A la faveur des 16 jours d'activisme, de la campagne mondiale contre les Violences basées sur le genre (VBG), député le 25 novembre dernier, la ministre de la Femme, de la famille et de l'enfant était face à la presse hier. Au cours de la conférence de presse tenue à cet effet, elle a dressé le tableau statistique des violences basées sur le genre en Côte d'Ivoire. C'était en présence de Anne Lugun Moulin, ambassadeur de Suisse en Côte d'Ivoire et Antonia Ngabala Sodonon représentante résidente de Onu femmes. Selon les statistiques données par la ministre Nasseneba Touré, entre janvier 2019 et octobre 2021, le nombre de viols en 2019, 693. En 2020, 822 cas et en 2021, 625 sur la période de janvier à octobre. Depuis 2019, les victimes de viols sont généralement les filles. Plus de 98% des cas et les moins de 18 ans, plus de 75% des cas...Selon les données de l'enquête réalisée en 2016, environ 37% de femmes en Côte d'Ivoire sont excisées. 2 femmes sur 5 ont subi des violences physiques dès l'âge de 15 ans. Selon le système national de collecte de données VBG, en 2020, ce sont 5.405 cas de violences qui ont été rapportés et pris en charge dont 822 cas de viols. La majorité de ces cas de viols étaient perpétrée sur des mineurs de moins de 18 ans. Selon la ministre Nasseneba Touré, « Ces violences doivent cesser. Nous avons le besoin d'un engagement fort et d'une action déterminée de tous et de chacun pour y mettre définitivement fin. » Pour elle, c'est ensemble que tous doivent dire « Non aux violences à l'endroit des femmes et des jeunes filles partout en Côte d'Ivoire. Nous devons y parvenir. C'est une obligation et une responsabilité partagée. » Parce que, déplore-t-elle « Les femmes et les jeunes filles de Côte d'Ivoire souffrent des conséquences désastreuses des VBG. »
Il faut préciser que le thème mondial, cette année sur les VBG, est "Orangez le monde: mettons fin aux violences faites aux femmes maintenant." Les 16 jours d'activisme seront marqués le 04 décembre par une marche dénommée "Offensive Orange" contre les violences faites aux femmes et jeunes filles. Cette marche partira de Treichville au restaurant Aboussouan au parc des sports.
JEAN PRISCA