x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le jeudi 1 octobre 2020 | AIP

1573 producteurs de vivriers bénéficiaires du PURGA dans la région de San-Pedro (feature)

San-Pedro - Le Programme d’urgence du secteur de l’agriculture (PURGA) COVID-19), visant à lutter contre les effets néfastes de la maladie à coronavirus, a démarré dans la région de San-Pedro au profit de 1573 agriculteurs bénéficiaires d’appuis matériel et technique pour la relance de la production du maraicher, du manioc et de la banane plantain.

Des moyens offerts aux agriculteurs pour accroitre leurs capacités de production

L’exécution du PURGA COVID-19 a été confiée à l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER). Les activités essentielles se déclinent en l’identification des producteurs, la distribution des intrants et du matériel, l’appui technique et la sensibilisation.

Lors d’ un entretien à l’AIP, le directeur régional de l’ANADER, Bagrou Guéda, a indiqué que l’identification a été réalisée de concert avec le ministère de l’agriculture, le conseil régional et la mairie. Les bénéficiaires, à savoir, 697 producteurs de maraichers, 766 pour le manioc et 110 planteurs de banane plantain, emblavent respectivement 153 hectares, 600 hectares et 110 hectares, dans les deux départements de la région à savoir, San-Pedro et Tabou.

La distribution des intrants a déjà eu lieu et le projet se trouve dans la phase de la mise en place des différentes spéculations et d’entretien de plantations sous l’assistance technique des agents de l’ANADER.

L’appui en intrants est constitué de 62 tonnes d’engrais (Urée et NPK), 1.212 litres de pesticide (herbicide, fongicide et insecticide), six millions de boutures de manioc améliorées à haut rendement et 156.000 rejets de banane.

Quant aux équipements, ils sont évalués à 614 petits matériels agricoles (arrosoirs et pulvérisateurs), 200 petits matériels de transformation de manioc et de conservation (broyeuses, semoirs, séchoirs et presse-manuelles) et huit moto-tricycles.

M. Bagrou donne l’assurance sur la germination et la productivité des semences, soulignant qu’elles ont été testées avec des résultats certifiant la bonne qualité, avant d’être distribuées.

Un projet visant à lutter contre la pénurie et l’augmentation des prix des denrées alimentaires

Depuis mars 2020, la Côte d’Ivoire a été touchée par la pandémie à coronavirus (COVID-19). Plusieurs secteurs d’activités ont été impactés négativement. Cette crise sanitaire a freiné certaines activités agricoles tels que les projets relatifs aux cultures vivrières qui avaient commencé à prendre de l’ampleur, impactant négativement les productions avec une menace sur la sécurité alimentaire.

Le Programme d’urgence du secteur de l’agriculture COVID-19 vise à relancer rapidement les activités de production vivrière afin de lutter contre la pénurie, éviter une augmentation des prix des denrées en mettant sur le marché des produits à moindre coût.

L’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) assure également l’encadrement des paysans dans la commercialisation de leurs productions. Le premier responsable régional indique que l’agence de développement a indiqué qu’un vaste programme de formation des agriculteurs pour les aider à mieux vendre leurs récoltes, est déjà lancé. Ils signeront des conventions de partenariat avec de potentiels clients déjà identifiés, sous la supervision de l’ANADER.

Un projet gratuit à toutes les étapes

Le directeur régional de l’ANADER rassure que le projet est effectivement gratuit à toutes les étapes conformément aux mesures gouvernementales.

Les conditions qui ont présidé au choix des bénéficiaire se déclinent en ce qui suit, à savoir, être un producteur, avoir une parcelle non litigieuse, hors d’un espace protégé (forêt classée, parc ou réserve) et accessible en toute saison. Une superficie minimale de 0,25 hectare est exigée pour les cultures maraîchères et de deux hectares en ce qui concerne le manioc et la banane plantain. Il est souhaitable que les bénéficiaires soient dans des groupements pour mettre en commun leurs moyens de production et faciliter leur encadrement. Cependant, cette condition n’est pas obligatoire.

«Toutes les localités ne peuvent pas être touchées. Mais on a touché le maximum et on fait en sorte que toutes les sous-préfectures aient accès afin qu’il y ait au moins des bénéficiaires relais à mesure d’approvisionner les marchés qui sont proches.», a fait savoir M. Bagrou.

Les bénéficiaires invités à faire bon usage des moyens mis à leur disposition

Le directeur régional de l’ANADER invite les agriculteurs bénéficiaires à faire bon usage des intrants et des matériels reçus.

«Nous sommes là pour les accompagner et nous allons les accompagner en faisant en sorte que ce qu’on a mis à leur disposition leur soit bénéfique. Mais, en retour, nous demandons aux exploitants de bien utiliser les intrants et les petits matériels reçus», a-t-il lancé.

Il demande, par ailleurs, aux bénéficiaires de suivre les conseils des encadreurs sur le terrain afin d’avoir de bons résultats.

Le projet durera trois à quatre mois. Les premières récoltes de maraîchers sont attendues en octobre ou novembre. Quant à la banane et le manioc, ils ont été mis en place en vue d’être récoltés l’année prochaine (2021).

En marge des activités d’encadrement agricole, l’ANADER procède aussi à la sensibilisation du monde rural sur la maladie à coronavirus (COVID-19). L’accent est mis sur les mesures barrières de lutte contre la maladie.

Le gouvernement ivoirien a lancé un vaste plan de soutien «économique, social et humanitaire» d'un montant de 1.700 milliards de francs CFA contre les effets de la pandémie à coronavirus. Ce programme vise à soutenir l’outil de production, à maintenir les emplois, à assurer une reprise rapide des activités économiques post-crise et à apporter un soutien humanitaire aux populations défavorisées.

Le Programme d’urgence du secteur de l’agriculture (PURGA) COVID-19 s’inscrit dans le volet soutien aux filières agricoles et aux secteurs de production alimentaire d’un montant prévisionnel de 300 milliards de FCFA.

(AIP)

nbf/ask
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