Il est de plus en plus souvent de rencontrer dans les rues d’Abidjan des femmes, au volant de taxis orange ou VTC. Véritable petite révolution dans les rues de la capitale économique ivoirienne depuis plusieurs mois, ces femmes, chauffeurs de taxi sont, non seulement, décomplexées, mais elles assurent au volant !
« Il n’y a rien de contraignant dans ce boulot, lancent-elles, en chœur. C’est d’autant plus facile, qu’à présent, nos routes sont répertoriées, donc plus faciles à utiliser, grâce au GPS ».
Yézioho Philomène Carole est l’une des cauffeurs de taxi fonctionnant avec Yango à Abidjan depuis un an, et accessoirement féministe engagée, elle estime qu’«il n’y pas d’un côté, des métiers pour les hommes, et de l’autre, des métiers réservés aux femmes ».
En 2021, lorsqu’elle devient propriétaire de son propre véhicule, elle décide, après avoir pris le temps nécessaire de se faire la main, de devenir chauffeur de taxi. Mais pas n’importe lequel ! Elle choisit l’application Yango, pour le côté non contraignant. « Avec cette application, j’organise mon emploi du temps comme bon me semble. Je peux me dire qu’aujourd’hui je ne vais rien faire. Puis, vers 14 heures, je me dis pourquoi ne pas aller faire un tour dehors ; histoire de me mettre 10 000 frs dans la poche ! », relève-t-elle.
En effet, maquilleuse plateau de métier, Yézioho Philomène travaille essentiellement durant le week-end. Taximan lui permet donc d’arrondir ses fins de mois ! Comme Yézioho Philomène Carole, certaines femmes, chauffeurs de taxi dans Abidjan, conçoivent le taxi Yango comme un travail additif, un tremplin. « L’idée pour nous, est de faire des économies ; afin de devenir plus tard nos propres cheffes d’entreprise…
L’application Yango leur permet en effet de gérer leurs emplois de temps ; chose qu’elles apprécient énormément ; même si, reconnaissent-elles, « les débuts ont été difficiles pour certaines d’entre nous ».
Femmes, chauffeurs de taxi, qui travaillent avec l'application Yango pensent que leur expérience en général est assez positive. Les femmes interrogées sont même persuadées qu’elles font partie de celles qui exercent même ce « métier d’hommes », mieux que les hommes, eux-mêmes !
A N