisation internationale et la mise en place d’un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité dénommé G5 Sahel en février 2014, les attaques terroristes en Afrique subsaharienne persistent. L’année 2019 a été particulièrement éprouvante pour les pays de la zone sahélo saharienne. Pour marquer notre soutien et notre solidarité à l’endroit de ces pays, j’ai conduit une délégation du Front Populaire Ivoirien, auprès de l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire le 10 décembre 2019.
A ces évènements, il convient d’ajouter l’accord sur la réforme du franc CFA paraphé par les Présidents français et Ivoirien le 21 décembre 2019. Cette réforme qui consacre la mort du Franc CFA révèle la capacité des Etats africains à prendre leur destin en main en toute responsabilité.
Tous ces événements sont caractéristiques d’un monde en mutation et à la recherche d’un équilibre fondé sur la multipolarité. Toutes choses qui complexifient la gouvernance internationale et ouvrent des perspectives aux Etats africains notamment.
Au plan national, il ne nous échappe pas qu’à quelques heures de la fin de l’année 2019, le Président Alassane Ouattara est devenu aphone sur son projet phare d’une Côte d’Ivoire émergente en 2020.
Au lieu de cela, le constat est que depuis presqu’une décennie, les années passent et se ressemblent. Le sentiment d’une société à double vitesse est incontestable, avec d’un côté la classe dirigeante et de l’autre l’immense majorité des populations.
Tout se passe comme s’il y avait deux Côte d’Ivoire qui se côtoient sans se mêler et sans se connaitre véritablement. C’est donc sans surprise que le discours des élites et en particulier celui du Président de la République ne convainc pas et ne rassure personne en Côte d’Ivoire, à l’exception bien entendu de ses proches. La réalité c’est que le fossé continue de se creuser entre les pauvres, c’est-à-dire l’immense majorité des Ivoiriens, et les membres de la coalition au pouvoir.
Manifestement, les populations les plus défavorisées ne goutent pas aux fruits de la croissance tant célébrée. Plus de 75 % des travailleurs dans notre pays occupent des emplois précaires ou vulnérables. Malgré une production cacaoyère de plus de deux millions de tonnes par an, les conditions de vie des producteurs sont déplorables. Selon la Banque Mondiale 54,9 % d’entre eux vivent en-dessous du seuil de pauvreté. Les producteurs des autres cultures de rente (café, anacarde, hévéa, palmier à huile, etc.) sont logés à la même enseigne.
En 2019, de nombreux compatriotes ont continué à subir la politique antisociale du gouvernement, notamment à travers les déguerpissements sauvages des populations. Par ailleurs, les hôpitaux publics sous équipés et désorganisés sont de véritables mouroirs, sans que les autorités ne s’en émeuvent. De même, l’indiscipline, le désordre et les multiples charges qui pèsent sur les parents d’élèves ont contribué à sinistrer davantage le secteur de l’éducation/formation.
Dans cette grisaille, je retiens un fait historique important : l’acquittement par la CPI du Président Laurent Gbagbo et du Ministre Charles Blé Goudé en début d’année 2019. Leur maintien hors de la Côte d’Ivoire, malgré cet acquittement, achève de convaincre de la complexité de leur dossier, mais aussi du cynisme de tous ceux qui tirent les ficelles et profitent de cette situation. En ce qui nous concerne, nous demeurons confiants en leur retour très prochain en Côte d’Ivoire.
Enivré par le pouvoir, le régime RHDP n’a pas conscience du degré de pourrissement qui a atteint le sommet du système. En effet, le triumvirat à la tête de la Côte d’Ivoire depuis 2011 est entré en guerre contre lui-même après avoir embastillé l’opposition démocratique. Nous assistons, médusés, à une fin de règne dans la confusion. Par leurs agissements, les alliés d’hier exposent à nouveau notre pays au désordre et à l’incertitude. La Côte d’Ivoire mérite mieux et doit tirer les enseignements de plusieurs années de crises avec leur cortège de désolation et de fracture sociale.
