Selon une dépêche de l’agence Reuters, Le Groupement des Négociants Ivoiriens (GNI), qui regroupe environ quinze (15) petits exportateurs et broyeurs ivoiriens et qui dispose d’une capacité d’achat et d’exportation estimé à 300,000 tonnes de fèves de cacao, a, dans une lettre adressée au CCC le vendredi 22 janvier dernier, appelé le régulateur ivoirien du secteur cacao à prendre des mesures urgentes pour réformer le système de commercialisation extérieure afin que les exportations de fèves non transformées soient attribuées aux ivoiriens et à mettre fin au monopole des six (6) multinationales installées en Côte d’Ivoire (Cargill, Barry-Callebaut, Olam,Touton, Sucden et Ecom) qui achètent 100% de la récolte chaque année. Sur ces six (6) multinationales, trois (3) que sont Cargill, Olam et Barry-Callebaut achètent, à elles seules, 75% de la récolte et cumulent la licence de transformateur et exportateur de fèves.
Le GNI demande, à cet effet, que le CCC impose à ces six (6) multinationales d’acheter des fèves et des produits semi-finis avec les sociétés ivoiriennes locales, en fonction de la capacité de chaque exportateur et transformateur local.
Les exportateurs ivoiriens, regroupés au sein du GNI, recommandent ainsi au CCC, dès cette saison, que 20 à 30% des contrats d’exportation des filiales locales des multinationales soient alloués automatiquement et obligatoirement aux exportateurs et transformateurs ivoiriens, sous forme de contrats internationaux (messagerie internationale).
De plus, pour encourager la transformation locale par les multinationales et maintenir en opération les exportateurs ivoiriens de fèves, le GNI juge « qu’il est capital que les exportations de fèves non transformées en Côte d’Ivoire soient attribuées en priorité aux exportateurs ivoiriens et aux structures exportatrices appartenant au CCC ».
Aujourd’hui, suite à la réforme de 2012, ces contrats internationaux qui sont chargés uniquement par les transformateurs et exportateurs Ivoiriens et que le CCC n’arrive à vendre qu’aux 6 multinationales en Côte d’Ivoire, peuvent être achetés ou pas, de manière libre et optionnelle, par ces dernières. Ces contrats internationaux sont donc généralement négligés, voire ignorés par les six (6) multinationales occupées à exporter elles-mêmes, via leurs filiales ivoiriennes, des fèves pour leurs usines en Europe, aux USA et en Asie. Selon le GNI, « cette situation ne permet pas aux transformateurs et exportateurs Ivoiriens d’avoir un business viable » et freine la transformation locale des fèves qui sont exportées à 70% en Europe, quelles que soient les incitations à la transformation qu’offre la Côte d’Ivoire à ces multinationales.
Ainsi, le GNI affirme que « lorsqu’une société ivoirienne ou étrangère investit dans la transformation, tout comme pour l’exportation de fèves, l’investisseur n’a aucun acheteur de produits semi-finis, à part les 6 multinationales installées en Côte d’Ivoire, qui sont ses concurrents ». Cela s’explique, selon le GNI, par le fait que les chocolatiers qui sont les utilisateurs finaux ont un accord tacite avec ces six (6) multinationales qui sont leurs représentants et fournisseurs exclusifs en Côte d’Ivoire, à la différence du Ghana.
D’où la nécessité d’imposer à ces six (6) multinationales, en échange de leur présence en Côte d’Ivoire, un minimum d’achat de 20% de contrats internationaux auprès du CCC afin que les transformateurs et exportateurs Ivoiriens puissent vendre leurs produits.
Pour le GNI « il semble tout à fait légitime que, lorsqu’une multinationale achète du volume à travers sa filiale en Côte d’Ivoire, elle s’oblige à acheter 20 à 30% de ses besoins à travers des transformateurs et exportateurs nationaux.
Par ailleurs, les membre du GNI souhaitent voir le CCC jouer le même rôle que le Cocobod au Ghana en vendant directement des fèves aux chocolatiers, sans passer par les négociants ou les broyeurs installés en Côte d’Ivoire. Selon eux, cela éviterait le problème des contrats invendus ou des stocks abandonnés aux mains des coopératives et des planteurs que connait actuellement le pays.
« Il faudrait insister auprès des chocolatiers Mars, Mondelez, Nestlé, Ferrero, Meiji Co, Hershey, Lindt, Orion Corp, Blommer, Toms International, Valrhona, etc. qui achètent exclusivement auprès des six (6) multinationales en Côte d’Ivoire, afin qu’ils contractent également avec le CCC un volume équivalant aux capacités des transformateurs et exportateurs Ivoiriens, que ces derniers chargeront pour le compte du CCC.", peut-on lire dans la lettre adressée au CCC par le GNI. Ces chocolatiers, comme avec le Cocobod au Ghana, n’ont aucun risque de contrepartie avec le CCC puisqu’il s’agit de l’État Ivoirien.
