Bouna, Deux ménagères du village de Léomidouo, dans le département de Bouna, ont été condamnées, mercredi 23 septembre 2020, par la section de tribunal de Bouna à 12 mois de prison fermes et à 200.000 francs CFA d'amende à payer solidairement pour pratique de sorcellerie.
Ces femmes, âgées respectivement de 50 et 51 ans, étaient en froid depuis le début de l'année. Elles se lançaient des injures publiques et ne manquaient pas d'arriver aux mains. Alors, le chef de village de Léomidouo les a convoquées pour en savoir et un peu plus sur l'origine de leur mésentente.
Au cours de cette rencontre publique sous l'arbre à palabres, elles ont avoué être membres d'une confrérie de sorciers. En 2019, l'une avait offert en sorcellerie son fils. La pirogue de ce dernier avait chaviré dans la Volta noire dans des conditions mystérieuses et son corps avait été repêché en état de putréfaction plusieurs jours plus tard.
Ainsi, 2020 devrait-elle être l'année du tour du fils de l'autre dame. Mais cette dernière, mère d'un unique fils n'arrive pas à se décider. Sous le poids de la pression des membres de la confrérie, elle a fini par ligoter les pieds et les mains de cet unique fils en sorcellerie mais n'avait pas encore pris la décision de le livrer.
Vu la gravité de leurs témoignages et la colère que cela a suscité au sein des populations, le chef du village n'a pas eu autre choix que de les livrer à la gendarmerie.
Au tribunal, elles ont toutes avoué leur pratique mais n'ont pas dénoncé les autres membres de la confrérie. La mère de l'unique fils a déclaré qu'elle a finalement délié son fils. Ce dernier, présent au tribunal, dit avoir retrouvé l'usage de ses pieds depuis quelques jours. Il signale qu'il est resté plusieurs alité.
Le tribunal a sévèrement ordonné de mettre fin à ces agissements criminels qui sont de nature à éloigner le développement local qui devrait être plutôt la priorité des communautés.
Elles ont promis au juge ne plus jamais s'adonner à la sorcellerie. Des paroles difficiles à croire pour le public ayant pris part à cette audience.
(AIP)
on/kkf/fmo
Ces femmes, âgées respectivement de 50 et 51 ans, étaient en froid depuis le début de l'année. Elles se lançaient des injures publiques et ne manquaient pas d'arriver aux mains. Alors, le chef de village de Léomidouo les a convoquées pour en savoir et un peu plus sur l'origine de leur mésentente.
Au cours de cette rencontre publique sous l'arbre à palabres, elles ont avoué être membres d'une confrérie de sorciers. En 2019, l'une avait offert en sorcellerie son fils. La pirogue de ce dernier avait chaviré dans la Volta noire dans des conditions mystérieuses et son corps avait été repêché en état de putréfaction plusieurs jours plus tard.
Ainsi, 2020 devrait-elle être l'année du tour du fils de l'autre dame. Mais cette dernière, mère d'un unique fils n'arrive pas à se décider. Sous le poids de la pression des membres de la confrérie, elle a fini par ligoter les pieds et les mains de cet unique fils en sorcellerie mais n'avait pas encore pris la décision de le livrer.
Vu la gravité de leurs témoignages et la colère que cela a suscité au sein des populations, le chef du village n'a pas eu autre choix que de les livrer à la gendarmerie.
Au tribunal, elles ont toutes avoué leur pratique mais n'ont pas dénoncé les autres membres de la confrérie. La mère de l'unique fils a déclaré qu'elle a finalement délié son fils. Ce dernier, présent au tribunal, dit avoir retrouvé l'usage de ses pieds depuis quelques jours. Il signale qu'il est resté plusieurs alité.
Le tribunal a sévèrement ordonné de mettre fin à ces agissements criminels qui sont de nature à éloigner le développement local qui devrait être plutôt la priorité des communautés.
Elles ont promis au juge ne plus jamais s'adonner à la sorcellerie. Des paroles difficiles à croire pour le public ayant pris part à cette audience.
(AIP)
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