La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a suspendu, ce mercredi, la Guinée de ses instances de décisions suite au putsch ayant renversé, dimanche dernier, le président Alpha Condé.
L'organisation sous régionale exige également la libération immédiate d’Alpha Condé et elle « a décidé d'envoyer, dès demain jeudi, une délégation de haut rang » en Guinée « pour discuter avec les nouvelles autorités », a dit à des journalistes, à Ouagadougou, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alpha Barry, qui a pris part au sommet de la Cedeao par visioconférence.
Il n'a toutefois pas évoqué de sanctions économiques comme c’était le cas avec le Mali dont les frontières avaient été fermées après le coup d’Etat contre le président Ibrahim Boubacar Keita.
Dans son allocution d'ouverture de ce sommet virtuel, le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, avait dénoncé une « violation claire » de la Charte de bonne gouvernance de la Cedeao et « un incident malheureux et regrettable » pour qualifier le coup d'État mené par les forces spéciales, emmenées par le colonel Mamady Doumbouya. Dès dimanche, la Cedeao avait déjà condamné la prise de pouvoir par les militaires, et l'arrestation du président Alpha Condé.
Les chefs d’Etats réclament par ailleurs que les militaires « mettent en place un processus qui permette d'arriver très rapidement à un retour à l'ordre constitutionnel normal », a précisé Alpha Barry.
ARD/te/APA