Abidjan - Un « système de classement national annuel » entre les établissements publics d’enseignement supérieur, basé sur les performances managériales, scientifiques et technologiques sera présenté ce jeudi 21 octobre 2021 par le Programme d’appui stratégique à la recherche scientifique (PASRES) et le Fonds pour la Science, la Technologie et l’Innovation (FONSTI).
Réunis à Grand Bassam, des experts participant à un séminaire de réflexion sur le "Ranking (classement) des universités africaines", proposeront, à l'issue des délibérations, les stratégies et réformes susceptibles d'améliorer le rang des universités ivoiriennes à l'aune des critères et standards régionaux et internationaux, l'Afrique du faisant cas d'exemple.
« Ce classement national devra susciter une saine émulation entre nos universités », a affirmé le secrétaire exécutif du FONSTI, Dr Sangaré Yaya, soulignant qu’il s’agira de traduire les conclusions et recommandations de l’atelier en « actions concrètes pour améliorer leurs performances et leur compétitivité sur le plan continental ».
A son avis, « il est vital que nos institutions universitaires soient reconnues, au plan international, comme des institutions d’excellence, attractives et capables d’impacter positivement le développement socio-économique et culturel des pays africains ».
L’université de Harvard trône à la première place mondiale. L’université de Cambridge est en tête en Europe, l’université de Tokyo est première en Asie, celle, Nationale d’Australie domine l’Océanie, l’université de Cape Down trustant en tête de classement en Afrique.
La Côte d’Ivoire ne compte pas dans les 100 meilleures africaines. Quant aux 200 premières, la Côte d’Ivoire n'y occupe que la 187ème place en dépit des énormes investissements consentis depuis 2012 par le gouvernement du président Alassane Ouattara.
Les critères, indicateurs quantitatifs et qualitatifs de ce classement porteront notamment sur la réputation, la perception des employeurs, le ratio professeurs-étudiants, la notoriété des facultés, le nombre de travaux de recherche, les partenariats internationaux, la qualité des diplômes et biens d’autres traits relatifs aux connaissances modernes dont les impacts d’Internet.
Depuis la sortie de la crise postélectorale de 2011, la Côte d’Ivoire est en train de sortir de « l’ornière » et « d’ici un temps très proche, notre système va sortir de l’ornière », a assuré le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Adama Diawara, à l'ouverture des travaux, mercredi 20 octobre 2021.
Après 70 ans d’existence, le processus d’absorption du PASRES par le FONSTI est engagé et la Suisse, principale partenaire avec le Canada et l’Afrique su Sud, veille à une transition réussie, pour maintenir la qualité et l’excellence de la coopération scientifique ivoiro-suisses.
Pour l’ambassadrice de la Suisse en Côte d’Ivoire, Anne Lugon-Moulin, « on a intérêt à ce que les universités ivoiriennes soient bien classées » en suivant l’exemple de son pays qui investit dans la recherche-innovation tout comme le secteur privé, sans compter la participation de son pays à des projets régionaux.
« La prochaine étape sera la transmission des fonds du PASRES uniquement au gouvernement ivoirien et l’accompagnement se fera de manière technique via le conseil d’administration », a affirmé la diplomate suisse face à la presse.
En attendant, le secrétaire général du PASRES, Dr Sangaré Yaya, Conseil subventionnaire de la recherche, a été nommé secrétaire général du FONSTI dès sa création, en mai 2020.
Depuis lors le FONSTI a financé en concomitance avec le PASRES, plusieurs projets de recherche d'enseignants, enseignants-chercheurs et doctorants, ayant un impact positif sur la vie quotidienne des populations, avec notamment, l’utilisation des énergies renouvelables.
(AIP)
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