Abidjan - Le cécifoot, un sport dérivé du football, né au Brésil dans les années 1960 et est entré au programme des Jeux en 2004.
Les règles sont les mêmes qu’au football, mais cela se joue sur un plus petit terrain, sur deux mi-temps de 25 min. Il n’y a que cinq joueurs par équipe, quatre joueurs de champ, non-voyants (ils portent un masque), cependant, le gardien de but est voyant. Le ballon est agrémenté de grelots et un membre du staff se place derrière les buts adverses pour aider au repérage des joueurs.
Au cécifoot, sans une bonne communication, principalement l’ouïe, impossible d’espérer gagner durant les rencontres. Reconnaître les consignes dans le brouhaha, entre le coach, le gardien, les coéquipiers, les cris de l’équipe adverse, les coups de sifflets de l’arbitre, ou encore les chocs permanent sur les panneaux qui servent à délimiter la zone de jeu, semble pour le commun des mortels plus compliqué.
« On apprend beaucoup à voir ces sportifs se mouvoir sur le terrain. On n’a pas conscience des heures d’entraînement qu’il y a derrière. Tout le travail de placement, de technique, prend un temps considérable. Un joueur de foot traditionnel qui viendrait jouer avec eux les yeux bandés prendrait une belle leçon de vie », explique Charly Simo, directeur sportif de l’équipe de France, lui-même ancien footballeur professionnel.
« Le terrain est divisé en trois zones : la défensive, la médiane et l’offensive. Quand le ballon est dans la zone défensive, c’est le gardien qui donne les informations, dans la zone médiane, c’est le coach. Dans la zone offensive, c’est le guide qui est derrière le but », raconte Jérémy Sufisseau, le portier de l’équipe de France.
« Il y a beaucoup de communication dans le cécifoot et cela se vérifie sur le terrain. On n’a pas besoin de se voir, on a juste besoin de s’entendre. On prend l’information et ensuite on l’analyse. Il y a beaucoup d’informations qui nous arrivent. Mais à l’instant T, on prend celle qui nous concerne. Ensuite, on l’oublie très vite pour se caler sur une autre. C’est une question d’habitude » , témoigne le défenseur Hakim Arezki.
Au Brésil, où est né le cécifoot et depuis toujours détenteur de la médaille paralympique, les joueurs de cécifoot sont professionnels. « Jefinho » est considéré comme l'un des meilleurs footballeurs de sa génération et on le surnomme d'ailleurs le « Pelé des Paralympiques ».
Les Jeux paralympiques de Tokyo ont débuté le 24 août 2021.
tls/kam