Depuis le 27 janvier dernier, l’appareil judiciaire en Côte d’Ivoire connait des perturbations du fait des greffiers qui observent une grève pour la revendication de meilleures conditions de travail et l’application des lois portant leur avancement signé par le chef de l’Etat depuis 2017.
Après avoir commis les commissaires de justice à la place des greffiers, le garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’homme, Sansan Kambilé, a décidé de passer à la vitesse supérieure en brandissant des menaces et sanctions face à des collaborateurs qui ne réclament rien d’autre que le respect de leur droit élémentaire.
Leur permettre de bénéficier, comme tous les autres fonctionnaires, d’avancement tel que édicté depuis 2017. Et la révision de certains points de leur statut qui porte à confusion et bien entendu, la codification des assiettes des émoluments au niveau des tribunaux.
Dans un communiqué rendu public le vendredi 4 février 2022, dont nous avons reçu copie, le garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a dénoncé la grève des greffiers en indiquant qu’elle est illégale: « Cette grève manifestement illégale, au regard des dispositions en vigueur, se fait au mépris des dispositions de la loi N° 2015 – 492 du 07 Juillet 2015 portant statut des greffiers... A compter de cette date, toute absence de ces agents de l’Etat sera considérée comme un abandon de poste et fera l’objet de procédure disciplinaire, conformément aux textes en vigueur. »
Avant d’intimer l’ordre à ces derniers de reprendre la route du travail ce lundi 07 février.
JEAN PRISCA
