À l’initiative de l’Archevêque Guy Vincent Kodja et de l’Imam Konaté de la grande mosquée de Marcory, une Alliance des Guides spirituels de Côte d’Ivoire (AGS-CI) a été créée en vue de sensibiliser les populations à la paix et la réconciliation. Dans une déclaration lue par le Révérend-Prophète Koudou Pierre, l’Alliance a lancé un appel à la paix. Ci-dessous la déclaration.
Nous, les Archevêques, Évêques, Révérends, Pasteurs et Imams, Guides religieux et Prédicateurs de Côte d’Ivoire, qui avons été appelés au sacerdoce, notre responsabilité première est de vaquer à la prière. Et c’est à cela que nous nous attelons de toutes nos forces.
Nous prions pour notre Pays,
Nous prions pour les Autorités,
Nous prions pour la Paix,
Nous prions pour que la Côte d’Ivoire soit et reste un pays où il fait bon vivre, Une terre où chaque habitant du pays peut prospérer et éduquer ses enfants dans la sérénité.
Notre rôle est aussi d’enseigner, d’interpeller, d’annoncer, de conseiller, de prévenir.
Nous nous adressons d’abord à la classe politique dirigeante. Il pèse sur vous, à qui Dieu a donné la force de présider aux destinées de notre beau pays, (il pèse sur vous) la responsabilité historique d’effacer les blessures du passé et d’introduire le vaillant peuple de Côte d’ivoire dans une ère nouvelle faite de progrès et de bonheur partagé.
Certes, nous portons encore dans nos cœurs le deuil de ces personnes, ces frères, ces sœurs, ces parents et ces enfants qui ont perdu la vie lors de la crise postélectorale de 2010. Mais nous savons que si chaque ivoirienne et chaque ivoirien y met du sien, en faisant preuve de bonne volonté, nous pourrons éviter à la Côte d’Ivoire de connaître à nouveau de telles tragédies.
Voilà que 10 années se sont écoulées. Nous voici aujourd’hui en 2020, année électorale, qui semble représenter pour tous les acteurs politiques un enjeu majeur. Une année qui déclenche déjà ferveur et passion à l’instar de l’effervescence que nous avons connue il y a 10 ans. Si cela est bon pour l’expression démocratique, il est indéniable que notre pays ne peut pas, ne veut pas et ne doit pas se permettre une autre crise.
Nous croyons que la classe politique ivoirienne et la société civile sont dotées de ressources nécessaires, de maturité, du sens de la responsabilité, de la sagesse et de la crainte de Dieu suffisantes pour gérer les élections à venir de manière responsable afin que tout se passe dans la paix et dans la bienséance.
En réussissant ce pari, nous parviendrons à guérir nos blessures et à sécher les larmes de tout un peuple. Car ceux que nous avons perdus étaient de toutes les ethnies, de toutes les régions, et de toutes les religions.
Nous croyons que tout ce qui s’est passé constitue des épreuves desquelles nous avons su tirer des leçons appropriées qui feront de notre pays une grande nation dans l’avenir. Et nous avons Foi en notre sens de la fraternité et de la solidarité, pour y parvenir.
C’est le lieu de rappeler le rôle éminemment précieux des guides spirituels, toutes religions confondues; Celui d’exhorter leurs fidèles, au nombre desquels les acteurs politiques de premier plan, à prôner la paix et à prier pour que cette paix demeure.
Aux dirigeants politiques qui cherchent à conquérir aujourd’hui le pouvoir d’État, vous concourrez en effet au jeu démocratique et vous portez la voix d’une frange de la population pour qui vous représentez des modèles, des leaders, des élites. Il vous revient donc d’indiquer une voie nouvelle empreinte de tolérance et d’indulgence à nos populations et notamment à nos enfants, en leur montrant par votre exemple, que l’on peut aujourd’hui critiquer sans insulter, contredire sans injurier, s’opposer sans outrager.
Aussi juste que vous paraissent les causes que vous défendez, souvenez-vous des valeurs telles que le respect de la vie des populations, le respect des aînés, le respect des autorités et surtout le respect des institutions et ceux qui les incarnent; valeurs chères à la culture africaine. La parole est sacrée. La parole guérie et la parole tue. Veillez donc à la façon dont vous emploierez durant cette année électorale.
Voyez comme un petit feu peut embraser une grande forêt? La langue aussi est un feu et elle peut enflammer le cours de notre existence.
Rappelez-vous qu’un homme politique a beau être une personnalité publique, il reste un père de famille. Et aucun enfant ne prend plaisir à voir son père, ou sa mère insulté, vilipendé, outragé publiquement.
