Auto-confinement, le mot paraît à la fois fort et flou. Difficile de comprendre que quelqu’un qui est malade puisse se surveiller lui-même. C’est malheureusement la situation que des gens testés positifs du Codvid-19 sont appelés à vivre en Côte d’Ivoire.
Déjà, à moins de 100 cas, le mot était sorti de la bouche du ministre ivoirien en charge de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Aka Aouélé. Sur les Antennes de la Rti, le samedi 28 mars, le ministre l’a dit, aux yeux du monde, que les patients du coronavirus dont le cas n’est pas grave sont astreints à l’auto-confinement et suivis à la maison et ceux dont les cas sont assez graves sont hospitalisés au service des maladies infectieuses du Chu de Treichville. C’est à ces derniers qu’on doit administrer la chloroquine. Ce qui voudrait dire que la capacité d’accueil du Chu de Treichville est déjà dépassée. Difficile de croire que quelqu’un qui fait la maladie peut être hors de danger, en étant à la maison. Inévitablement, ce dernier va mettre son entourage en danger. Quand on sait les modes de contamination de cette pathologie, il y a lieu de s’étonner. Cela dépasse l’entendement humain et parait surréaliste. Même les pays qui avoisinent les 100 000 cas ne laissent personne à la maison. Comment peut-on vivre avec le Covid-19 à la maison sans mettre son entourage en danger ? Seul Aka Aouélé pourrait répondre à cette question. Il y a de quoi à avoir peur. Et puis, à quoi serviront les numéros verts si chacun doit se surveiller à la maison. L’heure est vraiment grave.
C’est sûr, la négligence de nos dirigeants sera la première cause de mortalité liée au coronavirus. La France dispose de 600 établissements sanitaires (publics et privés) pour accueillir les malades. De 5000 lits de réanimation, le pays est passé à 10 000 avec une prévision de 14 000 dans les jours à venir. Même si la Côte d’Ivoire n’a pas les moyens de faire autant, au moins, on doit sentir la volonté de faire mieux. A vrai dire, le secrétaire général de l’Onu a eu raison, « l’Afrique doit se réveiller et se préparer au pire ».
JB KOUADIO
Déjà, à moins de 100 cas, le mot était sorti de la bouche du ministre ivoirien en charge de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Aka Aouélé. Sur les Antennes de la Rti, le samedi 28 mars, le ministre l’a dit, aux yeux du monde, que les patients du coronavirus dont le cas n’est pas grave sont astreints à l’auto-confinement et suivis à la maison et ceux dont les cas sont assez graves sont hospitalisés au service des maladies infectieuses du Chu de Treichville. C’est à ces derniers qu’on doit administrer la chloroquine. Ce qui voudrait dire que la capacité d’accueil du Chu de Treichville est déjà dépassée. Difficile de croire que quelqu’un qui fait la maladie peut être hors de danger, en étant à la maison. Inévitablement, ce dernier va mettre son entourage en danger. Quand on sait les modes de contamination de cette pathologie, il y a lieu de s’étonner. Cela dépasse l’entendement humain et parait surréaliste. Même les pays qui avoisinent les 100 000 cas ne laissent personne à la maison. Comment peut-on vivre avec le Covid-19 à la maison sans mettre son entourage en danger ? Seul Aka Aouélé pourrait répondre à cette question. Il y a de quoi à avoir peur. Et puis, à quoi serviront les numéros verts si chacun doit se surveiller à la maison. L’heure est vraiment grave.
C’est sûr, la négligence de nos dirigeants sera la première cause de mortalité liée au coronavirus. La France dispose de 600 établissements sanitaires (publics et privés) pour accueillir les malades. De 5000 lits de réanimation, le pays est passé à 10 000 avec une prévision de 14 000 dans les jours à venir. Même si la Côte d’Ivoire n’a pas les moyens de faire autant, au moins, on doit sentir la volonté de faire mieux. A vrai dire, le secrétaire général de l’Onu a eu raison, « l’Afrique doit se réveiller et se préparer au pire ».
JB KOUADIO