Bangolo- Le commissaire général du ''Wê festival'', Bionao Djioulai Ambroise, a expliqué dimanche 09 janvier 2022 à Bangolo, lors d'un entretien avec l'AIP, les différentes fonctions des instruments accompagnant les danses traditionnelles de la région du Guémon (Ouest ivoirien).
Selon M. Bionao, il existe cinq instruments en pays Wê dont certains sont sacrés parce que leurs usages ne se font que pendant des cérémonies exceptionnelles. Il s’agit notamment du Lôgoulehê, un instrument à vent qui est très rare. Le son qu'il produit transmet une information.
Le ''Lôgoulehê'' est joué par une seule personne pour magnifier de grandes personnalités, les grands guerriers et les Glaé (masques-esprit), a-t-il précisé, indiquant que pour répondre au message de cet instrument, il faut être un initié au risque d’être frappé par un malheur.
Le second instrument est le ''Ganhoun", également un instrument à vent. On n'en fait usage que pour accompagner les ''Koui'' (masques très sacrés), les anciens ''Glaé'' et les charlatans.
Le ''Vouhô'' quant à lui est un type de cor utilisé par certains ''Glaé'' de classe moyenne. Il sert aussi au ''Gla'' (nom singulier du masque en pays Wê) pour véhiculer un message, a ajouté M. Bionao.
À l'image des peuples Akan du Centre, de l'Est et du Sud de la Côte d'Ivoire, les peuples Wê' ont également leur tam-tam parleur qui annonce bien souvent des décès. « Quand il s'agit de la mort d'un homme, l'instrumentiste tape le langage sacré ''Kelêhou-kelêhou kpa'' quatre fois et pour la femme, il le fera trois fois », a-t-il fait savoir.
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