Marcory a son Comité de lutte contre le racket (Cclr). Son président, le député-maire Aby Raoul, a été installé le 26 août dernier au foyer des jeunes en présence des autorités du ministère de l’Intérieur et de la sécurité. Fraichement investi, le premier magistrat de la commune de Marcory a pris des engagements pour faire de sa commune, une localité sans racket. « Je voudrais, au nom du Comité, au nom du Conseil municipal, des populations de Marcory, prendre ici de manière solennelle l’engagement, dans un premier temps, de verser les dépenses de fonctionnement et les charges de ce Comité au Budget communal. Je voudrais en outre, au nom de la municipalité et du Conseil municipal, dire notre disponibilité à rendre ce Comité opérationnel pour permettre à nos concitoyens, à nos administrés de vivre sous l’ère de la bonne gouvernance », a déclaré le président du Cclr. Le député-maire Aby Raoul, pour réussir cette mission délicate, a sollicité l’implication de la population. « Je voudrais ici engager les forces vives de notre commune à être vigilantes. Vous devez dénoncer toutes les pratiques qui consistent à vous racketter. Si vous ne dénoncez pas ceux qui vous rackettent, le racket ne va pas s’arrêter », a-t-il fait savoir avant d’inviter ses concitoyens à prendre leurs responsabilités dans cette lutte. « Ne laissez pas des agents abuser de vous (…) Prenez toutes les dispositions nécessaires pour que le racket recule à Marcory (…) Les services de la mairie sont gratuits. En dehors de timbre, tout est gratuit » a ajouté Aby Raoul. Le directeur général de la Décentralisation et du développement local, point focal Mcc du Mis, Lazare Dago quant à lui a précisé le rôle du Cclr : « réduire voire éradiquer les effets pervers de la corruption et du racket pour le bonheur des populations ». Il a donc souhaité que la commune de Marcory fasse bon usage de cet instrument de bonne gouvernance.
Représentant le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Bako Jean Fructueux, directeur de cabinet chargé de l’Administration du territoire, a rappelé les réformes engagées par le ministre Vagondo Diomandé pour inscrire son ministère dans la voie de la bonne gouvernance. A savoir : La levée des barrages anarchiques de police sur l’ensemble du territoire contribuant ainsi à la baisse sensible du niveau de racket, la création des unités de lutte contre le grand banditisme, la création d’un nouveau Code d’éthique et de déontologie dans les services de police, le respect et la courtoisie des policiers, la création de plusieurs Commissariats construits ou réhabilités, la mise en place de l’Unité de Lutte contre le Racket, etc. « le Général Vagondo Diomandé, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, est résolument engagé dans les réformes liées à la bonne gouvernance qui assurent une bonne visibilité dans la lutte contre la pauvreté », a-t-il rassuré. C’est d’ailleurs dans cette logique que l’inspecteur des services de police a remis au commissaire du 9ème arrondissement des bulletins de service (1000 imprimés). Tout policier en mission doit l’avoir obligatoirement.
DJE KM
