San Pedro- Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a entrepris, samedi 29 janvier 2022, une visite de travail au port de pêche de San Pedro, pour s’imprégner de ses réalités.
Cette visite clôture sa mission de travail de trois jours qui l’a conduit auparavant à Sassandra et Grand-Bereby, dans sa stratégie globale de développement de la pêche impliquant la mise en place d’une gouvernance harmonisée des débarcadères sous sa tutelle.
Lors d’une séance d’échanges avec les autorités portuaires, le directeur général du Port autonome de San Pedro (PASP), Hilaire Lamizana, a fait une présentation globale du PASP et du port de pêche à M. Touré.
Le port de pêche de San Pedro compte un chenal de 300 mètres de long et trente mètre de large, deux quais (l’un dédié aux bateaux de pêche et l’autre aux pirogues motorisées), une station de production de glace qui s’étend sur 152 m² avec une capacité de production de 10 tonnes par jour et une capacité globale de stockage de 20 tonnes. Il y a également deux chambres froides pour la conservation du fruit de la pêche à une température de moins 5° avec une capacité de 10 tonnes, un hangar, un hall de criée et un point pour les réparations des pirogues.
Les travaux ont été réalisés en 1994 grâce à un don de la Coopération japonaise de sept milliards FCFA et 130 millions FCFA.
Deux sortes de pêche y sont pratiquées, l’une à la ligne et l’autre aux filets réalisée par les pirogues motorisées et quelques chalutiers. Les activités de mareyage, de vente en gros et en détail des produits de pêche, marquent également le quotidien des acteurs de la plateforme. Ils sont regroupés en coopératives en fonction de leurs spécificités.
Depuis son ouverture en juillet 1995, le port de pêche est géré par l’autorité portuaire de San Pedro avec l’appui technique de l’arrondissement maritime et portuaire et la direction des ressources animales et halieutiques.
Après la séance d’échanges, le ministre a visité, en compagnie de M. Lamizana, les compartiments du port de pêche notamment, le débarcadère, la station de production de glace, les chambres froides dédiées à la conservation du fruit de la pêche et le hall de criée.
«La perspective est bonne pour l’ensemble des acteurs du secteur de la pêche du port», a-t-il déclaré, au terme de la visite. Toutefois, il a souligné qu’il faut passer très vite à une phase semi-industrielle de la gestion des pêcheurs et des activités, tout en préservant l’activité traditionnelle dans un espace beaucoup plus sécurisé. Ce qui permettra d’améliorer les revenus et de continuer d’offrir des ressources de qualité sur le marché.
Sidi Touré a félicité l’autorité portuaire pour la qualité du travail abattu, promettant son appui au plan de développement du Port autonome de San Pedro en cours, après confrontation de ce plan avec la Politique nationale de développement de l’élevage et de la pêche qui a été adoptée récemment en conseil des ministres.
Le ministre des Ressources animales et halieutiques a visité auparavant le débarcadère et le marché central de Sassandra construits dans la cadre de la coopération ivoiro-japonaise en matière halieutique, à l’effet de faire l’état des lieux et évaluer leurs impacts économiques, deux ans après l’exploitation de ces infrastructures. A Grand Bereby, il porté l’information relative à la construction d’un débarcadère dans la localité aux chefs traditionnels et aux autorités locales.
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