Depuis quelques mois, c’est le calme plat au Bureau ivoirien du droit d’auteur (Bureau). Mais cette accalmie pourrait être de courte durée, si l’on en croit les dernières informations. En effet, un groupe de sociétaires, regroupés au sein du Groupement des élus de l’Assemblée générale élective du Burida, n’est pas content de la façon dont les choses se déroulent. En effet, ces sociétaires dont Jean Marcel Tapé, John Yalley, Serge Defalet, Gnahoua Josué, entre autres, dénoncent la gestion de l’actuel Comité de gestion. Mieux, ils réclament une élection afin de recomposer les organes du Burida. « L’Etat seul a 4 représentants au Conseil d’administration, ce n’est pas normal. Dans ce cas, le conseil d’administration ne peut pas être équilibré. Aujourd’hui, c’est à la tête du client que le Burida fixe les prix, il n'y a aucune grille tarifaire. Comment comprendre qu’on dise à quelqu’un qui fête un anniversaire de payer des droits d’auteurs. Nous sommes dans un pays de droit, il faut que cesse cette gabegie. Ils veulent jouer sur notre naïveté pour prospérer dans le vol. Il y a plus de 7000 artistes sociétaires, seulement 25% des recettes sont reversés aux artistes », dénonce le parte-parole du groupement sur Vibe Radio. Pour Gnahoua Josué, « Le Burida a fait trop de tort aux artistes. Le fonctionnaire du Burida est mieux payé que le créateur qu’est l’artiste. Aujourd’hui, on demande à aller aux élections. On demande donc à tous de nous rejoindre dans cette lutte. Si on ferme le robinet, ils vont nous permettre d’aller à ces élections ». Pour le Groupement des élus de l’Assemblée générale élective du Burida, le combat que mènent ses membres est « pour la légalité et le respect des lois au sein de l’institution ». Alors qu’on pensait le calme revenu pour de bon au Burida, les hostilités pourraient reprendre.
EUSTACHE GNABA
EUSTACHE GNABA