Les hommes de médias ont été invités, eux et leurs proches, à surveiller leur taux de glycémie contre «ce tueur silencieux qu’est le diabète »; lors d’un panel organisé samedi 20 novembre 2021 au siège du journal Le Patriote, sis en Zone 4 à Marcory, par le Réseau des professionnels des médias, des arts et des sports, engagés dans la lutte contre le sida et la promotion de la santé en Côte d’Ivoire (REPMASCI).
Intervenant lors de ce panel qui avait pour thème "Prévention et traitement du diabète", Dr Ange Elvis Douzan, endocrinologue-diabétologue, a fait savoir que le diabète est la présence anormale du taux de sucre (glycémie) dans le sang et de graisse dans le corps.
"Il y a deux types de diabète, à savoir, le diabète de type un qui est le cas où l’organisme ne peut pas produire d’insuline et le diabète de type deux où l’organisme ne peut utiliser l’insuline, ce qui conduit à une augmentation de la glycémie. A ces deux types, il y a également le cas du diabète gestationnel induit par la grossesse », a-t-il détaillé.
Il a expliqué que les complications à long terme du diabète se développent progressivement. Aussi, le risque est plus élevé si le sujet est diabétique depuis longtemps et que la glycémie est incontrôlée. « Les conséquences extrêmes sont nombreuses, mais les plus fréquentes sont la cécité, les accidents cardiovasculaires, les crises cardiaques, l’insuffisance rénale, et même l’amputation», a expliqué Dr Douzan.
Cependant, le représentant du Programme national de lutte contre les maladies non transmissibles (PNL-MNT) Dr Sibailly, a soutenu que certains signes doivent attirer l'attention, tels que «la soif excessive, les fréquentes sensations de fatigue, les mictions (action d'uriner) répétées, la perte inexplicable de poids, etc » ; ajoutant qu’il y a des facteurs de risques tels que le surpoids, les antécédents familiaux, le mode de vie sédentaire et l’hypertension artérielle.
Dr Jean Brice Gkakayoro du PNL-MNT et membre de l’Association obésité et diabète de Côte d’Ivoire (AODCI), par ailleurs nutritionniste, a donné quelques conseils d’usage, à savoir ne pas faire d’automédication à tout bout de champ lorsqu’on se sent malade, mais aller voir un spécialiste, surveiller la glycémie, faire au moins 15 à 30 mn/jour d’activités physiques.
Il a également conseillé de manger sainement en faisant très attention à la consommation du gras, du sucre, à l’alcool et à la cigarette, ainsi que de maintenir le poids.
Ce panel a été organisé dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le diabète célébrée chaque 14 novembre. La présidente du comité d’organisation, par ailleurs Présidente du conseil d’administration du REPMASCI, Bintou Sanogo, a invité les journalistes à sensibiliser leur entourage et leurs lecteurs/auditeurs, sur cette pandémie. Cette exhortation a été également soutenue par le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Jean Claude Coulibaly.
Il a encouragé la diffusion d’informations justes sur la santé à la population, et demandé la multiplication de ce genre de panels avec des spécialistes aguerris qui vont lever le voile sur des préjugés liés à des maladies et donner des solutions qui permettront de faire attention pour une meilleure santé.
Avant la conférence, il y a eu des séances de dépistage du diabète et du taux de graisse dans le corps. Cette a activité a été conjointement organisé par le REPMASCI, l’OMS, le PNL-MNT, l’AODCI et des partenaires.
(AIP)
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