Pour le GNI, c’est donc le monopole de ces six (6) multinationales dans l’achat et l’exportation des fèves de cacao et des produits semi-finis qui provoque actuellement l’accumulation de stocks de cacao dans les champs et des contrats invendus parce qu’elles ont atteint leurs volumes d’achat, le CCC n’ayant pas d’autres acheteurs à l’international que ces six (6) multinationales qui achètent 100% de la récolte ivoirienne de cacao directement à travers leurs succursales basées dans le pays ou directement à partir de leurs sièges.
Pour le GNI, mettre fin au monopole des multinationales en vendant en partie directement aux chocolatiers comme le fait le Ghana à travers le Cocobod, sans passer par les négociants et broyeurs multinationaux, permettra à la Côte d’ivoire d’avoir une maitrise de ses ventes et de ses stocks de cacao.
« Il nous semble important que le CCC se fixe comme objectif de vendre aussi des contrats internationaux de produits semi-finis et de fèves directement aux chocolatiers, non pas pour le seul bénéfice des transformateurs et exportateurs ivoiriens, mais aussi pour pouvoir diversifier le portefeuille client de la Côte d’Ivoire, au-delà des six (6) multinationales installées sur son territoire. Cela évitera au CCC des situations comme celle de cette année où les six multinationales, après avoir couvert les besoins pour leurs usines, refusent d’acheter du cacao supplémentaire sans faire de marges importantes », peut-on lire dans la lettre du GNI adressée au CCC.
Le GNI a aussi dénoncé l’exclusivité de la gestion des contrats des fèves certifiées par ces six (6) multinationales qui, grâce à cela, disposent d’un bonus financier important et peuvent acheter plus chères les fèves certifiées auprès des coopératives et des acheteurs.
Il demande que, systématiquement, 50% des contrats internationaux qui sont attribués aux exportateurs Ivoiriens soient des contrats de fèves certifiées. Les fèves certifiées représentent aujourd’hui 50% de la production ivoirienne de cacao et sont exclusivement achetées par les multinationales pour le compte des chocolatiers qui financent des programmes de durabilité que conduisent ces multinationales sur le terrain.
« Ainsi, les six (6) multinationales installées en Côte d’Ivoire qui bénéficient aujourd’hui, de manière injuste, de 100% des contrats certifiés de la part des chocolatiers perdront, au profit des exportateurs ivoiriens, un volume correspondant seulement à 10 à 15% des volumes vendus. Ceci permettra aux exportateurs ivoiriens, exclus des programmes de certification des producteurs ivoiriens, de survivre et de continuer à exporter le cacao Ivoirien. »
« Nous sommes donc exclus du marché des chocolatiers et des programmes de certification au profit unique de nos six (6) concurrents – clients, les représentants et fournisseurs exclusifs des chocolatiers en Côte d’Ivoire ».
Le GNI demande, à cet effet, que le CCC impose à ces six (6) multinationales d’acheter des fèves et des produits semi-finis avec les sociétés ivoiriennes locales, en fonction de la capacité de chaque exportateur et transformateur local.
Les exportateurs ivoiriens, regroupés au sein du GNI, recommandent ainsi au CCC, dès cette saison, que 20 à 30% des contrats d’exportation des filiales locales des multinationales soient alloués automatiquement et obligatoirement aux exportateurs et transformateurs ivoiriens, sous forme de contrats internationaux (messagerie internationale).
De plus, pour encourager la transformation locale par les multinationales et maintenir en opération les exportateurs ivoiriens de fèves, le GNI juge « qu’il est capital que les exportations de fèves non transformées en Côte d’Ivoire soient attribuées en priorité aux exportateurs ivoiriens et aux structures exportatrices appartenant au CCC ».
Aujourd’hui, suite à la réforme de 2012, ces contrats internationaux qui sont chargés uniquement par les transformateurs et exportateurs Ivoiriens et que le CCC n’arrive à vendre qu’aux 6 multinationales en Côte d’Ivoire, peuvent être achetés ou pas, de manière libre et optionnelle, par ces dernières. Ces contrats internationaux sont donc généralement négligés, voire ignorés par les six (6) multinationales occupées à exporter elles-mêmes, via leurs filiales ivoiriennes, des fèves pour leurs usines en Europe, aux USA et en Asie. Selon le GNI, « cette situation ne permet pas aux transformateurs et exportateurs Ivoiriens d’avoir un business viable » et freine la transformation locale des fèves qui sont exportées à 70% en Europe, quelles que soient les incitations à la transformation qu’offre la Côte d’Ivoire à ces multinationales.
