Et revoilà le phénomène des enlèvements de personnes. Le témoignage de Dame Ehouman Christine (victime) est révélateur de la gravité de la situation. Et vient même confirmer que toutes ces alertes dans les réseaux sociaux et autres canaux de communication ne sont pas forcément des buzz. Il y a un véritable problème qui nécessite des réactions. C’est vrai, pour des questions de stratégies, le gouvernement ne s’est pas encore prononcé sur la question mais il faut qu’il rassure la population des dispositions prises pour sa sécurité. En attendant, que fait le monde du transport en général et la Mutuelle d’assurances des taxis compteurs d’Abidjan (Matca). Pour la plupart des cas, ces enlèvements sont organisés avec la complicité de certains chauffeurs de taxi. Dame Ehouman Christine a parlé d’un taxi climatisé dans lequel se trouvait une seconde personne bien cachée dans le coffre arrière. Et ce n’est pas la première fois que des taxis sont cités dans ces actes odieux, ignobles. La Matca devrait maintenant se gêner de cette situation et interpeller ses partenaires sur leurs comportements qui non seulement salissent l’image de la Côte d’Ivoire mais aussi mettent en danger cette corporation. Parce qu’avec ce qui se passe, la confiance aujourd’hui est rompue avec les chauffeurs de taxis compteurs et autres. Certains, aux yeux de la population, sont vus comme de présumés criminels. Il est difficile aujourd’hui de sortir après une certaine heure quand on n’a pas son propre véhicule. Tellement on a peur de se faire happer par un chauffeur de taxis et ses potentiels complices. Il faut que la Matca réagisse avant que le divorce ne soit totalement consommé.
Et puis nos braves forces de l’ordre, c’est vrai la tâche est immense et parfois difficile. Mais il faut un peu de rigueur au niveau des contrôles. Dame Ehouman Christine a été convoyée d’Abidjan à Djebonoua sans que le véhicule suspect ne soit inquiété. Ça donne à réfléchir. Imaginons un seul instant que le véhicule en question transportait des djihadistes. Les conséquences seraient incalculables et on aura que nos yeux pour pleurer. Beaucoup de personnes utilisent abusivement les tenues militaires pour tromper, détourner l’attention des forces de l’ordre. Mais s’il vous plaît, la confiance n’exclut pas le contrôle surtout que. Des djihadistes sont présents dans pays frontaliers à la Côte d’Ivoire. La vigilance et la rigueur doivent être de mise. C’est à ce prix qu’on protègera au mieux la population.
DJE KM