Abidjan- L’étude Deloitte, OpinionWay, 35°Nord intitulée « Les opinions publiques africaines face à la crise du Covid-19 » met en évidence en premier lieu une forte inquiétude quant aux conséquences économiques et sociales, en plus des craintes liées à la propagation du virus et ses répercussions sanitaires.
Le sondage a couvert un périmètre de huit pays (Afrique du Sud, Algérie, Côte d’Ivoire, Égypte, Éthiopie, Maroc, République Démocratique du Congo, Nigeria) en recueillant les opinions de 4 017 personnes – 500 en moyenne par pays - représentatifs de la population âgée de 18 ans et plus.
Les craintes des conséquences économiques et sociales de la crise du Covid-19 dominent
Alors que le niveau d’inquiétude concernant la contamination par le coronavirus est de 81 % (64 % sont très inquiets et 17 % assez inquiets), 60 % des personnes interrogées estiment que la situation économique de leur pays va se dégrader et 12 % qu’elle ne va pas changer, alors que le continent est depuis une vingtaine d’années sur une dynamique de croissance économique soutenue et de confiance en l’avenir.
Au-delà de la détérioration de la situation macroéconomique de leur pays, 53 % anticipent également une dégradation de la situation de leur entreprise ou de leur situation professionnelle. De plus, 54 % des personnes interrogées redoutent un affaiblissement de leur situation financière personnelle.
Les individus disposant des plus faibles revenus sont plus enclins à penser que leur situation financière professionnelle va se dégrader (59 % contre 49 % pour ceux dont les revenus sont les plus élevés), à l’instar de ceux habitants en zone rurale (60 % contre 49 % en zone urbaine).
Des inquiétudes plus spécifiques au continent africain
Cette crise engendre en Afrique des inquiétudes spécifiques, concernant les craintes de pénurie alimentaire en Afrique subsaharienne et d’augmentation de la pauvreté. Ainsi, 82 % des personnes interrogées en Afrique du Sud jugent ce risque « important » (dont 56 % « très important »), comme 78 % au Nigeria (68 % très important). Ces craintes portent essentiellement sur des denrées de première nécessité comme le riz (23 %), la farine (17 %), les légumes (13 %), ou l’huile (11 %).
Ce pessimisme se retrouve dans la crainte d’une augmentation de la pauvreté en Afrique en 2020, exprimée par plus 8 personnes sur 10 (84 %) dans l’ensemble des pays interrogées.
À la lecture de ces résultats, on constate que les personnes interrogées font part de leurs importantes préoccupations quant à la situation, à l’image des autres régions du monde. Néanmoins, l’inquiétude est plus élevée concernant les conséquences individuelles (situation professionnelle, finances personnelles) et sociales (hausse de la pauvreté, risque de pénurie alimentaire) de la crise que pour les conséquences macroéconomiques ou le risque sanitaire global.
Des gouvernements bénéficiant d’un niveau élevé de confiance
L’étude Deloitte OpinionWay 35°Nord confirme également un fort niveau d’adhésion aux mesures de prévention (82 % pour le confinement, 81 % pour le couvre-feu) et de confiance envers les gouvernements (81 %) « pour limiter les effets de l’épidémie ».
À titre de comparaison, le gouvernement français bénéficie seulement de la confiance de 39 % des sondés dans une enquête similaire effectuée par OpinionWay.
Les médecins en tête des sources d’informations fiables sur la situation sanitaire
Tous les acteurs retenus en tant que source d’information fiable emportent des taux de confiance moyens majoritaires à l’exception des réseaux sociaux. Ce sont de loin les médecins qui dominent le palmarès avec un taux de confiance moyen à 89 %.
Ce niveau est comparable à ceux observés en France (89 %), Royaume-Uni et Allemagne (86 %) sur la même question. A noter que l’item « tout à fait confiance » (69 % en moyenne) est systématiquement majoritaire et culmine à 80 % en Algérie (95 % total confiance) et 73 % en Afrique du Sud (95 %).