Qu’aucun de nos leaders politiques ne tombe dans le piège pernicieux de l’orgueil, car l’orgueil précède la chute et aucun homme de quelque bord politique qu’il soit ne doit s’imaginer que sa personne est plus importante que la Côte d’Ivoire toute entière. Ce serait un piège.
Nous prions Que le jeu politique n’ait pas raison de notre unité. La Côte d’Ivoire a les hommes et les moyens qu’il faut pour faire l’économie d’une nouvelle crise. Notre nation peut faire aujourd’hui la preuve de sa maturité politique, démocratique et civique. C’est à ce prix que le pays parviendra à préserver son leadership sous régional.
Les nations sœurs de la Côte d’Ivoire nous regardent et elles n’hésiteraient pas, si l’occasion se présentait, à occuper la place de locomotive que Dieu a bien voulu accorder à ce pays. Tout dépend de nous. Et nous y parviendrons si nous apprenons à laver notre linge sale en famille.
Oui, nous pouvons être en désaccord sur les stratégies et les méthodes les plus appropriées pour rendre les ivoiriens plus heureux, mais nous devons rester unis sur toutes les questions déterminantes qui engagent la survie même de la nation ivoirienne. Or nous avons en Côte d’Ivoire un avantage que nous mesurons si peu, c’est qu’ici tous les dirigeants politiques se connaissent bien, se côtoient, s’apprécient parfois et sont à « tu » et à « toi ». Et il doit en être de même au niveau de tous les citoyens ivoiriens.
Nous ne saurions clore notre propos sans renouveler notre foi au professionnalisme et à l’éthique de la presse ivoirienne. Nous les invitons donc à accompagner les hommes politiques dans le processus électoral afin de créer, par leurs écrits et autres publications, un climat propice à la paix.
Cela dit, nous avons la foi. Nous savons qu’avec l’aide de Dieu nous serons plus forts que la haine, plus forts que la division, plus forts que les crises, plus forts que les mésententes.
Que Dieu bénisse le Peuple de Côte d’Ivoire,
Que Dieu bénisse la Classe Politique Ivoirienne,
Que Dieu bénisse tous les Croyants de Côte d’Ivoire
Que Dieu bénisse la Côte-d’Ivoire
Que tous les croyants continuent de prier pour la Paix en Côte d’Ivoire ; car la Paix de ce pays nous concerne tous !
Fait à Abidjan, le 13 Février 2020
Nous, les Archevêques, Évêques, Révérends, Pasteurs et Imams, Guides religieux et Prédicateurs de Côte d’Ivoire, qui avons été appelés au sacerdoce, notre responsabilité première est de vaquer à la prière. Et c’est à cela que nous nous attelons de toutes nos forces.
Nous prions pour notre Pays,
Nous prions pour les Autorités,
Nous prions pour la Paix,
Nous prions pour que la Côte d’Ivoire soit et reste un pays où il fait bon vivre, Une terre où chaque habitant du pays peut prospérer et éduquer ses enfants dans la sérénité.
Notre rôle est aussi d’enseigner, d’interpeller, d’annoncer, de conseiller, de prévenir.
Nous nous adressons d’abord à la classe politique dirigeante. Il pèse sur vous, à qui Dieu a donné la force de présider aux destinées de notre beau pays, (il pèse sur vous) la responsabilité historique d’effacer les blessures du passé et d’introduire le vaillant peuple de Côte d’ivoire dans une ère nouvelle faite de progrès et de bonheur partagé.
Certes, nous portons encore dans nos cœurs le deuil de ces personnes, ces frères, ces sœurs, ces parents et ces enfants qui ont perdu la vie lors de la crise postélectorale de 2010. Mais nous savons que si chaque ivoirienne et chaque ivoirien y met du sien, en faisant preuve de bonne volonté, nous pourrons éviter à la Côte d’Ivoire de connaître à nouveau de telles tragédies.
Voilà que 10 années se sont écoulées. Nous voici aujourd’hui en 2020, année électorale, qui semble représenter pour tous les acteurs politiques un enjeu majeur. Une année qui déclenche déjà ferveur et passion à l’instar de l’effervescence que nous avons connue il y a 10 ans. Si cela est bon pour l’expression démocratique, il est indéniable que notre pays ne peut pas, ne veut pas et ne doit pas se permettre une autre crise.