Chers compatriotes,
Comme vous le savez, le Front Populaire Ivoirien, acteur majeur de la vie politique de notre pays, a joué sa partition dans le processus de normalisation et d’apaisement du climat social en faisant du dialogue un axe central de son action politique. C’est dans cette dynamique que notre parti a pris part, comme d’autres partis de l’opposition et les organisations de la société civile, au dialogue sur la reforme de l’environnement électoral dont la première phase a porté sur la Commission Electorale Indépendante (CEI). Je me félicite du consensus qui a permis la mise en place de la commission centrale.
Malheureusement, il n’en a pas été ainsi pour les commissions locales.
Pour garantir la transparence des scrutins à venir et rassurer les acteurs politiques, j’invite le gouvernement à faire preuve d’ouverture en privilégiant le consensus.
C’est avec détermination et forte conviction que nous avons poursuivi en 2019 le processus de restauration de notre parti afin de lui donner les moyens de reconquérir le pouvoir pour le bien-être de nos compatriotes. La mobilisation des militants à l’occasion d’évènements majeurs dont la fête de la liberté à Adzopé, le Congrès de la jeunesse et celui des femmes du parti à Abidjan est le résultat des actions menées en vue de sa restauration malgré un environnement difficile.
L’évolution actuelle de la position de nombreux militants favorables à l’unité du parti est un signe des temps. L’unité du FPI est en marche pour le bonheur de ses militants et sympathisants, mais aussi pour de nombreux Ivoiriens qui croient en la capacité de ce parti de restaurer la Côte d’Ivoire.
C’est le lieu pour moi d’appeler les militants de toutes tendances à l’apaisement, à l’humilité, à la cohésion et en définitive, à la sagesse pour ne pas se laisser vaincre par l’orgueil et la haine. La pluralité de courants et de tendances dans un parti politique est un signe de vitalité qui doit servir la cause nationale. Ne nous trompons pas d’adversaire ; allons résolument à la paix pour la Côte d’Ivoire.
J’en appelle donc au sursaut des Ivoiriens pour être à la hauteur des défis auxquels le pays est confronté et des attentes légitimes de nos concitoyens.
C’est ensemble, avec les autres forces vives de la nation, que nous sauverons notre pays et le hisserons au rang de nation moderne et prospère. Nous avons pris toute la mesure de la responsabilité historique qui nous incombe et des attentes de nos compatriotes en proie au doute.
Chers compatriotes,
En ce début d’année 2020, je voudrais vous réaffirmer mon engagement à continuer le combat pour la libération et la restauration de la Côte d’Ivoire en vue de plus de liberté, de solidarité et de progrès.
L’année 2020 constituera un tournant important pour le Front Populaire Ivoirien et pour la Côte d’Ivoire. Mon ambition est d’offrir aux Ivoiriens une alternative crédible à la hauteur de leurs attentes légitimes par notre victoire à l’élection présidentielle de 2020.
Que la sagesse habite le gouvernement et qu’il se débarrasse de tout esprit d’affrontement et de violence afin que l’échéance électorale de 2020 soit une occasion de restauration de notre pays.
Que 2020 soit pour la Côte d’Ivoire et pour chacun de nous une année de paix, de prospérité et de concorde.
Je vous remercie.
AFFI N’Guessan Pascal
Président du Front Populaire Ivoirien
Mes chers compatriotes.
À l’orée de l’année 2020, au nom du Front Populaire Ivoirien et en mon nom personnel, je voudrais sacrifier à l’une des traditions qui unissent encore les hommes et les femmes à travers le monde ; à savoir celle des vœux de nouvel an.
Comme il est de coutume à la fin d’un cycle et à l’avènement d’un autre, c’est le moment indiqué pour nous de jeter un regard rétrospectif sur les douze mois écoulés et de formuler des vœux à l’occasion du nouvel an 2020.
