Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a décidé comme mesure d’accompagnement dans le cadre de la lutte contre le Covid 19, de renforcer le dispositif opérationnel de prévention et de prise en charge de la maladie à travers un plan de riposte national, d’un montant de 95 milliards 880 millions de F CFA. Un plan, selon lui, qui vise à briser la chaîne de transmission de la maladie, à garantir la meilleure prise en charge des malades, à isoler et à suivre les personnes qui ont été en contact avec ces malades. « Ce plan permettra aussi de poursuivre les efforts pour maintenir les populations à l’abri de la contamination » a-t-il dit. Cette décision est, à première vue, à saluer. Cependant, il est à se demander au regard de l’ampleur de la situation si ce budget est conséquent pour permettre de mener efficacement la lutte contre cette pandémie qui menace dangereusement toute la population. Il y a beaucoup à faire pour se mettre dans une position véritablement susceptible de minimiser la pandémie sur toute l’étendue du territoire national. Il ne faut pas lésiner sur les moyens. Le Sénégal par exemple l’a si bien compris qu’il a déboursé un montant de 1000 milliards Fcfa pour affronter cette pandémie. Il faut le reconnaître, en Côte d’ivoire les besoins sont énormes. Il n’y a pas véritablement de plateaux techniques adéquats. On nous parle de centre de confinement. Nous nous sommes vite rendus à l’évidence que le centre de confinement pilote de l’INJS n’a pas véritablement fonctionné. Il faut donc aménager véritablement des centres de confinement, du personnel et du matériel pour des prises en charge aisées. L’Etat devrait faire l’effort de mettre à disposition de façon gratuite, des produits comme les gels hydro-alcooliques, des cache-nez et des gants. A défaut, créer véritablement les conditions pour que la population ait accès à ces produits à des prix beaucoup plus abordables que ce qui nous est donné de constater actuellement. Où les activités professionnelles et économiques sont en baisse et là où certains emplois sont de fait en souffrance. En tout état de cause, la population attend un peu plus de la part de son président.
FRANÇOIS BECANTHY
FRANÇOIS BECANTHY