Ainsi, le GNI affirme que « lorsqu’une société ivoirienne ou étrangère investit dans la transformation, tout comme pour l’exportation de fèves, l’investisseur n’a aucun acheteur de produits semi-finis, à part les 6 multinationales installées en Côte d’Ivoire, qui sont ses concurrents ». Cela s’explique, selon le GNI, par le fait que les chocolatiers qui sont les utilisateurs finaux ont un accord tacite avec ces six (6) multinationales qui sont leurs représentants et fournisseurs exclusifs en Côte d’Ivoire, à la différence du Ghana.
D’où la nécessité d’imposer à ces six (6) multinationales, en échange de leur présence en Côte d’Ivoire, un minimum d’achat de 20% de contrats internationaux auprès du CCC afin que les transformateurs et exportateurs Ivoiriens puissent vendre leurs produits.
Pour le GNI « il semble tout à fait légitime que, lorsqu’une multinationale achète du volume à travers sa filiale en Côte d’Ivoire, elle s’oblige à acheter 20 à 30% de ses besoins à travers des transformateurs et exportateurs nationaux.
Par ailleurs, les membre du GNI souhaitent voir le CCC jouer le même rôle que le Cocobod au Ghana en vendant directement des fèves aux chocolatiers, sans passer par les négociants ou les broyeurs installés en Côte d’Ivoire. Selon eux, cela éviterait le problème des contrats invendus ou des stocks abandonnés aux mains des coopératives et des planteurs que connait actuellement le pays.
« Il faudrait insister auprès des chocolatiers Mars, Mondelez, Nestlé, Ferrero, Meiji Co, Hershey, Lindt, Orion Corp, Blommer, Toms International, Valrhona, etc. qui achètent exclusivement auprès des six (6) multinationales en Côte d’Ivoire, afin qu’ils contractent également avec le CCC un volume équivalant aux capacités des transformateurs et exportateurs Ivoiriens, que ces derniers chargeront pour le compte du CCC.", peut-on lire dans la lettre adressée au CCC par le GNI. Ces chocolatiers, comme avec le Cocobod au Ghana, n’ont aucun risque de contrepartie avec le CCC puisqu’il s’agit de l’État Ivoirien.
Pour le GNI, c’est donc le monopole de ces six (6) multinationales dans l’achat et l’exportation des fèves de cacao et des produits semi-finis qui provoque actuellement l’accumulation de stocks de cacao dans les champs et des contrats invendus parce qu’elles ont atteint leurs volumes d’achat, le CCC n’ayant pas d’autres acheteurs à l’international que ces six (6) multinationales qui achètent 100% de la récolte ivoirienne de cacao directement à travers leurs succursales basées dans le pays ou directement à partir de leurs sièges.
Pour le GNI, mettre fin au monopole des multinationales en vendant en partie directement aux chocolatiers comme le fait le Ghana à travers le Cocobod, sans passer par les négociants et broyeurs multinationaux, permettra à la Côte d’ivoire d’avoir une maitrise de ses ventes et de ses stocks de cacao.
« Il nous semble important que le CCC se fixe comme objectif de vendre aussi des contrats internationaux de produits semi-finis et de fèves directement aux chocolatiers, non pas pour le seul bénéfice des transformateurs et exportateurs ivoiriens, mais aussi pour pouvoir diversifier le portefeuille client de la Côte d’Ivoire, au-delà des six (6) multinationales installées sur son territoire. Cela évitera au CCC des situations comme celle de cette année où les six multinationales, après avoir couvert les besoins pour leurs usines, refusent d’acheter du cacao supplémentaire sans faire de marges importantes », peut-on lire dans la lettre du GNI adressée au CCC.
Le GNI a aussi dénoncé l’exclusivité de la gestion des contrats des fèves certifiées par ces six (6) multinationales qui, grâce à cela, disposent d’un bonus financier important et peuvent acheter plus chères les fèves certifiées auprès des coopératives et des acheteurs.
Il demande que, systématiquement, 50% des contrats internationaux qui sont attribués aux exportateurs Ivoiriens soient des contrats de fèves certifiées. Les fèves certifiées représentent aujourd’hui 50% de la production ivoirienne de cacao et sont exclusivement achetées par les multinationales pour le compte des chocolatiers qui financent des programmes de durabilité que conduisent ces multinationales sur le terrain.
« Ainsi, les six (6) multinationales installées en Côte d’Ivoire qui bénéficient aujourd’hui, de manière injuste, de 100% des contrats certifiés de la part des chocolatiers perdront, au profit des exportateurs ivoiriens, un volume correspondant seulement à 10 à 15% des volumes vendus. Ceci permettra aux exportateurs ivoiriens, exclus des programmes de certification des producteurs ivoiriens, de survivre et de continuer à exporter le cacao Ivoirien. »
« Nous sommes donc exclus du marché des chocolatiers et des programmes de certification au profit unique de nos six (6) concurrents – clients, les représentants et fournisseurs exclusifs des chocolatiers en Côte d’Ivoire ».