Abengourou - Les accidents sont toujours persistants sur l’axe Abidjan - Abengourou - Agnibilékrou, révèle un rapport du Centre de secours d'urgence (CSU) de l'Indénié-Djuablin transmis à l'AIP le vendredi 14 août 2020.
La route de l’Est enregistre 28 cas d’accident au premier semestre 2020 contre huit cas à la même période en 2019, en dépit des mesures prises par le ministère des transports notamment le retrait des permis de conduire pour faire face à la recrudescence de l’insécurité routière dans le pays.
Les accidents à répétition en dépit des sanctions et la présence de dos-d’ânes
Selon les statistiques du CSU, on compte 12 accidents de la circulation sur l’axe Abengourou - Abidjan et 16 accidents sur Abidjan -Agnibilékrou au premier trimestre de cette année.
« On dénombre à ce jour, 252 accidents causés par les motos à l'intérieur de la ville portant à 280 le nombre total des accidents de circulation dans la région avec 469 victimes transportées et 12 décès certains lors de différents accidents », a souligné le commandant du CSU, Djéhi Lou, joint au téléphone.
Trente-deux cas d’accidents mortels ont été enregistrés en 2019 en Côte d’Ivoire.
L'accident survenu le 12 octobre à Aniassué qui a causé la mort de 18 personnes était de trop. Suite à ces dérives sur les routes, la commission spéciale de suspension et de retrait de permis de conduire des chauffeurs de véhicules de transport, auteur de graves accidents avait procédé le 27 février 2020 au retrait de plusieurs permis de conduire. Ce sont au total 30 permis de conduire qui ont été retirés à des chauffeurs indélicats dont certains pour 15 ans.
« Ces condamnations n’ont rien apporté ni freiné l’indiscipline des chauffeurs qui continuent par leur inconduite, de provoquer des accidents de la route entrainant des dégâts matériels importants et de nombreuses pertes en vie humaine », a fait observer Hervé Achi, un usager de la route qui déplore l’accroissement continue des accidents sur les routes.
Serge Kouassi, étudiant dans une grande école, déplore qu’en dépit des sanctions les chauffeurs restent « accrocs » à la vitesse et à la mauvaise conduite sur les routes.
Des dos-d'ânes excessifs et gênants pour les véhicules
Les dos d’âne construits sur le tronçon Adzopé Agnibilékrou pour réduire le nombre d’accidents et mettre fin aux nombreux drames jouent certes leur rôle de ralentisseur de vitesse, mais sont jugés excessifs et gênants pour les véhicules.
« Les bandes rugueuses et les dos d’âne sont de trop », a fait savoir Traoré Sidiki, un transporteur à Abengourou. Il propose la réduction de ces ralentisseurs de véhicules qui n’ont en rien diminué le nombre d’accidents.
Traoré Sidiki explique que dans certaines localités sur l’axe Adzopé-Abengourou, le tronçon qui traverse certains villages n’atteint pas un kilomètre. « Et pourtant nous avons plus de 14 dos-d’âne, c’est excessif », a-t-il lancé.
Fofana Mory, chauffeur de gros camions, ne dit pas autre chose concernant la présence des nombreux dos d'âne qui causent de nombreuses pannes de véhicule. Il déplore la présence de dos-d’âne à la montée des côtes.
« C’est pénible et cela agit sur le camion et entraine de nombreuses pannes techniques », a expliqué le chauffeur professionnel de gros camion qui estime que les pannes récurrentes de camions sont également à l’origine des accidents sur les routes.
Moussa Koné, chauffeur d’une compagnie de transport à Abengourou, dénonce la présence à la fois de bandes rugueuses et de dos d'âne dans certains villages traversés.
Ernest Konan estime que les dos d’âne sont érigés au mépris des règles et ne sont pas conformes aux normes. « Ils sont surélevés à certains endroits et cela endommage nos véhicules », selon M. Konan qui dit emprunter cette voie trois fois la semaine pour des raisons professionnelles.
Durée de voyage rallongée à cause des dos-d’ânes
Le souhait des camionneurs et des voyageurs, c’est de voir réduire les dos d’âne qui rallongent le temps de voyage. « On les rencontre parfois à l'entrée des villages loin du centre-ville sans signalisation préalable », a dénoncé Serge Kouakou.
« Avant, je pouvais rallier Abidjan en moins de deux heures pour faire nos achats et revenir le même jour avant la tombée de la nuit, ce n’est plus cas, nous mettons aujourd’hui aujourd'hui trois heures et parfois quatre heures pour atteindre Abidjan », a confié Adama Koné, un commerçant . « Nous effectuons désormais le voyage la veille pour être sûr de pouvoir terminer nos courses », a-t-il fait savoir.
Madame Ange N'Gadi se plaint aussi bien de la durée du voyage désormais à cause des nombreux ralentisseurs, mais également des secousses le long du trajet dus aux dos d’âne. Elle raconte que son frère malade a souffert des secousses provoquées par les dos d’âne lors de son transfert d'urgence à Abidjan.
