L’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI) dénonce des "manquements" commis par trois médias vis-à-vis du code de déontologie et de l'éthique des professionnels du secteur de la presse ivoirienne, dans son rapport du mois de décembre 2020, publié dimanche.
L'OMENCI est un organe technique d’autorégulation du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI). Cet organe est dirigé par un secrétaire exécutif, nommé par le président du REPPRELCI, la faîtière des médias en ligne du pays.
Onze médias ont été monitorés par l'OMENCI du 1er au 31 décembre 2020. Selon le rapport, des "manquements" enregistrés dans cinq articles ont été relevés dans trois organes.
"Une copie de ce rapport est transmis directement aux responsables des médias concernés par ces manquements", explique le président du REPPRELCI, Lassina Sermé.
Il est reproché à l’un des médias d'avoir publié dans un article, le 15 décembre 2020, un bilan de 200 morts "par balles et coups de machettes de miliciens pro-Ouattara" à la suite de la présidentielle du 31 octobre 2020 dû "au non-respect de la Constitution par Alassane Ouattara".
Pour l'OMENCI, "ce chiffre de 200 morts est de nature à manipuler et à désinformer le public, car le bilan officiel provisoire établi par le gouvernement le 11 novembre 2020 indique "85 morts enregistrés durant la processus électoral de 2020 dont 34 avant la présidentielle, 20 pendant et 31 après l'élection". Dans un bilan définitif, le gouvernement a annoncé "87 morts" au total.
Dans un article intitulé "Côte d'Ivoire/Cocody: Fin de parcours pour 4 spécialistes de l'anarque immobilière", l’autre média en ligne a publié les images des mis en cause sans s'être préalablement assuré qu'elle ne viole pas la présomption d'innocence. Les dispositions légales mentionnent que des personnes arrêtées sont présumées innocentes jusqu'à ce que leur condamnation soit prononcée par une instance judiciaire. Par conséquent, les visages de ces quatre individus interpellés devaient être couverts, ce qui n'a pas été fait.
Quant au troisième média, il a repris un article intitulé "Côte d'Ivoire: un élève dépisté positif au VIH à la journée mondiale contre le Sida" sans préciser la source. En outre, il l'a fait en violation de la charte ivoirienne des professionnels des médias sur la protection des droits de l'enfant. La photo d'illustration présentant des élèves, exposait leur intégrité physique ou morale.
Les manquements, à l'analyse, ressortent une "violation" de l’article 11 de la charte ivoirienne des professionnels des médias pour la protection des droits de l’enfant et 19 du code de déontologie du journaliste, qui exhortent respectivement les journalistes à mettre un bandeau sur le visage de l’enfant dans les médias pour protéger ses droits, à ne publier que les informations dont l’origine, la véracité et l’exactitude sont établies.
L'OMENCI, dans ce rapport, rappelle qu'il faut préciser obligatoirement la source en cas de reproduction d’un article d’un autre confrère, ou rectifier toute information qui se révèle fausse, et à ne jamais participer à la manipulation de l’information et à la désinformation.
"Les manquements constatés sont notamment dus au manque de recoupement rigoureux de l’information lors du traitement avant sa publication", note l'observatoire qui estime que "cela peut s’expliquer par la volonté de publication rapide de l’information notamment sur internet".
L’Observatoire a pour missions de faire le monitoring des médias numériques de Côte d’Ivoire, de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie, de promouvoir la liberté de la presse, de contribuer à la labellisation des médias numériques et d'assurer la médiation.
L’OMENCI est doté d’un règlement intérieur et d’un Comité de monitoring. Et ce, pour amener les médias en ligne à respecter les règles du métier de journaliste, notamment du code de déontologie, indispensable pour renforcer le professionnalisme dans les médias.
Au terme de ce rapport, le comité de monitoring exhorte les médias à plus de rigueur dans le traitement de l’information pour une presse en ligne plus crédible. Il note la nécessité d'une formation sur le code de déontologie et l'éthique.
