Aboisso - La pandémie de la Covid-19 a eu un impact sur l’économie mondiale. La Côte d’Ivoire n’a pas échappé à cette réalité. Tous les secteurs de l’économie ont été touchés par la pandémie. Les douanes , l’un des secteurs clés de cette économie en a fait également les frais. Le directeur régional des douanes du Sud-Comoé, le Col Fadiga Mohamed explique cet impact sur les recettes douanières de la région dans une interview à l’AIP.
Le gouvernement a décidé de la fermeture des frontières pour lutter contre la propagation de la maladie à coronavirus. Avant cette mesure, dans quelle marge se situaient les recettes douanières?
Au cours du premier trimestre 2020, avant la pandémie de la Covid-19, les recettes douanières collectées étaient de 8, 618 milliards de FCFA pour un objectif de recettes de 8, 123 milliards FCFA soit un excédent de 494, 511 millions de FCFA représentant un taux de réalisation de 106, 13%.
Une idée du niveau des recettes actuelles comparativement à celui d’avant la pandémie.
Nous pouvons dire que le volume des activités a beaucoup baissé. Nous recevons de moins en moins de marchandises, la preuve, depuis le déclenchement de la pandémie, le service peine à atteindre ses objectifs de recettes. D’avril à août 2020 nos recettes ont été de 11 924 159 754 FCFA pour une prévision de 13 738 277 276 FCFA soit un déficit fiscal de 1 814 117 522 milliards FCFA. Le taux de réalisation est de 86,80% .
Quels sont les aspects des mesures barrières qui expliquent cette perte ?
Les aspects des mesures barrières ayant impacté la réalisation des recettes sont la fermeture des frontières, le couvre feu et l’isolement du Grand Abidjan. En ce qui concerne la fermeture des frontières, ce sont les camions de marchandises qui ont été autorisés à circuler. Or il y a aussi des voyageurs qui font des achats et qui ont toujours des déclarations à faire. Certains commerçants préfèrent se rendre dans les autres pays pour choisir leurs marchandises et revenir en Côte d’Ivoire. Avec la fermeture des frontières aux passagers toutes ces personnes ne viennent plus. Il y a également les touristes qui ont aussi des déclarations à faire qui ne peuvent plus passer.
Justement quelle était la contribution des commerçants voyageurs (des personnes voyageant avec la liquidité pour faire des achats) dans vos recettes avant la fermeture des frontières ? Ces recettes ont-elles aussi régressé avec l’avènement de la pandémie ?
La contribution des voyageurs qui transportent des marchandises à caractère non commercial qui sont soumises à taxation compte tenu de leurs valeurs et quantité se présentent comme suit.
Pour les mois de janvier, février et mars 2020 se sont respectivement 49 037 609 FCFA , 66 725 883 FCFA et 47 713 009 FCFA qui ont été recueillis. Pour les mois d’Avril, mais, juin , juillet et Août ce sont 13 482 855 FCFA , 27 686 557 FCFA, 33 617 405, 35 724 256 FCFA, 52 675 074 FCFA, FCFA.
Comme on peut le constater, les recettes douanières générées par les opérations de dédouanement couvrant les déclarations simplifiées ont beaucoup régressé depuis la fermeture des frontières.
Cette situation se justifie par le fait que ces voyageurs ne peuvent plus se déplacer pour effectuer les achats dans les pays voisins.
Quel est l’impact de la pandémie sur la fraude douanière ?
La fermeture des frontières a contribué énormément à la baisse drastique de la contrebande surtout pendant la période du couvre-feu et de l’isolement du Grand-Abidjan. Cette période avait réduit au maximum le déplacement des populations sur le territoire national. Cependant, après la mesure de suspension de l’isolement du Grand-Abidjan, nous assistons progressivement à des cas de contrebande de marchandises. (Drogues, médicaments de qualité inférieure et falsifiées les produits cosmétiques hyper éclaircissant) et même des cas de traversées illégales via le plan fluvial.
Pour faire face à cette situation, plusieurs postes mixtes composés d’agents de la police de Noé, des douanes ivoiriennes, des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) et, des eaux et forets ont été mis en place le long du fleuve Tanoé depuis le village de Nougoua jusqu’au village de Saykro via le village de Noé. Ces différents postes mixtes sont composés de postes fixes et d’unités mobiles. Ces agents ont la charge, en fonction du programme établi, de veiller à la surveillance des plans d’eaux, de lutter contre la contrebande et tous les cas de traversée illégales.
La mise en place de ces dispositifs a permis la saisie de plusieurs marchandises en contrebande et des interpellations pour traversée illégale.
Votre message justement à l’endroit de ses personnes qui tentent de traverser illégalement la frontière ?
