Il y a des choses que l’on peut rattraper après une erreur, mais ici, il apparait clairement, au su et au vu de tous, qu’il ne s’agit pas d’une erreur mais plutôt d’une mauvaise intention. C’est ainsi que les populations du village de Akouai-Agban décrivent la situation actuelle qui fait suite aux indemnités reversées aux propriétaires terriens dans l’affaire d’Indemnisation de familles dans le village de Akouai-Agban dans la sous-préfecture de Bingerville. Et ce, dans le cadre de la pose de poste source de Bingerville. Il s’agit de la pose de poste source d’énergie. Le village est sur le pied de guerre et ne compte pas se laisser ainsi désabuser. L’affaire fait couler beaucoup d’encre et en phase de les opposer à l’autorité administrative et la Direction générale de Côte d’Ivoire Energie. Parce qu’il s’agit bien de près de 3 milliards (2,800.000.000) Francs CFA. De quoi est-il question ? En effet, dans le cadre de l’extension du réseau électrique et donc de pose de poste à énergie, les populations impactées par la réalisation dudit projet devraient être indemnisées. Le village s’explique difficilement par quelle magie, de faux propriétaires de terrain auraient été indemnisés. Comment cela a été possible à l’insu du village ? Les populations villageoises s’interrogent s’il n’y a pas eu de complicité entre les entités en charge des sites à payer pour l’implantation des postes-sources à Côte d’Ivoire Energies et des faux bénéficiaires. Quelle a été l’implication des autorités préfectorales chargées du suivi de ce processus d’indemnisation censé revenir au village d’Akouai-Agban ? La notabilité de Akouai-Agban, à travers un huissier, a déposé une sommation interpellative et à la sous-préfecture de Bingerville et à la Direction générale de Côte d’Ivoire Energies depuis février. « Ledit courrier est resté jusque-là sans réponse » déplore la notabilité. « Situation qui laisse libre cours à plusieurs interprétations et suspicions qui vont jusqu’à croire qu’un deal a été dument noué, pour écarter le village d’Akouai-Agban dans l’indemnisation. Si rien n’est fait, c’est une grave crise intercommunautaire avec des conséquences néfastes qui risque d’éclater » préviennent les villageois. Parce que, au dire de la notabilité villageoise de Akouai-Agban, « le village est établi et reconnu comme tel depuis 1810. C’est donc le village qui a offert l’hospitalité à leur frère Attié et Abey après les indépendances qui, lors des rencontres avec les autorités administratives en 2016, étaient bien présentes, à travers leur représentant, Atcho Albert. Au cours de la réunion à la préfecture d’Abidjan, là où le séquestre des 2.800.000.000 (deux milliards huit cent millions de francs CFA) a été décidé, les bénéficiaires des indemnités ont été formellement identifiés, il a été laissé le choix à chacune des parties d’entreprendre des démarches en vue de faire en sorte que nul ne soit oublié. Alors que tous sont dans l’attente de l’aboutissement desdites démarches que des indemnisations sont faites avec l’argent mis sous séquestre. Comment, et à quelle date le séquestre a été levé et l’argent distribué à l’insu d’une partie des bénéficiaires ? Par qui cela a été fait et dans quel but ? Là réside la vraie question « Akouai-Agban ne demande qu’une seule chose : être indemnisé. Le processus, si enclenché, évitera à Côte d’Ivoire Energies, et aux personnes impliquées et à l’administration sous-préfectorale le trouble à l’ordre public, les fractures sociales à Bingerville. Akouai-Agban est un village épris de paix. C'est pourquoi, il cède difficilement à la provocation. Que ceux qui veulent tronquer l'histoire arrêtent de trop tirer sur la corde au risque de la voir se casser » Prévient un fils du village. Pour rappel, les sites concernés sont en plus du village d’Akouai-Agban, Avocatier, Koffikro, Bregbo et Sebiayao.
Pour en savoir davantage sur cette affaire, nous sommes entré en contact avec la Direction de Côte d’Ivoire Energies. Le service communication que nous avons tenté, à maintes reprises, de joindre et nos messages envoyés dans ce sens sont restés sans suite.
JEAN PRISCA
Pour en savoir davantage sur cette affaire, nous sommes entré en contact avec la Direction de Côte d’Ivoire Energies. Le service communication que nous avons tenté, à maintes reprises, de joindre et nos messages envoyés dans ce sens sont restés sans suite.
JEAN PRISCA