Abidjan, Le monde connaîtra une augmentation exponentielle de la faim, exacerbée par la crise climatique, si l'on ne prend pas les mesures nécessaires pour aider les communautés à s'adapter aux chocs et au stress climatiques, a averti le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies à l’occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, célébrée samedi 16 octobre 2021.
« La crise climatique a le potentiel de submerger l'humanité. Le monde n'est pas préparé à l'augmentation sans précédent de la faim à laquelle nous assisterons si nous n'investissons pas dans des programmes qui aident les communautés vulnérables à s'adapter et à renforcer leur résilience face à notre climat changeant », a déclaré le directeur exécutif du PAM, David Beasley dans une déclaration transmise à l’AIP.
Les communautés vulnérables, dont une grande majorité dépend de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage et qui contribuent le moins à la crise climatique, subissent le plus gros des impacts avec des moyens limités pour amortir le choc.
Dans le Nord de la Côte d’Ivoire, le phénomène de la variabilité climatique représente des défis majeurs à auxquelles les populations doivent faire face, surtout pour les agriculteurs de la zone. Les défis sont liés essentiellement au bouleversement des pratiques agricoles et des cycles culturaux, à la baisse de la production et de l’allongement de la période de soudure et au risque d’insécurité alimentaire, a-t-il insisté.
S'appuyant sur le thème de la Journée mondiale de l'alimentation de cette année, « Nos actions sont notre avenir - Une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement est une meilleure vie », le PAM appelle les dirigeants mondiaux à reconnaître le lien étroit entre la faim et la crise climatique et les exhorte à redoubler d'efforts pour faire face au changement climatique, alors que l'attention se tourne vers la 26ème conférence des parties (COP26).
« Le changement climatique est une réalité globale, mais nous devons agir localement en trouvant des solutions innovantes. Cela passe nécessaire par un engagement de tous. Le PAM en Côte d’Ivoire travaille déjà en renforçant la résilience des agriculteurs à travers des formations sur de nouvelles méthodes agriculturales et la fourniture d’appui technique », a rappelé le représentant du PAM en Côte d’Ivoire, Ussama Osman.
(AIP)
Bsp/ask