Abidjan, La mesure de fermeture des lieux de spectacle, des cinémas et boîtes de nuit depuis le 18 mars 2020 décidée par le Conseil national de sécurité, a plongé le palais de la culture Bernard Dadié de Treichville dans un autre décor que celui de son quotidien. Ce lieu hautement culturel avec son monde et son ambiance particulière, est devenu un temple fantôme en cette période de Covid-19.
Les salles fermées. Les portiques rangés dans les couloirs et les lumières éteintes. Du parking jusqu’aux salles en passant par la cours, le calme impose son diktat dans ce temple des spectacles.
Les bousculades, les longues files d’attente, les embouteillages à l’entrée ainsi que les petits commerces qui se développaient aux alentours lors des grandes rencontres socio-culturelles qui s’y déroulaient, n’alimentent plus le quotidien de cet espace.
Désormais, il n’y a que les vigiles qui déambulent dans la cours du palais de la culture. Ces derniers côtoient les agents des services d'entretien et technique, maintenus à la tâche pour garder les locaux et équipements propres et en bon état.
A son bureau, le responsable du service technique du Palais de la culture, Brou Augustin, relève l'impact de la fermeture des lieux de spectacle.
« Nous avons toute une diversité d’activités qui a été annulée. Pour quelques grandes activités, on avait en mars un grand concert de Petit Dénis qui malheureusement n’a pas eu lieu. Le Salon ivoirien de la boisson qui a été carrément annulé. Nous avions les préparatifs de grosses activités tels que le festival des grillades qui était à sa 3e édition qui n’a pas eu lieu. Nous avions plus d’une dizaine d’activités de grande envergure, malheureusement stoppée du fait du Covid-19 », fait savoir M. Brou.
Arrimée à la réservation de toutes les salles ainsi que les espaces extérieurs, ce sont plus d’une soixantaine d’activités qui ont été annulée.
« Je n’ose pas imaginer la perte financière que nous enregistrons avec une soixantaine d’activités annulée. C’est beaucoup. C’est énorme. C’est plus d’une centaine de millions FCFA », déplore-t-il.
La non utilisation prolongée des équipements scéniques qui faisaient vibrer les spectateurs pourrait provoquer des pannes.
« Une équipe d’expert chinois est présente depuis toujours pour l’entretien et la maintenance des d’équipements dans le cadre d’une coopération entre l’Etat ivoirien et la République populaire de Chine », relève-t-il en rappelant que le palais de la culture a été construit et réhabilité par la Chine.
Dans l’attente de la levée de la mesure de fermeture des lieux de spectacle, le service technique du palais de la culture se prête à des essais pour une reprise des activités dans le respect des mesures barrières.
« Au niveau de nos salles nous avons fait plusieurs cas de simulations. Par exemple la salle Kodjo Ebouclé qui a une capacité 605 places, nous avons fait deux types de simulations. Lorsque nous respectons les un mètre à côté et derrière, nous avons la possibilité de prendre 340 personnes. La seconde simulation, quand nous mettons un mètre de côté et derrière 2,10 mètre, nous sommes quasiment à 199 places. On a fait cela avec les autres salles », explique le responsable technique.
La cessation d’activité n’a pas entraîné la fermeture du palais de la culture parce qu’elle est une administration et un Etablissement public national (EPN) à caractère industriel commercial.
« Ce sont les activités culturelles qui sont arrêtées du fait du covid-19. Le personnel administratif comme technique (une soixantaine composée de contractuels et de fonctionnaires) est toujours en place. L’administration fonctionne et tous les services fonctionnent. Les emplois ont été maintenus et les salaires ont été payés régulièrement », précise-t-il.
Malgré tout, les réservations de salles se poursuivent, espérant que d’ici quelques mois, tout ira au mieux.
Concernant la tarification des salles à la réouverture, les responsables du palais de la culture s’en remettent aux décisions de la tutelle administrative (ministère de la Culture et de la Francophonie) et financière (ministère de l’Economie et des Finances).