Nous croyons que la classe politique ivoirienne et la société civile sont dotées de ressources nécessaires, de maturité, du sens de la responsabilité, de la sagesse et de la crainte de Dieu suffisantes pour gérer les élections à venir de manière responsable afin que tout se passe dans la paix et dans la bienséance.
En réussissant ce pari, nous parviendrons à guérir nos blessures et à sécher les larmes de tout un peuple. Car ceux que nous avons perdus étaient de toutes les ethnies, de toutes les régions, et de toutes les religions.
Nous croyons que tout ce qui s’est passé constitue des épreuves desquelles nous avons su tirer des leçons appropriées qui feront de notre pays une grande nation dans l’avenir. Et nous avons Foi en notre sens de la fraternité et de la solidarité, pour y parvenir.
C’est le lieu de rappeler le rôle éminemment précieux des guides spirituels, toutes religions confondues; Celui d’exhorter leurs fidèles, au nombre desquels les acteurs politiques de premier plan, à prôner la paix et à prier pour que cette paix demeure.
Aux dirigeants politiques qui cherchent à conquérir aujourd’hui le pouvoir d’État, vous concourrez en effet au jeu démocratique et vous portez la voix d’une frange de la population pour qui vous représentez des modèles, des leaders, des élites. Il vous revient donc d’indiquer une voie nouvelle empreinte de tolérance et d’indulgence à nos populations et notamment à nos enfants, en leur montrant par votre exemple, que l’on peut aujourd’hui critiquer sans insulter, contredire sans injurier, s’opposer sans outrager.
Aussi juste que vous paraissent les causes que vous défendez, souvenez-vous des valeurs telles que le respect de la vie des populations, le respect des aînés, le respect des autorités et surtout le respect des institutions et ceux qui les incarnent; valeurs chères à la culture africaine. La parole est sacrée. La parole guérie et la parole tue. Veillez donc à la façon dont vous emploierez durant cette année électorale.
Voyez comme un petit feu peut embraser une grande forêt? La langue aussi est un feu et elle peut enflammer le cours de notre existence.
Rappelez-vous qu’un homme politique a beau être une personnalité publique, il reste un père de famille. Et aucun enfant ne prend plaisir à voir son père, ou sa mère insulté, vilipendé, outragé publiquement.
Qu’aucun de nos leaders politiques ne tombe dans le piège pernicieux de l’orgueil, car l’orgueil précède la chute et aucun homme de quelque bord politique qu’il soit ne doit s’imaginer que sa personne est plus importante que la Côte d’Ivoire toute entière. Ce serait un piège.
Nous prions Que le jeu politique n’ait pas raison de notre unité. La Côte d’Ivoire a les hommes et les moyens qu’il faut pour faire l’économie d’une nouvelle crise. Notre nation peut faire aujourd’hui la preuve de sa maturité politique, démocratique et civique. C’est à ce prix que le pays parviendra à préserver son leadership sous régional.
Les nations sœurs de la Côte d’Ivoire nous regardent et elles n’hésiteraient pas, si l’occasion se présentait, à occuper la place de locomotive que Dieu a bien voulu accorder à ce pays. Tout dépend de nous. Et nous y parviendrons si nous apprenons à laver notre linge sale en famille.
Oui, nous pouvons être en désaccord sur les stratégies et les méthodes les plus appropriées pour rendre les ivoiriens plus heureux, mais nous devons rester unis sur toutes les questions déterminantes qui engagent la survie même de la nation ivoirienne. Or nous avons en Côte d’Ivoire un avantage que nous mesurons si peu, c’est qu’ici tous les dirigeants politiques se connaissent bien, se côtoient, s’apprécient parfois et sont à « tu » et à « toi ». Et il doit en être de même au niveau de tous les citoyens ivoiriens.
Nous ne saurions clore notre propos sans renouveler notre foi au professionnalisme et à l’éthique de la presse ivoirienne. Nous les invitons donc à accompagner les hommes politiques dans le processus électoral afin de créer, par leurs écrits et autres publications, un climat propice à la paix.
Cela dit, nous avons la foi. Nous savons qu’avec l’aide de Dieu nous serons plus forts que la haine, plus forts que la division, plus forts que les crises, plus forts que les mésententes.
Que Dieu bénisse le Peuple de Côte d’Ivoire,
Que Dieu bénisse la Classe Politique Ivoirienne,
Que Dieu bénisse tous les Croyants de Côte d’Ivoire
Que Dieu bénisse la Côte-d’Ivoire
Que tous les croyants continuent de prier pour la Paix en Côte d’Ivoire ; car la Paix de ce pays nous concerne tous !
Fait à Abidjan, le 13 Février 2020