Où en est-on avec les centres de dépistages des personnes contaminées par le coronavirus? Et que se passe-t-il dans ces centres ? Un tour sur le terrain dans les communes où ces centres ont été prévus indique que les choses trainent encore à se mettre en place. Si les chapiteaux prévus sont déjà en place comme à Koumassi ou à Yopougon, ces centres ne sont pas encore fonctionnels à part celui de Cocody Saint Jean qui a commencé déjà à accueillir des personnes volontaires au dépistage.
Le fait notable en ce lieu, c’est la rareté des personnes qui voudraient bien se faire dépister. Par contre, parmi les quelques rares qui se présentent, il y en est qui repartent avec des grincements de dents. Sans avoir pu faire l’examen pour s’assurer de ne pas être porteur du covid-19.
Des volontaires sont refoulés une fois parvenus aux agents chargés du dépistage. En effet, ce n’est pas systématiquement que l’individu qui arrive dans un centre subit le test de dépistage. A l’accueil, chaque volontaire est soumis à des questions permettant de faire une sélection des potentiels candidats au test. « On nous demande si on fait la fièvre, si on tousse ou si on a des difficultés respiratoires. Si ce n’est pas le cas, on vous dit de partir que vous n’avez pas le coronavirus », se lamente un patient qui rappelle qu’il a été dit qu’il y a des malades asymptomatiques. A l’instar du ministre d’Etat, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, qui avait été dépisté positif sans présenter le moindre signe du covid-19.
Approchés, des praticiens n’ont pas fait de difficultés pour confirmer ces faits. Les centres, effectivement, font des tris avant de procéder au dépistage des volontaires afin d’éviter de gaspiller les tests en quantité limité, mais qui couteraient chers à l’Etat de Côte d’Ivoire. « On n’a pas les moyens de procéder au dépistage systématique de tous les volontaires qui se présentent dans nos centres. Vous imaginez que chaque jour, sur environ 500 échantillons prélevés, ce sont à peine une cinquantaine de cas qui sont déclarés positifs. On se réjouit que les 450 autres n’ont rien, mais c’est aussi du gâchis en ce qui concerne les réactifs utilisés. Car, il faut savoir que le test gratuit, pour un seul individu, coûte entre 20.000 F Cfa à 40.000 F Cfa à l’Etat. Vous imaginez si on devrait l’étendre à tout le monde… », révèlent nos sources pour qui la Côte d’Ivoire, qui passe des commandes de test pour ses populations, ne peut pas se permettre le luxe des grandes puissances comme les Etats-Unis ou la France, qui produisent les réactifs et peuvent adopter la formule du dépistage volontaire pour tous.
En clair, le dépistage volontaire annoncé par le gouvernement ne pourra se faire de façon systématique. Cette opération est soumise au stock de test disponible qui oblige à faire des sélections afin de tenter de détecter les cas les plus probables de contaminés par le virus. Ces difficultés de moyens expliqueraient-ils que les centres d’accueil prévus tardent à être fonctionnels ? Certainement une raison non moins valable.
F.D.B
Le fait notable en ce lieu, c’est la rareté des personnes qui voudraient bien se faire dépister. Par contre, parmi les quelques rares qui se présentent, il y en est qui repartent avec des grincements de dents. Sans avoir pu faire l’examen pour s’assurer de ne pas être porteur du covid-19.
Des volontaires sont refoulés une fois parvenus aux agents chargés du dépistage. En effet, ce n’est pas systématiquement que l’individu qui arrive dans un centre subit le test de dépistage. A l’accueil, chaque volontaire est soumis à des questions permettant de faire une sélection des potentiels candidats au test. « On nous demande si on fait la fièvre, si on tousse ou si on a des difficultés respiratoires. Si ce n’est pas le cas, on vous dit de partir que vous n’avez pas le coronavirus », se lamente un patient qui rappelle qu’il a été dit qu’il y a des malades asymptomatiques. A l’instar du ministre d’Etat, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, qui avait été dépisté positif sans présenter le moindre signe du covid-19.
Approchés, des praticiens n’ont pas fait de difficultés pour confirmer ces faits. Les centres, effectivement, font des tris avant de procéder au dépistage des volontaires afin d’éviter de gaspiller les tests en quantité limité, mais qui couteraient chers à l’Etat de Côte d’Ivoire. « On n’a pas les moyens de procéder au dépistage systématique de tous les volontaires qui se présentent dans nos centres. Vous imaginez que chaque jour, sur environ 500 échantillons prélevés, ce sont à peine une cinquantaine de cas qui sont déclarés positifs. On se réjouit que les 450 autres n’ont rien, mais c’est aussi du gâchis en ce qui concerne les réactifs utilisés. Car, il faut savoir que le test gratuit, pour un seul individu, coûte entre 20.000 F Cfa à 40.000 F Cfa à l’Etat. Vous imaginez si on devrait l’étendre à tout le monde… », révèlent nos sources pour qui la Côte d’Ivoire, qui passe des commandes de test pour ses populations, ne peut pas se permettre le luxe des grandes puissances comme les Etats-Unis ou la France, qui produisent les réactifs et peuvent adopter la formule du dépistage volontaire pour tous.
En clair, le dépistage volontaire annoncé par le gouvernement ne pourra se faire de façon systématique. Cette opération est soumise au stock de test disponible qui oblige à faire des sélections afin de tenter de détecter les cas les plus probables de contaminés par le virus. Ces difficultés de moyens expliqueraient-ils que les centres d’accueil prévus tardent à être fonctionnels ? Certainement une raison non moins valable.
F.D.B