La région sanitaire de l’Indénié-Djuablin compte trois districts sanitaires, Agnibilékro, Bettié et Abengourou, avec une population estimée à 600 000 habitants pour trois hôpitaux de référence dont le centre hospitalier régional (CHR) d’Abengourou. On y dénombre 45 établissements sanitaires de premier contact dans le département d’Abengourou 22 à Agnibilékrou et huit dans le district sanitaire de Bettié. Près de 70 % de la population sont à moins de cinq km d’un centre de santé. Toutefois la pandémie de la Covid-19 est apparue comme un inhibiteur qui a fait régresser de 10 % de janvier à mai, la fréquentation et l’utilisation des services de santé comparativement à 2019, selon le directeur régional de la Santé, Koffi Aka Charles qui en donne les raisons dans une interview à l’AIP de même que les solutions envisagées pour remonter la pente.
La crise sanitaire provoquée par le Coronavirus qui a ralenti toutes les activités a-t-elle eu un impact sur le taux de consultation dans les hôpitaux de la région ?
• Nous parlons en termes de taux de fréquentation et de taux d’utilisation. Une utilisation, c’est quand vous allez dans un centre de santé. Vous êtes une personne vous utilisez. Mais vous en tant qu’individu, vous pouvez aller plusieurs fois pour une affection donnée, alors on parle de fréquentation.
Quel a été donc l’impact de la Covid-19 sur l’utilisation des centres de santé à Abengourou ?
• L’évaluation que nous avons faite de janvier jusqu'à fin mai 2020 montre que nous avons fait une régression d’un peu moins de 10 % de l’utilisation de nos services de santé par rapport à la même période en 2019. On a une baisse de nos activités. Quand je parle de baisse, c'est au niveau du taux d’utilisation, c’est-à-dire des individus qui ont l’habitude d’aller à la même période et qui n’y vont plus. Donc, en terme de grandeur, à la même période en 2019 et en terme de taux d’utilisation, nous étions à 45 % alors que pour cette même période en 2020, nous sommes passés à 36 %. Il y a donc une baisse de neuf points.
Au niveau des consultations que peut-on retenir en terme d'impact de la Covid-19 ?
• Il y a eu également un impact au niveau des consultations, mais après on a constaté qu’il y a un regain. C’est vrai, on n’a pas encore atteint le niveau de l’année dernière (2019), mais il y a un regain. Là aussi à la fin du mois de juin, c’est-à-dire au cours des six premiers mois de l’année, on fera le bilan pour pouvoir apprécier véritablement l’impact.
Selon vous, quelles sont les raisons du refus des populations de fréquenter les centres de santé ?
• Depuis les premiers cas de Covid-19 et avec les fakenews, les informations erronées qui étaient diffusées sur les réseaux sociaux, il y a eu effectivement un impact sur la fréquentation de nos centres de santé et sur l’utilisation des services de vaccination. Parce que beaucoup de choses ont été dites, des choses injustes ont été dites, notamment sur la vaccination faisant état de ce qu’il y a des essais de vaccination sur le Covid-19 qui devraient se faire en Côte d’Ivoire et que les parents ne devaient pas accepter de faire vacciner leurs enfants. cela a eu un impact sur les consultations parce que dans la tête de nos parents, si tu vas à l’hôpital, on va dire que tu as la Covid-19.
Comment convaincre dans ce cas les populations à fréquenter de nouveau vos services ?
• Il a fallu des passages au niveau de la radio locale pour faire un démenti. J’ai également initié des rencontres ciblées avec les différentes communautés ethniques au niveau d’Abengourou pour faire comprendre aux populations qu’il n’en est rien, et qu’elles doivent continuer d’utiliser les services de santé parce que la Covid-19 n’est pas la seule maladie qui existe.
Quels ont été les résultats de cette sensibilisation de proximité ?
• Au cours de la rencontre, j’ai expliqué ce que c’est que la Covid-19 et les mesures barrières à respecter pour contrer la pandémie. Et nous pensons avoir convaincu les parents de faire vacciner leurs enfants parce que l'État de Côte d’Ivoire ne s’est jamais engagé à faire des essais de vaccination contre la Covid-19. Je pense que les rencontres ont eu un effet et aujourd’hui nous sommes en train de remonter.
La baisse de la fréquentation dans vos services et la défiance contre la vaccination ont-elles provoqué la résurgence d’autres maladies ?
