Abidjan- La pandémie de COVID-19 a mis en évidence l’urgence pour les pays africains d’optimiser les recettes publiques provenant de leurs ressources naturelles, selon un rapport du Réseau pour la Justice Fiscale Afrique (Tax Justice Network Africa, TJNA), publié lundi 09 novembre 2020 par APO Group.
Bien gérées, les richesses naturelles pourraient être un important moteur de croissance et de transformation socio-économique pour pallier les conséquences de la COVID-19, poursuit l'étude.
L’Afrique pourrait ne pas atteindre la cible des Objectifs de Développement Durable (ODD) consistant à éliminer l’extrême pauvreté d’ici 2030. Ce retard est du aux flux financiers illicites et à l’augmentation des taux de pauvreté, vu que 64,3 % de la population de l’Afrique subsaharienne vit encore dans une pauvreté multidimensionnelle. Alors que d’autres régions du monde connaissent une réduction rapide de la pauvreté, la baisse est beaucoup plus lente pour l’Afrique subsaharienne selon le Rapport 2019 sur le développement humain.
Étant donné que la COVID-19 a épuisé les ressources nécessaires au financement des services de base comme l’éducation et la santé en Afrique, et compte tenu de l’accroissement du fardeau de la dette du continent et des flux limités de l’aide et des investissements étrangers pour le développement, l’urgence de l’augmentation des revenus au niveau local est plus que jamais grande.
L’Afrique serait en mesure de lever les fonds nécessaires en combattant efficacement la fuite des capitaux et les flux financiers illicites (FFI). C’est essentiellement dans le secteur des industries extractives que les plus grandes pertes s’observent.
Le rapport 2020 de la CNUCED sur le développement économique en Afrique montre que les secteurs des industries extractives perdent environ 50 milliards de dollars par an.
« Le secteur des industries extractives est la principale source de financement des FFI en provenance d’Afrique. Compte tenu de la pression exercée sur les gouvernements pour mobiliser des ressources financières en vue d’atténuer l’impact négatif de la COVID-19, le secteur des industries extractives présente un potentiel stratégique à exploiter pour réunir les ressources nécessaires », selon Alvin Mosioma, directeur exécutif du TJNA.
Il est nécessaire de revoir les politiques publiques et de déployer des stratégies qui s’attaquent aux vulnérabilités de l’Afrique, rendues plus visibles par la COVID-19. Le pétrole, le gaz et les minéraux sont des ressources limitées. Plus ils sont extraits, plus on perd l’opportunité de les exploiter. Les sociétés multinationales du secteur des industries extractives ne paient malheureusement pas leur juste part et le développement de l’Afrique sur la base de ses ressources naturelles demeure un rêve inaccessible.
TJNA appelle les gouvernements africains à améliorer la transparence et la responsabilité des multinationales, à mettre fin aux juridictions secrètes et aux paradis fiscaux, et à promouvoir l’échange automatique d’informations, la participation des citoyens à la gestion des revenus des industries extractives. Par ailleurs, les pays doivent revoir leurs politiques qui autorisent des incitations fiscales trop généreuses et rendre compte publiquement des recettes auxquelles ils ont renoncé pour subventionner les multinationales.
cmas
Bien gérées, les richesses naturelles pourraient être un important moteur de croissance et de transformation socio-économique pour pallier les conséquences de la COVID-19, poursuit l'étude.
L’Afrique pourrait ne pas atteindre la cible des Objectifs de Développement Durable (ODD) consistant à éliminer l’extrême pauvreté d’ici 2030. Ce retard est du aux flux financiers illicites et à l’augmentation des taux de pauvreté, vu que 64,3 % de la population de l’Afrique subsaharienne vit encore dans une pauvreté multidimensionnelle. Alors que d’autres régions du monde connaissent une réduction rapide de la pauvreté, la baisse est beaucoup plus lente pour l’Afrique subsaharienne selon le Rapport 2019 sur le développement humain.
Étant donné que la COVID-19 a épuisé les ressources nécessaires au financement des services de base comme l’éducation et la santé en Afrique, et compte tenu de l’accroissement du fardeau de la dette du continent et des flux limités de l’aide et des investissements étrangers pour le développement, l’urgence de l’augmentation des revenus au niveau local est plus que jamais grande.
L’Afrique serait en mesure de lever les fonds nécessaires en combattant efficacement la fuite des capitaux et les flux financiers illicites (FFI). C’est essentiellement dans le secteur des industries extractives que les plus grandes pertes s’observent.
Le rapport 2020 de la CNUCED sur le développement économique en Afrique montre que les secteurs des industries extractives perdent environ 50 milliards de dollars par an.
« Le secteur des industries extractives est la principale source de financement des FFI en provenance d’Afrique. Compte tenu de la pression exercée sur les gouvernements pour mobiliser des ressources financières en vue d’atténuer l’impact négatif de la COVID-19, le secteur des industries extractives présente un potentiel stratégique à exploiter pour réunir les ressources nécessaires », selon Alvin Mosioma, directeur exécutif du TJNA.
Il est nécessaire de revoir les politiques publiques et de déployer des stratégies qui s’attaquent aux vulnérabilités de l’Afrique, rendues plus visibles par la COVID-19. Le pétrole, le gaz et les minéraux sont des ressources limitées. Plus ils sont extraits, plus on perd l’opportunité de les exploiter. Les sociétés multinationales du secteur des industries extractives ne paient malheureusement pas leur juste part et le développement de l’Afrique sur la base de ses ressources naturelles demeure un rêve inaccessible.
TJNA appelle les gouvernements africains à améliorer la transparence et la responsabilité des multinationales, à mettre fin aux juridictions secrètes et aux paradis fiscaux, et à promouvoir l’échange automatique d’informations, la participation des citoyens à la gestion des revenus des industries extractives. Par ailleurs, les pays doivent revoir leurs politiques qui autorisent des incitations fiscales trop généreuses et rendre compte publiquement des recettes auxquelles ils ont renoncé pour subventionner les multinationales.
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