La propension à appréhender les réseaux sociaux comme une source d’information fiable (38 % en moyenne) est très contrastée selon les pays. Alors qu’en Afrique du Sud (58 %) et au Nigeria (56 %) cette confiance est majoritaire, la défiance l’emporte dans tous les autres pays et en particulier en Algérie (73 % dont 44 % « pas du tout confiance » contre 18 % de confiance). Ce résultat est proche de celui de l’Allemagne (74 %) du Royaume-Uni (72 %) alors que la défiance à l’égard des réseaux sociaux est encore plus forte en France (81 %), conclut l'étude.
kkf
Le sondage a couvert un périmètre de huit pays (Afrique du Sud, Algérie, Côte d’Ivoire, Égypte, Éthiopie, Maroc, République Démocratique du Congo, Nigeria) en recueillant les opinions de 4 017 personnes – 500 en moyenne par pays - représentatifs de la population âgée de 18 ans et plus.
Les craintes des conséquences économiques et sociales de la crise du Covid-19 dominent
Alors que le niveau d’inquiétude concernant la contamination par le coronavirus est de 81 % (64 % sont très inquiets et 17 % assez inquiets), 60 % des personnes interrogées estiment que la situation économique de leur pays va se dégrader et 12 % qu’elle ne va pas changer, alors que le continent est depuis une vingtaine d’années sur une dynamique de croissance économique soutenue et de confiance en l’avenir.
Au-delà de la détérioration de la situation macroéconomique de leur pays, 53 % anticipent également une dégradation de la situation de leur entreprise ou de leur situation professionnelle. De plus, 54 % des personnes interrogées redoutent un affaiblissement de leur situation financière personnelle.
Les individus disposant des plus faibles revenus sont plus enclins à penser que leur situation financière professionnelle va se dégrader (59 % contre 49 % pour ceux dont les revenus sont les plus élevés), à l’instar de ceux habitants en zone rurale (60 % contre 49 % en zone urbaine).
Des inquiétudes plus spécifiques au continent africain
Cette crise engendre en Afrique des inquiétudes spécifiques, concernant les craintes de pénurie alimentaire en Afrique subsaharienne et d’augmentation de la pauvreté. Ainsi, 82 % des personnes interrogées en Afrique du Sud jugent ce risque « important » (dont 56 % « très important »), comme 78 % au Nigeria (68 % très important). Ces craintes portent essentiellement sur des denrées de première nécessité comme le riz (23 %), la farine (17 %), les légumes (13 %), ou l’huile (11 %).
Ce pessimisme se retrouve dans la crainte d’une augmentation de la pauvreté en Afrique en 2020, exprimée par plus 8 personnes sur 10 (84 %) dans l’ensemble des pays interrogées.
À la lecture de ces résultats, on constate que les personnes interrogées font part de leurs importantes préoccupations quant à la situation, à l’image des autres régions du monde. Néanmoins, l’inquiétude est plus élevée concernant les conséquences individuelles (situation professionnelle, finances personnelles) et sociales (hausse de la pauvreté, risque de pénurie alimentaire) de la crise que pour les conséquences macroéconomiques ou le risque sanitaire global.
Des gouvernements bénéficiant d’un niveau élevé de confiance
L’étude Deloitte OpinionWay 35°Nord confirme également un fort niveau d’adhésion aux mesures de prévention (82 % pour le confinement, 81 % pour le couvre-feu) et de confiance envers les gouvernements (81 %) « pour limiter les effets de l’épidémie ».
À titre de comparaison, le gouvernement français bénéficie seulement de la confiance de 39 % des sondés dans une enquête similaire effectuée par OpinionWay.
Les médecins en tête des sources d’informations fiables sur la situation sanitaire
Tous les acteurs retenus en tant que source d’information fiable emportent des taux de confiance moyens majoritaires à l’exception des réseaux sociaux. Ce sont de loin les médecins qui dominent le palmarès avec un taux de confiance moyen à 89 %.
Ce niveau est comparable à ceux observés en France (89 %), Royaume-Uni et Allemagne (86 %) sur la même question. A noter que l’item « tout à fait confiance » (69 % en moyenne) est systématiquement majoritaire et culmine à 80 % en Algérie (95 % total confiance) et 73 % en Afrique du Sud (95 %).
La propension à appréhender les réseaux sociaux comme une source d’information fiable (38 % en moyenne) est très contrastée selon les pays. Alors qu’en Afrique du Sud (58 %) et au Nigeria (56 %) cette confiance est majoritaire, la défiance l’emporte dans tous les autres pays et en particulier en Algérie (73 % dont 44 % « pas du tout confiance » contre 18 % de confiance). Ce résultat est proche de celui de l’Allemagne (74 %) du Royaume-Uni (72 %) alors que la défiance à l’égard des réseaux sociaux est encore plus forte en France (81 %), conclut l'étude.
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