L’Ecole normale supérieure d’Abidjan brave le danger de la COVID-19 pour organiser, dans des conditions floues et périlleuses, ses concours, les vendredi, samedi et dimanche prochains. Alors que le gouvernement demande le respect des mesures barrières pour stopper la propagation de la COVID-19, les dirigeants de cette école de formation décident de rassembler des milliers de jeunes Ivoiriens pour des concours dont l’organisation aurait pu attendre.
Pour les éducateurs, par exemple, sans parler des autres concours, il y a un minimum de 10 mille candidats. Si on doit avoir une marge de 50 candidats par salle, sans compter des surveillants, il faudrait près de 200 salles pour accueillir tout le monde. C’est dans quelles conditions donc ces candidats vont composer ? D’ailleurs, certains candidats de l’intérieur du pays qui devraient rejoindre Abidjan isolé du reste du pays auraient bien de mal à participer à ce concours. Veut-on les écarter qu’on ne procéderait pas autrement.
En plus, dans cette période difficile, où ces candidats pourraient trouver les moyens pour payer leur déplacement avec à l’appui une autorisation préalable délivrée par les autorités ? Au risque de leur vie, beaucoup sont passés, selon les témoignages recueillis à l’ENS, par la brousse pour venir à Abidjan parce qu’ils voulaient absolument composer. On sait aussi que le paiement des frais de concours et les visites médicales s’étaient brusquement arrêtés dès le début de la crise sanitaire. Ce qui n’aurait pas permis à des candidats de s’inscrire. Conséquence, certains sont allés manifester, hier, à l’Ens parce qu’ils n’ont pas pu s’inscrire avant la clôture du dépôt des dossiers. Au vu de toutes ces difficultés, on se demande pourquoi on tient à organiser coûte que coûte ce concours ? Qu’est-ce qui urge ? On pourrait se demander s’il n’y aurait pas quelque chose de louche qui motiverait la précipitation avec laquelle l’Ens organise ses concours.
FRANÇOIS KONAN
Pour les éducateurs, par exemple, sans parler des autres concours, il y a un minimum de 10 mille candidats. Si on doit avoir une marge de 50 candidats par salle, sans compter des surveillants, il faudrait près de 200 salles pour accueillir tout le monde. C’est dans quelles conditions donc ces candidats vont composer ? D’ailleurs, certains candidats de l’intérieur du pays qui devraient rejoindre Abidjan isolé du reste du pays auraient bien de mal à participer à ce concours. Veut-on les écarter qu’on ne procéderait pas autrement.
En plus, dans cette période difficile, où ces candidats pourraient trouver les moyens pour payer leur déplacement avec à l’appui une autorisation préalable délivrée par les autorités ? Au risque de leur vie, beaucoup sont passés, selon les témoignages recueillis à l’ENS, par la brousse pour venir à Abidjan parce qu’ils voulaient absolument composer. On sait aussi que le paiement des frais de concours et les visites médicales s’étaient brusquement arrêtés dès le début de la crise sanitaire. Ce qui n’aurait pas permis à des candidats de s’inscrire. Conséquence, certains sont allés manifester, hier, à l’Ens parce qu’ils n’ont pas pu s’inscrire avant la clôture du dépôt des dossiers. Au vu de toutes ces difficultés, on se demande pourquoi on tient à organiser coûte que coûte ce concours ? Qu’est-ce qui urge ? On pourrait se demander s’il n’y aurait pas quelque chose de louche qui motiverait la précipitation avec laquelle l’Ens organise ses concours.
FRANÇOIS KONAN