• Pour l’instant non. Vous savez, en terme de vaccination, ce n’est pas dans l’immédiat qu’on peut apprécier, mais si on ne fait pas vacciner nos enfants, compte tenu du fait que les virus contre lesquels on vaccine nos enfants sont encore là, on risque d’avoir d’autres épidémies notamment l’épidémie de la rougeole. Sinon à la même période l’année passée, de mars jusqu’à la première semaine d’avril, si je prends un antigène traceur c’est-à-dire le « BTA valent » et la rougeole, nous avons connu cette année 2020, une baisse au niveau de la couverture de ces antigènes. Et j'espère que nous n’arriverons pas là. Il y a eu un impact sur la prise en charge des malades du VIH, mais là aussi, nous avons contourné la difficulté en envoyant la dotation et les traitements à domicile.
La crise sanitaire provoquée par le Coronavirus qui a ralenti toutes les activités a-t-elle eu un impact sur le taux de consultation dans les hôpitaux de la région ?
• Nous parlons en termes de taux de fréquentation et de taux d’utilisation. Une utilisation, c’est quand vous allez dans un centre de santé. Vous êtes une personne vous utilisez. Mais vous en tant qu’individu, vous pouvez aller plusieurs fois pour une affection donnée, alors on parle de fréquentation.
Quel a été donc l’impact de la Covid-19 sur l’utilisation des centres de santé à Abengourou ?
• L’évaluation que nous avons faite de janvier jusqu'à fin mai 2020 montre que nous avons fait une régression d’un peu moins de 10 % de l’utilisation de nos services de santé par rapport à la même période en 2019. On a une baisse de nos activités. Quand je parle de baisse, c'est au niveau du taux d’utilisation, c’est-à-dire des individus qui ont l’habitude d’aller à la même période et qui n’y vont plus. Donc, en terme de grandeur, à la même période en 2019 et en terme de taux d’utilisation, nous étions à 45 % alors que pour cette même période en 2020, nous sommes passés à 36 %. Il y a donc une baisse de neuf points.
Au niveau des consultations que peut-on retenir en terme d'impact de la Covid-19 ?
• Il y a eu également un impact au niveau des consultations, mais après on a constaté qu’il y a un regain. C’est vrai, on n’a pas encore atteint le niveau de l’année dernière (2019), mais il y a un regain. Là aussi à la fin du mois de juin, c’est-à-dire au cours des six premiers mois de l’année, on fera le bilan pour pouvoir apprécier véritablement l’impact.
Selon vous, quelles sont les raisons du refus des populations de fréquenter les centres de santé ?
• Depuis les premiers cas de Covid-19 et avec les fakenews, les informations erronées qui étaient diffusées sur les réseaux sociaux, il y a eu effectivement un impact sur la fréquentation de nos centres de santé et sur l’utilisation des services de vaccination. Parce que beaucoup de choses ont été dites, des choses injustes ont été dites, notamment sur la vaccination faisant état de ce qu’il y a des essais de vaccination sur le Covid-19 qui devraient se faire en Côte d’Ivoire et que les parents ne devaient pas accepter de faire vacciner leurs enfants. cela a eu un impact sur les consultations parce que dans la tête de nos parents, si tu vas à l’hôpital, on va dire que tu as la Covid-19.
Comment convaincre dans ce cas les populations à fréquenter de nouveau vos services ?
• Il a fallu des passages au niveau de la radio locale pour faire un démenti. J’ai également initié des rencontres ciblées avec les différentes communautés ethniques au niveau d’Abengourou pour faire comprendre aux populations qu’il n’en est rien, et qu’elles doivent continuer d’utiliser les services de santé parce que la Covid-19 n’est pas la seule maladie qui existe.
Quels ont été les résultats de cette sensibilisation de proximité ?
• Au cours de la rencontre, j’ai expliqué ce que c’est que la Covid-19 et les mesures barrières à respecter pour contrer la pandémie. Et nous pensons avoir convaincu les parents de faire vacciner leurs enfants parce que l'État de Côte d’Ivoire ne s’est jamais engagé à faire des essais de vaccination contre la Covid-19. Je pense que les rencontres ont eu un effet et aujourd’hui nous sommes en train de remonter.
La baisse de la fréquentation dans vos services et la défiance contre la vaccination ont-elles provoqué la résurgence d’autres maladies ?
• Pour l’instant non. Vous savez, en terme de vaccination, ce n’est pas dans l’immédiat qu’on peut apprécier, mais si on ne fait pas vacciner nos enfants, compte tenu du fait que les virus contre lesquels on vaccine nos enfants sont encore là, on risque d’avoir d’autres épidémies notamment l’épidémie de la rougeole. Sinon à la même période l’année passée, de mars jusqu’à la première semaine d’avril, si je prends un antigène traceur c’est-à-dire le « BTA valent » et la rougeole, nous avons connu cette année 2020, une baisse au niveau de la couverture de ces antigènes. Et j'espère que nous n’arriverons pas là. Il y a eu un impact sur la prise en charge des malades du VIH, mais là aussi, nous avons contourné la difficulté en envoyant la dotation et les traitements à domicile.