Suite à huit études qui démontrent l’efficacité des médicaments corticoïdes dans la phase la plus sévère du Covid-19, réduisant alors drastiquement la mortalité, ces médicaments anti-inflammatoires font désormais partie des recommandations de l’OMS dans le traitement du coronavirus depuis, vendredi 4 septembre 2020.
Dans l’infection pulmonaire due au Covid-19, il y a une première phase infectieuse. Puis, vers le 7e ou le 8e jour, le virus est chassé par l’organisme et l’infection régresse. Mais il peut y avoir une 2e phase inflammatoire très grave, causée par le système immunitaire du patient lui-même. Or, c’est justement là que les corticoïdes interviennent.
Le directeur du service maladies infectieuses de l’hôpital Avicenne en Seine-Saint-Denis, Pr Olivier Bouchaud, confirme que les corticoïdes viennent calmer cette réaction inflammatoire du corps : « Oui, c’est cette réaction inflammatoire que l’on pourrait qualifier d’excessive, tellement excessive qu’elle peut être délétère sur le fonctionnement du poumon. Les corticoïdes, qui sont des médicaments anti-inflammatoires très puissants, peuvent bloquer cette réaction inflammatoire et éviter cette 2e atteinte pulmonaire inflammatoire. »
D’ailleurs, il l’utilise dans son service depuis déjà plusieurs mois : « On s’est rendu compte assez vite, vers fin mars, début avril, de cette 2e phase inflammatoire. On a commencé à utiliser des corticoïdes avec prudence et on a vu que cela commençait à apporter de bons résultats. Parallèlement, des études ont commencé à montrer que cela apportait un bénéfice. Et maintenant, c’est quelque chose qui est acquis. »
En supprimant l’inflammation, les corticoïdes réduisent fortement la mortalité due au coronavirus. Mais ils ne doivent en aucun cas être utilisés chez les patients légèrement atteints.
(AIP)
ask
Dans l’infection pulmonaire due au Covid-19, il y a une première phase infectieuse. Puis, vers le 7e ou le 8e jour, le virus est chassé par l’organisme et l’infection régresse. Mais il peut y avoir une 2e phase inflammatoire très grave, causée par le système immunitaire du patient lui-même. Or, c’est justement là que les corticoïdes interviennent.
Le directeur du service maladies infectieuses de l’hôpital Avicenne en Seine-Saint-Denis, Pr Olivier Bouchaud, confirme que les corticoïdes viennent calmer cette réaction inflammatoire du corps : « Oui, c’est cette réaction inflammatoire que l’on pourrait qualifier d’excessive, tellement excessive qu’elle peut être délétère sur le fonctionnement du poumon. Les corticoïdes, qui sont des médicaments anti-inflammatoires très puissants, peuvent bloquer cette réaction inflammatoire et éviter cette 2e atteinte pulmonaire inflammatoire. »
D’ailleurs, il l’utilise dans son service depuis déjà plusieurs mois : « On s’est rendu compte assez vite, vers fin mars, début avril, de cette 2e phase inflammatoire. On a commencé à utiliser des corticoïdes avec prudence et on a vu que cela commençait à apporter de bons résultats. Parallèlement, des études ont commencé à montrer que cela apportait un bénéfice. Et maintenant, c’est quelque chose qui est acquis. »
En supprimant l’inflammation, les corticoïdes réduisent fortement la mortalité due au coronavirus. Mais ils ne doivent en aucun cas être utilisés chez les patients légèrement atteints.
(AIP)
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