Une réalité saute à l’œil avec cette histoire d’hyène rôdant en dehors du Zoo d’Abidjan. L’on se rappelle que Agness Meledje Enoc, soigneur, un employé du Zoo, a été licencié pour avoir crié haut et fort la triste vie des animaux dans cet endroit clos. Il a reçu une lettre de licenciement après avoir passé 9 ans de service dans la structure. Il avait dénoncé des dysfonctionnements et des problèmes dans la prise en charge des animaux. Aujourd’hui, avec l’incident d’hier, les évènements donnent raison à ce travailleur. « C'est normal qu'il s'exprime. Quelles sont les raisons qui ont poussé l'individu à s'exprimer ? Parce qu'il faut comprendre. Il ne faut pas condamner quelqu'un parce qu'il s'est exprimé. Il s'est exprimé par rapport à quoi ? Par rapport à un contexte. Le sanctionner ne résout pas le problème. Le problème, là, il est permanent, il est structurel. Les animaux ne sont pas bien traités. Lorsqu'on voit la forme des animaux déjà, on peut se dire qu'ils ne sont pas bien traités. Il faut éviter la cruauté avec les animaux. Je pense que ce que le soignant a dit ne devrait pas être dit pour chasser certaines personnes », avait soutenu un délégué du personnel. Il y a réellement des problèmes au Zoo. Il s’agit, entre autres, de manque de soin, d’insuffisance ou manque de nourriture destinée aux animaux. Ou alors la Direction du Zoo minimise les vrais problèmes auxquels elle doit faire face. Donc la fermeture du Zoo national d’Abidjan, depuis hier, est sans surprise.
FOUMSEKE COULIBALY
FOUMSEKE COULIBALY