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Société Publié le vendredi 31 juillet 2020 | AIP

Tabaski 2020: Beaucoup de moutons, mais peu d’acheteurs à Bouaké

© AIP Par CK
11e édition de la "Foire de Tabaski"
Le lancement officiel de la foire de la Tabaski a eu lieu ce vendredi 9 août à l’abattoir de Port-Bouët en présence de Dr Méité Alioun Zoumana, directeur de cabinet du ministre des Ressources animales et halieutiques, Yéo Klétioloma, vice gouverneur du district autonome d’Abidjan, représentant le ministre-gouverneur Robert Beugré Mambé et plusieurs associations de vendeurs de bétail
Bouaké - Les lieux de vente de bétail dans la ville de Bouaké sont inondés de moutons à la faveur de la célébration, le vendredi 31 juillet 2020, de l’Aïd-el-kébir ou la tabaski, malheureusement les acheteurs se font rares, a constaté l’AIP.

A moins de 24h de cette fête, la grande partie de ces bêtes, estimées à près de 4 000 têtes par les services de la direction régionale des ressources animales et halieutiques, risquent de ne pas trouver preneur. La principale raison évoquée pour expliquer cet état de fait est la cherté de ces moutons dont les prix varient de 40.000 Fcfa à 400 000 Fcfa selon leurs tailles.

« Les moutons coûtent trop chers cette année par rapport aux années précédentes. Mais en tant que serviteur d’Allah, je me dois de faire ce sacrifice en souvenir de l’acte posé par Abraham à son endroit », a déclaré l’imam Faougbê Dembélé de la mosquée Malick du quartier côtekan après avoir déboursé la somme de 75 000 Fcfa pour s’acheter un mouton.

Pour les revendeurs, ces prix, jugés trop élevés par les clients, sont proportionnels aux prix pratiqués par les grossisses venus des pays de l’hinterland, notamment, le Mali, le Niger et le Burkina-Faso. Ils évoquent également toutes les dépenses supplémentaires, notamment, la taxe municipale, qui s’élève à 15 000 Fcfa, et les frais pour l’alimentation du bétail.

« Nous payons les moutons à un prix élève avec les vendeurs qui viennent de l’étranger. Nous sommes donc obligés d’ajouter quelque chose pour pouvoir s’en sortir. Parfois même nous sommes obligés de brader les bêtes. Par exemple, un mouton payé à 70 000Fcfa, nous le revendons à 75 000Fcfa. Après avoir soustrait les dépenses, il ne nous reste presque rien », explique Koné Oumar, revendeur au marché de mouton de Sakabo situé à Dar-es-Salam.

rkk
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