Wuhan, New York, Paris, Madrid mais surtout Rome la ‘’ville éternelle’’…autant de capitales qui, naguère symboles de modernité et de vie, offrent aujourd’hui des décors post-apocalyptiques dignes des meilleures fictions Hollywoodiennes. Le coupable ? Un Mal-pernicieux-dont-on-ne-doit-pas-citer-le-nom comme Lord Voldemort dans Harry Potter. Tout le monde en parle. Lui reste invisible. Pourquoi se montrerait-il au grand jour quand ses sombres œuvres s’observent à mille lieux ? Son bilan est horrible : des milliers de morts et autant de personnes infectées souffrant le martyr, une économie mondiale tournant au ralenti et, pire, une distanciation sociale prescrite comme remède à la propagation du mal.
Partout dans le monde, cette distanciation sociale voulue par les pouvoirs publics est mise en évidence par diverses mesures marquant la gravité de la situation. Désormais, les Hommes sont contraints à réduire leurs déplacements ou à s’auto-confiner chez eux. Il leur est même fortement déconseillé voire interdit de saluer, d’embrasser un ami, un frère, son conjoint etc. Ces interdits, « antidotes » à l’assaillante zoonose, sont étranges et dérangent. Ils insupportent même. Et pour le démontrer, certains d’entre nous choisissent justement cette période dangereuse et incertaine pour organiser des tournois de football au quartier, partager une bière entre amis…Ces réactions, si elles paraissent totalement inciviques et irresponsables, sont tout de même normales et humaines. L’Homme est un animal politique c’est connu. Il a été socialisé à la vie en communauté et on lui a appris à percevoir les restrictions de libertés comme négatives. Qu’a-t-il fait lui pour être traité comme un bagnard ? Ce questionnement est légitime, et ce d’autant plus que les techniques du corps tels que les baisers, les accolades et bien d’autres contacts physiques représentent des formes de communication non verbales qui précèdent ou se substituent au discours verbal et rendent les interactions humaines plus chaleureuses.
Toutefois, ces techniques du corps ne sont que des formes communicationnelles parmi tant d’autres. Dans le contexte actuel, ces techniques peuvent être remplacées par d’autres moyens ou stratégies de communication surtout que leur pratique sensée nous rapprocher des êtres aimés pourraient nous en séparer définitivement. La première ressource dont nous disposons est notre cerveau et son incroyable capacité de rétention des évènements qui permet de garder une connexion sentimentale avec nos proches. Si ces derniers viennent à nous manquer malgré tout, il est possible d’avoir recours à une autre alternative ; les technologies de l’information et de la communication. On le sait, la téléphonie mobile traditionnelle et les réseaux sociaux offrent des services permettant d’être en contact avec nos interlocuteurs en temps réel. En outre, vu que les restrictions de libertés et de mobilité sont partielles, il est possible de profiter des interstices de temps prévus (6 heures du matin à 8 heures du soir en Côte d’Ivoire) pour visiter des proches si et seulement si cela est indispensable et tout en respectant les règles sanitaires édictées par les autorités nationales. Il est également possible de supporter l’absence de nos proches en relativisant la gravité du moment et en nourrissant l’espoir que les choses rentreront dans l’ordre assez rapidement.
Pour finir, ayons tous à l’esprit que ce Mal-pernicieux-dont-on-ne-doit-pas-citer-le-nom aura beau éprouver le monde, il finira par être défait. Et, quelle joie de penser qu’on aura un peu participé à cette victoire en gardant provisoirement les distances vis-à-vis des autres.
A.N
Partout dans le monde, cette distanciation sociale voulue par les pouvoirs publics est mise en évidence par diverses mesures marquant la gravité de la situation. Désormais, les Hommes sont contraints à réduire leurs déplacements ou à s’auto-confiner chez eux. Il leur est même fortement déconseillé voire interdit de saluer, d’embrasser un ami, un frère, son conjoint etc. Ces interdits, « antidotes » à l’assaillante zoonose, sont étranges et dérangent. Ils insupportent même. Et pour le démontrer, certains d’entre nous choisissent justement cette période dangereuse et incertaine pour organiser des tournois de football au quartier, partager une bière entre amis…Ces réactions, si elles paraissent totalement inciviques et irresponsables, sont tout de même normales et humaines. L’Homme est un animal politique c’est connu. Il a été socialisé à la vie en communauté et on lui a appris à percevoir les restrictions de libertés comme négatives. Qu’a-t-il fait lui pour être traité comme un bagnard ? Ce questionnement est légitime, et ce d’autant plus que les techniques du corps tels que les baisers, les accolades et bien d’autres contacts physiques représentent des formes de communication non verbales qui précèdent ou se substituent au discours verbal et rendent les interactions humaines plus chaleureuses.
Toutefois, ces techniques du corps ne sont que des formes communicationnelles parmi tant d’autres. Dans le contexte actuel, ces techniques peuvent être remplacées par d’autres moyens ou stratégies de communication surtout que leur pratique sensée nous rapprocher des êtres aimés pourraient nous en séparer définitivement. La première ressource dont nous disposons est notre cerveau et son incroyable capacité de rétention des évènements qui permet de garder une connexion sentimentale avec nos proches. Si ces derniers viennent à nous manquer malgré tout, il est possible d’avoir recours à une autre alternative ; les technologies de l’information et de la communication. On le sait, la téléphonie mobile traditionnelle et les réseaux sociaux offrent des services permettant d’être en contact avec nos interlocuteurs en temps réel. En outre, vu que les restrictions de libertés et de mobilité sont partielles, il est possible de profiter des interstices de temps prévus (6 heures du matin à 8 heures du soir en Côte d’Ivoire) pour visiter des proches si et seulement si cela est indispensable et tout en respectant les règles sanitaires édictées par les autorités nationales. Il est également possible de supporter l’absence de nos proches en relativisant la gravité du moment et en nourrissant l’espoir que les choses rentreront dans l’ordre assez rapidement.
Pour finir, ayons tous à l’esprit que ce Mal-pernicieux-dont-on-ne-doit-pas-citer-le-nom aura beau éprouver le monde, il finira par être défait. Et, quelle joie de penser qu’on aura un peu participé à cette victoire en gardant provisoirement les distances vis-à-vis des autres.
A.N