Touré Yassonré, formateur au niveau de l’OSER demande aux usagers de comprendre les raisons qui ont motivé la présence des dos d'âne. Il estime que les travaux de construction des dos d'âne et des bandes rugueuses sur le tronçon Adzopé-Agnibilékrou sont encadrés par les services techniques notamment l’Agence de gestion des routes (AGEROUTE).
nam/cmas
La route de l’Est enregistre 28 cas d’accident au premier semestre 2020 contre huit cas à la même période en 2019, en dépit des mesures prises par le ministère des transports notamment le retrait des permis de conduire pour faire face à la recrudescence de l’insécurité routière dans le pays.
Les accidents à répétition en dépit des sanctions et la présence de dos-d’ânes
Selon les statistiques du CSU, on compte 12 accidents de la circulation sur l’axe Abengourou - Abidjan et 16 accidents sur Abidjan -Agnibilékrou au premier trimestre de cette année.
« On dénombre à ce jour, 252 accidents causés par les motos à l'intérieur de la ville portant à 280 le nombre total des accidents de circulation dans la région avec 469 victimes transportées et 12 décès certains lors de différents accidents », a souligné le commandant du CSU, Djéhi Lou, joint au téléphone.
Trente-deux cas d’accidents mortels ont été enregistrés en 2019 en Côte d’Ivoire.
L'accident survenu le 12 octobre à Aniassué qui a causé la mort de 18 personnes était de trop. Suite à ces dérives sur les routes, la commission spéciale de suspension et de retrait de permis de conduire des chauffeurs de véhicules de transport, auteur de graves accidents avait procédé le 27 février 2020 au retrait de plusieurs permis de conduire. Ce sont au total 30 permis de conduire qui ont été retirés à des chauffeurs indélicats dont certains pour 15 ans.
« Ces condamnations n’ont rien apporté ni freiné l’indiscipline des chauffeurs qui continuent par leur inconduite, de provoquer des accidents de la route entrainant des dégâts matériels importants et de nombreuses pertes en vie humaine », a fait observer Hervé Achi, un usager de la route qui déplore l’accroissement continue des accidents sur les routes.
Serge Kouassi, étudiant dans une grande école, déplore qu’en dépit des sanctions les chauffeurs restent « accrocs » à la vitesse et à la mauvaise conduite sur les routes.
Des dos-d'ânes excessifs et gênants pour les véhicules
Les dos d’âne construits sur le tronçon Adzopé Agnibilékrou pour réduire le nombre d’accidents et mettre fin aux nombreux drames jouent certes leur rôle de ralentisseur de vitesse, mais sont jugés excessifs et gênants pour les véhicules.
« Les bandes rugueuses et les dos d’âne sont de trop », a fait savoir Traoré Sidiki, un transporteur à Abengourou. Il propose la réduction de ces ralentisseurs de véhicules qui n’ont en rien diminué le nombre d’accidents.
Traoré Sidiki explique que dans certaines localités sur l’axe Adzopé-Abengourou, le tronçon qui traverse certains villages n’atteint pas un kilomètre. « Et pourtant nous avons plus de 14 dos-d’âne, c’est excessif », a-t-il lancé.
Fofana Mory, chauffeur de gros camions, ne dit pas autre chose concernant la présence des nombreux dos d'âne qui causent de nombreuses pannes de véhicule. Il déplore la présence de dos-d’âne à la montée des côtes.
« C’est pénible et cela agit sur le camion et entraine de nombreuses pannes techniques », a expliqué le chauffeur professionnel de gros camion qui estime que les pannes récurrentes de camions sont également à l’origine des accidents sur les routes.
Moussa Koné, chauffeur d’une compagnie de transport à Abengourou, dénonce la présence à la fois de bandes rugueuses et de dos d'âne dans certains villages traversés.
Ernest Konan estime que les dos d’âne sont érigés au mépris des règles et ne sont pas conformes aux normes. « Ils sont surélevés à certains endroits et cela endommage nos véhicules », selon M. Konan qui dit emprunter cette voie trois fois la semaine pour des raisons professionnelles.
Durée de voyage rallongée à cause des dos-d’ânes
Le souhait des camionneurs et des voyageurs, c’est de voir réduire les dos d’âne qui rallongent le temps de voyage. « On les rencontre parfois à l'entrée des villages loin du centre-ville sans signalisation préalable », a dénoncé Serge Kouakou.
« Avant, je pouvais rallier Abidjan en moins de deux heures pour faire nos achats et revenir le même jour avant la tombée de la nuit, ce n’est plus cas, nous mettons aujourd’hui aujourd'hui trois heures et parfois quatre heures pour atteindre Abidjan », a confié Adama Koné, un commerçant . « Nous effectuons désormais le voyage la veille pour être sûr de pouvoir terminer nos courses », a-t-il fait savoir.
Madame Ange N'Gadi se plaint aussi bien de la durée du voyage désormais à cause des nombreux ralentisseurs, mais également des secousses le long du trajet dus aux dos d’âne. Elle raconte que son frère malade a souffert des secousses provoquées par les dos d’âne lors de son transfert d'urgence à Abidjan.
Touré Yassonré, formateur au niveau de l’OSER demande aux usagers de comprendre les raisons qui ont motivé la présence des dos d'âne. Il estime que les travaux de construction des dos d'âne et des bandes rugueuses sur le tronçon Adzopé-Agnibilékrou sont encadrés par les services techniques notamment l’Agence de gestion des routes (AGEROUTE).
nam/cmas