« La reprise des activités est du fait du Conseil national de sécurité (CNS) puisque c’est le baromètre actuellement. Nous ferons ce qui sera dit tout en tenant compte des mesures barrières », assure-t-il.
(AIP)
ena/ask
Les salles fermées. Les portiques rangés dans les couloirs et les lumières éteintes. Du parking jusqu’aux salles en passant par la cours, le calme impose son diktat dans ce temple des spectacles.
Les bousculades, les longues files d’attente, les embouteillages à l’entrée ainsi que les petits commerces qui se développaient aux alentours lors des grandes rencontres socio-culturelles qui s’y déroulaient, n’alimentent plus le quotidien de cet espace.
Désormais, il n’y a que les vigiles qui déambulent dans la cours du palais de la culture. Ces derniers côtoient les agents des services d'entretien et technique, maintenus à la tâche pour garder les locaux et équipements propres et en bon état.
A son bureau, le responsable du service technique du Palais de la culture, Brou Augustin, relève l'impact de la fermeture des lieux de spectacle.
« Nous avons toute une diversité d’activités qui a été annulée. Pour quelques grandes activités, on avait en mars un grand concert de Petit Dénis qui malheureusement n’a pas eu lieu. Le Salon ivoirien de la boisson qui a été carrément annulé. Nous avions les préparatifs de grosses activités tels que le festival des grillades qui était à sa 3e édition qui n’a pas eu lieu. Nous avions plus d’une dizaine d’activités de grande envergure, malheureusement stoppée du fait du Covid-19 », fait savoir M. Brou.
Arrimée à la réservation de toutes les salles ainsi que les espaces extérieurs, ce sont plus d’une soixantaine d’activités qui ont été annulée.
« Je n’ose pas imaginer la perte financière que nous enregistrons avec une soixantaine d’activités annulée. C’est beaucoup. C’est énorme. C’est plus d’une centaine de millions FCFA », déplore-t-il.
La non utilisation prolongée des équipements scéniques qui faisaient vibrer les spectateurs pourrait provoquer des pannes.
« Une équipe d’expert chinois est présente depuis toujours pour l’entretien et la maintenance des d’équipements dans le cadre d’une coopération entre l’Etat ivoirien et la République populaire de Chine », relève-t-il en rappelant que le palais de la culture a été construit et réhabilité par la Chine.
Dans l’attente de la levée de la mesure de fermeture des lieux de spectacle, le service technique du palais de la culture se prête à des essais pour une reprise des activités dans le respect des mesures barrières.
« Au niveau de nos salles nous avons fait plusieurs cas de simulations. Par exemple la salle Kodjo Ebouclé qui a une capacité 605 places, nous avons fait deux types de simulations. Lorsque nous respectons les un mètre à côté et derrière, nous avons la possibilité de prendre 340 personnes. La seconde simulation, quand nous mettons un mètre de côté et derrière 2,10 mètre, nous sommes quasiment à 199 places. On a fait cela avec les autres salles », explique le responsable technique.
La cessation d’activité n’a pas entraîné la fermeture du palais de la culture parce qu’elle est une administration et un Etablissement public national (EPN) à caractère industriel commercial.
« Ce sont les activités culturelles qui sont arrêtées du fait du covid-19. Le personnel administratif comme technique (une soixantaine composée de contractuels et de fonctionnaires) est toujours en place. L’administration fonctionne et tous les services fonctionnent. Les emplois ont été maintenus et les salaires ont été payés régulièrement », précise-t-il.
Malgré tout, les réservations de salles se poursuivent, espérant que d’ici quelques mois, tout ira au mieux.
Concernant la tarification des salles à la réouverture, les responsables du palais de la culture s’en remettent aux décisions de la tutelle administrative (ministère de la Culture et de la Francophonie) et financière (ministère de l’Economie et des Finances).
« La reprise des activités est du fait du Conseil national de sécurité (CNS) puisque c’est le baromètre actuellement. Nous ferons ce qui sera dit tout en tenant compte des mesures barrières », assure-t-il.
(AIP)
ena/ask