Au plan international, 2019 a été une année pleine de bouleversements et d’événements dont les plus marquants sont : les vagues de manifestations à Hong-Kong, en Irak, en Algérie etc ; la procédure de destitution du Président américain Donald Trump ; l’abandon des Kurdes par les Américains en Syrie ; le tournant nationaliste en Inde ; le sommet de la COP25 sur le climat qui s’est tenu à Madrid, en Espagne, avec un bilan mitigé ; les tensions dans le Golfe persique ; les migrations d’Amérique du Sud vers le Nord ; les migrations d’Afrique subsaharienne vers l’Europe ; la guerre commerciale États-Unis/Chine le dossier du Brexit ; les sommets intercoréens sur le nucléaire.
Malgré la mobilisation internationale et la mise en place d’un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité dénommé G5 Sahel en février 2014, les attaques terroristes en Afrique subsaharienne persistent. L’année 2019 a été particulièrement éprouvante pour les pays de la zone sahélo saharienne. Pour marquer notre soutien et notre solidarité à l’endroit de ces pays, j’ai conduit une délégation du Front Populaire Ivoirien, auprès de l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire le 10 décembre 2019.
A ces évènements, il convient d’ajouter l’accord sur la réforme du franc CFA paraphé par les Présidents français et Ivoirien le 21 décembre 2019. Cette réforme qui consacre la mort du Franc CFA révèle la capacité des Etats africains à prendre leur destin en main en toute responsabilité.
Tous ces événements sont caractéristiques d’un monde en mutation et à la recherche d’un équilibre fondé sur la multipolarité. Toutes choses qui complexifient la gouvernance internationale et ouvrent des perspectives aux Etats africains notamment.
Au plan national, il ne nous échappe pas qu’à quelques heures de la fin de l’année 2019, le Président Alassane Ouattara est devenu aphone sur son projet phare d’une Côte d’Ivoire émergente en 2020.
Au lieu de cela, le constat est que depuis presqu’une décennie, les années passent et se ressemblent. Le sentiment d’une société à double vitesse est incontestable, avec d’un côté la classe dirigeante et de l’autre l’immense majorité des populations.
Tout se passe comme s’il y avait deux Côte d’Ivoire qui se côtoient sans se mêler et sans se connaitre véritablement. C’est donc sans surprise que le discours des élites et en particulier celui du Président de la République ne convainc pas et ne rassure personne en Côte d’Ivoire, à l’exception bien entendu de ses proches. La réalité c’est que le fossé continue de se creuser entre les pauvres, c’est-à-dire l’immense majorité des Ivoiriens, et les membres de la coalition au pouvoir.
Manifestement, les populations les plus défavorisées ne goutent pas aux fruits de la croissance tant célébrée. Plus de 75 % des travailleurs dans notre pays occupent des emplois précaires ou vulnérables. Malgré une production cacaoyère de plus de deux millions de tonnes par an, les conditions de vie des producteurs sont déplorables. Selon la Banque Mondiale 54,9 % d’entre eux vivent en-dessous du seuil de pauvreté. Les producteurs des autres cultures de rente (café, anacarde, hévéa, palmier à huile, etc.) sont logés à la même enseigne.
En 2019, de nombreux compatriotes ont continué à subir la politique antisociale du gouvernement, notamment à travers les déguerpissements sauvages des populations. Par ailleurs, les hôpitaux publics sous équipés et désorganisés sont de véritables mouroirs, sans que les autorités ne s’en émeuvent. De même, l’indiscipline, le désordre et les multiples charges qui pèsent sur les parents d’élèves ont contribué à sinistrer davantage le secteur de l’éducation/formation.
Dans cette grisaille, je retiens un fait historique important : l’acquittement par la CPI du Président Laurent Gbagbo et du Ministre Charles Blé Goudé en début d’année 2019. Leur maintien hors de la Côte d’Ivoire, malgré cet acquittement, achève de convaincre de la complexité de leur dossier, mais aussi du cynisme de tous ceux qui tirent les ficelles et profitent de cette situation. En ce qui nous concerne, nous demeurons confiants en leur retour très prochain en Côte d’Ivoire.