Créé en 2006, le REPPRELCI regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.
L'OMENCI est un organe technique d’autorégulation du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI). Cet organe est dirigé par un secrétaire exécutif, nommé par le président du REPPRELCI, la faîtière des médias en ligne du pays.
Onze médias ont été monitorés par l'OMENCI du 1er au 31 décembre 2020. Selon le rapport, des "manquements" enregistrés dans cinq articles ont été relevés dans trois organes.
"Une copie de ce rapport est transmis directement aux responsables des médias concernés par ces manquements", explique le président du REPPRELCI, Lassina Sermé.
Il est reproché à l’un des médias d'avoir publié dans un article, le 15 décembre 2020, un bilan de 200 morts "par balles et coups de machettes de miliciens pro-Ouattara" à la suite de la présidentielle du 31 octobre 2020 dû "au non-respect de la Constitution par Alassane Ouattara".
Pour l'OMENCI, "ce chiffre de 200 morts est de nature à manipuler et à désinformer le public, car le bilan officiel provisoire établi par le gouvernement le 11 novembre 2020 indique "85 morts enregistrés durant la processus électoral de 2020 dont 34 avant la présidentielle, 20 pendant et 31 après l'élection". Dans un bilan définitif, le gouvernement a annoncé "87 morts" au total.
Dans un article intitulé "Côte d'Ivoire/Cocody: Fin de parcours pour 4 spécialistes de l'anarque immobilière", l’autre média en ligne a publié les images des mis en cause sans s'être préalablement assuré qu'elle ne viole pas la présomption d'innocence. Les dispositions légales mentionnent que des personnes arrêtées sont présumées innocentes jusqu'à ce que leur condamnation soit prononcée par une instance judiciaire. Par conséquent, les visages de ces quatre individus interpellés devaient être couverts, ce qui n'a pas été fait.
Quant au troisième média, il a repris un article intitulé "Côte d'Ivoire: un élève dépisté positif au VIH à la journée mondiale contre le Sida" sans préciser la source. En outre, il l'a fait en violation de la charte ivoirienne des professionnels des médias sur la protection des droits de l'enfant. La photo d'illustration présentant des élèves, exposait leur intégrité physique ou morale.
Les manquements, à l'analyse, ressortent une "violation" de l’article 11 de la charte ivoirienne des professionnels des médias pour la protection des droits de l’enfant et 19 du code de déontologie du journaliste, qui exhortent respectivement les journalistes à mettre un bandeau sur le visage de l’enfant dans les médias pour protéger ses droits, à ne publier que les informations dont l’origine, la véracité et l’exactitude sont établies.
L'OMENCI, dans ce rapport, rappelle qu'il faut préciser obligatoirement la source en cas de reproduction d’un article d’un autre confrère, ou rectifier toute information qui se révèle fausse, et à ne jamais participer à la manipulation de l’information et à la désinformation.
"Les manquements constatés sont notamment dus au manque de recoupement rigoureux de l’information lors du traitement avant sa publication", note l'observatoire qui estime que "cela peut s’expliquer par la volonté de publication rapide de l’information notamment sur internet".
L’Observatoire a pour missions de faire le monitoring des médias numériques de Côte d’Ivoire, de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie, de promouvoir la liberté de la presse, de contribuer à la labellisation des médias numériques et d'assurer la médiation.
L’OMENCI est doté d’un règlement intérieur et d’un Comité de monitoring. Et ce, pour amener les médias en ligne à respecter les règles du métier de journaliste, notamment du code de déontologie, indispensable pour renforcer le professionnalisme dans les médias.
Au terme de ce rapport, le comité de monitoring exhorte les médias à plus de rigueur dans le traitement de l’information pour une presse en ligne plus crédible. Il note la nécessité d'une formation sur le code de déontologie et l'éthique.
Créé en 2006, le REPPRELCI regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.