Venu ouvrir le village Ebony hier vendredi 22 janvier 2021, village situé en face du siège de l’Association des agents de presse de Yamoussoukro (AApress), le ministre Gouverneur Thiam Augustin a fait de graves aveux au cours de son adresse. En effet, se prononçant sur les mouvements qui ont eu lieu dans la capitale politique, Yamoussoukro, lors de la présidentielle du 31 octobre 2020, qui a vu des voies barrées, le ministre gouverneur a pointé du doigt l’échec de la politique des dirigeants actuels à l’endroit des jeunes « C’est vrai qu’il y a eu des évènements douloureux à Yamoussoukro ; moi-même personnellement je n’ai pas pu voter. Mais à travers ces évènements douloureux, ces jeunes qui ont fait ça nous ont interpellé. En Côte d’Ivoire, 70% des Ivoiriens ont moins de 25 ans et c’est une interpellation, c’est un cri qu’ils nous ont lancé à savoir : Quel est notre avenir ? Qu’est-ce que vous qui dirigez le pays préparez pour nous ? Donc personnellement, j’ai commencé un travail, je me suis approché de ceux qui ont mis les barrières, même pendant la crise je les ai rencontrés, nous avons négocié, nous avons discuté, nous nous sommes entendus, ils ont levé les barrières. Et jusqu’à présent, nous continuons de nous voir ; je vais essayer de structurer des propositions pour eux. Parce que s’ils étaient investis dans des activités productrices de revenus, s’ils étaient occupés, s’ils avaient du travail, le politique n’aurait pas pu venir remplir leurs oreilles pour qu’ils fassent ce qu’ils ont fait. C’est la réponse que je veux apporter à ce problème et je veux dire qu’au plus haut niveau, les gens y pensent » a-t-il déclaré à la suite du Président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) qui, en substance, a relevé le rôle important de Yamoussoukro : « Monsieur le Gouverneur, Yamoussoukro est un carrefour, Yamoussoukro est une ville de paix et le premier fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, le Président Félix Houphouët-Boigny a voulu que ce soit ainsi. En tant que descendant de cette illustre personnalité qui a marqué et continue de marquer l’histoire de la Côte d’Ivoire, nous avons tenu à venir à Yamoussoukro pour honorer sa mémoire et dire que Yamoussoukro doit demeurer une ville de paix. Nous savons les évènements douloureux qui ont eu lieu, ici, c’était inédit pour tous les Ivoiriens. Yamoussoukro a été conçue dans un esprit de paix, dans un esprit de rassemblement. Aussi, en écho avec le thème que nous avons choisi cette année, à savoir « Quel journalisme pour une Côte d’Ivoire rassemblée ? », il n’y a pas endroit mieux indiqué que Yamoussoukro, la Capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire »
JEAN PAUL LOUKOU
JEAN PAUL LOUKOU