Je voudrais dire à ces personnes de penser à leur santé et également à la santé des autres. Nous constatons d’ailleurs que la pandémie revient en force en Europe. Il faut donc respecter les mesures prises par le Gouvernement pour préserver notre santé.
(AIP)
Ahoulou Konan Noel chef du bureau régional de l’AIP à Aboisso
ASK
Le gouvernement a décidé de la fermeture des frontières pour lutter contre la propagation de la maladie à coronavirus. Avant cette mesure, dans quelle marge se situaient les recettes douanières?
Au cours du premier trimestre 2020, avant la pandémie de la Covid-19, les recettes douanières collectées étaient de 8, 618 milliards de FCFA pour un objectif de recettes de 8, 123 milliards FCFA soit un excédent de 494, 511 millions de FCFA représentant un taux de réalisation de 106, 13%.
Une idée du niveau des recettes actuelles comparativement à celui d’avant la pandémie.
Nous pouvons dire que le volume des activités a beaucoup baissé. Nous recevons de moins en moins de marchandises, la preuve, depuis le déclenchement de la pandémie, le service peine à atteindre ses objectifs de recettes. D’avril à août 2020 nos recettes ont été de 11 924 159 754 FCFA pour une prévision de 13 738 277 276 FCFA soit un déficit fiscal de 1 814 117 522 milliards FCFA. Le taux de réalisation est de 86,80% .
Quels sont les aspects des mesures barrières qui expliquent cette perte ?
Les aspects des mesures barrières ayant impacté la réalisation des recettes sont la fermeture des frontières, le couvre feu et l’isolement du Grand Abidjan. En ce qui concerne la fermeture des frontières, ce sont les camions de marchandises qui ont été autorisés à circuler. Or il y a aussi des voyageurs qui font des achats et qui ont toujours des déclarations à faire. Certains commerçants préfèrent se rendre dans les autres pays pour choisir leurs marchandises et revenir en Côte d’Ivoire. Avec la fermeture des frontières aux passagers toutes ces personnes ne viennent plus. Il y a également les touristes qui ont aussi des déclarations à faire qui ne peuvent plus passer.
Justement quelle était la contribution des commerçants voyageurs (des personnes voyageant avec la liquidité pour faire des achats) dans vos recettes avant la fermeture des frontières ? Ces recettes ont-elles aussi régressé avec l’avènement de la pandémie ?
La contribution des voyageurs qui transportent des marchandises à caractère non commercial qui sont soumises à taxation compte tenu de leurs valeurs et quantité se présentent comme suit.
Pour les mois de janvier, février et mars 2020 se sont respectivement 49 037 609 FCFA , 66 725 883 FCFA et 47 713 009 FCFA qui ont été recueillis. Pour les mois d’Avril, mais, juin , juillet et Août ce sont 13 482 855 FCFA , 27 686 557 FCFA, 33 617 405, 35 724 256 FCFA, 52 675 074 FCFA, FCFA.
Comme on peut le constater, les recettes douanières générées par les opérations de dédouanement couvrant les déclarations simplifiées ont beaucoup régressé depuis la fermeture des frontières.
Cette situation se justifie par le fait que ces voyageurs ne peuvent plus se déplacer pour effectuer les achats dans les pays voisins.
Quel est l’impact de la pandémie sur la fraude douanière ?
La fermeture des frontières a contribué énormément à la baisse drastique de la contrebande surtout pendant la période du couvre-feu et de l’isolement du Grand-Abidjan. Cette période avait réduit au maximum le déplacement des populations sur le territoire national. Cependant, après la mesure de suspension de l’isolement du Grand-Abidjan, nous assistons progressivement à des cas de contrebande de marchandises. (Drogues, médicaments de qualité inférieure et falsifiées les produits cosmétiques hyper éclaircissant) et même des cas de traversées illégales via le plan fluvial.
Pour faire face à cette situation, plusieurs postes mixtes composés d’agents de la police de Noé, des douanes ivoiriennes, des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) et, des eaux et forets ont été mis en place le long du fleuve Tanoé depuis le village de Nougoua jusqu’au village de Saykro via le village de Noé. Ces différents postes mixtes sont composés de postes fixes et d’unités mobiles. Ces agents ont la charge, en fonction du programme établi, de veiller à la surveillance des plans d’eaux, de lutter contre la contrebande et tous les cas de traversée illégales.
La mise en place de ces dispositifs a permis la saisie de plusieurs marchandises en contrebande et des interpellations pour traversée illégale.
Votre message justement à l’endroit de ses personnes qui tentent de traverser illégalement la frontière ?
Je voudrais dire à ces personnes de penser à leur santé et également à la santé des autres. Nous constatons d’ailleurs que la pandémie revient en force en Europe. Il faut donc respecter les mesures prises par le Gouvernement pour préserver notre santé.
(AIP)
Ahoulou Konan Noel chef du bureau régional de l’AIP à Aboisso
ASK