Enivré par le pouvoir, le régime RHDP n’a pas conscience du degré de pourrissement qui a atteint le sommet du système. En effet, le triumvirat à la tête de la Côte d’Ivoire depuis 2011 est entré en guerre contre lui-même après avoir embastillé l’opposition démocratique. Nous assistons, médusés, à une fin de règne dans la confusion. Par leurs agissements, les alliés d’hier exposent à nouveau notre pays au désordre et à l’incertitude. La Côte d’Ivoire mérite mieux et doit tirer les enseignements de plusieurs années de crises avec leur cortège de désolation et de fracture sociale.
Chers compatriotes,
Comme vous le savez, le Front Populaire Ivoirien, acteur majeur de la vie politique de notre pays, a joué sa partition dans le processus de normalisation et d’apaisement du climat social en faisant du dialogue un axe central de son action politique. C’est dans cette dynamique que notre parti a pris part, comme d’autres partis de l’opposition et les organisations de la société civile, au dialogue sur la reforme de l’environnement électoral dont la première phase a porté sur la Commission Electorale Indépendante (CEI). Je me félicite du consensus qui a permis la mise en place de la commission centrale.
Malheureusement, il n’en a pas été ainsi pour les commissions locales.
Pour garantir la transparence des scrutins à venir et rassurer les acteurs politiques, j’invite le gouvernement à faire preuve d’ouverture en privilégiant le consensus.
C’est avec détermination et forte conviction que nous avons poursuivi en 2019 le processus de restauration de notre parti afin de lui donner les moyens de reconquérir le pouvoir pour le bien-être de nos compatriotes. La mobilisation des militants à l’occasion d’évènements majeurs dont la fête de la liberté à Adzopé, le Congrès de la jeunesse et celui des femmes du parti à Abidjan est le résultat des actions menées en vue de sa restauration malgré un environnement difficile.
L’évolution actuelle de la position de nombreux militants favorables à l’unité du parti est un signe des temps. L’unité du FPI est en marche pour le bonheur de ses militants et sympathisants, mais aussi pour de nombreux Ivoiriens qui croient en la capacité de ce parti de restaurer la Côte d’Ivoire.
C’est le lieu pour moi d’appeler les militants de toutes tendances à l’apaisement, à l’humilité, à la cohésion et en définitive, à la sagesse pour ne pas se laisser vaincre par l’orgueil et la haine. La pluralité de courants et de tendances dans un parti politique est un signe de vitalité qui doit servir la cause nationale. Ne nous trompons pas d’adversaire ; allons résolument à la paix pour la Côte d’Ivoire.
J’en appelle donc au sursaut des Ivoiriens pour être à la hauteur des défis auxquels le pays est confronté et des attentes légitimes de nos concitoyens.
C’est ensemble, avec les autres forces vives de la nation, que nous sauverons notre pays et le hisserons au rang de nation moderne et prospère. Nous avons pris toute la mesure de la responsabilité historique qui nous incombe et des attentes de nos compatriotes en proie au doute.
Chers compatriotes,
En ce début d’année 2020, je voudrais vous réaffirmer mon engagement à continuer le combat pour la libération et la restauration de la Côte d’Ivoire en vue de plus de liberté, de solidarité et de progrès.
L’année 2020 constituera un tournant important pour le Front Populaire Ivoirien et pour la Côte d’Ivoire. Mon ambition est d’offrir aux Ivoiriens une alternative crédible à la hauteur de leurs attentes légitimes par notre victoire à l’élection présidentielle de 2020.
Que la sagesse habite le gouvernement et qu’il se débarrasse de tout esprit d’affrontement et de violence afin que l’échéance électorale de 2020 soit une occasion de restauration de notre pays.
Que 2020 soit pour la Côte d’Ivoire et pour chacun de nous une année de paix, de prospérité et de concorde.
Je vous remercie.
AFFI N’Guessan Pascal
Président du Front Populaire Ivoirien