• Madame la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora,
• Madame la Ministre de la Culture et de l'Industrie des arts et du Spectacle,
• Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
• Mesdames et Messieurs les Représentants des présidents d’institution,
• Madame la Ministre Gouverneur du District des Lacs
• Mesdames et Messieurs les Représentants des Ministres Gouverneurs des Districts autonomes d’Abidjan, de Yamoussoukro et nationaux,
• Excellences Messieurs les Ambassadeurs et l’ensemble des Représentants du corps Diplomatique,
• Madame l’Ambassadrice de l’OIF en Afrique de l’Ouest, représentant le Secrétaire Général de l’OIF,
• Mesdames et Messieurs les représentants des Organisations Internationales,
• Monsieur le Maire de Treichville,
• Mesdames et Messieurs les Artistes et Professionnels du monde des arts du Spectacle,
• Chers amis de la presse,
• Mesdames et Messieurs,
Je suis heureux de me retrouver ici sur cet évènement culturel qu’est le MASA, dans cette ambiance chaleureuse et festive. C’est un très grand honneur pour moi de présider, au nom du Président de la République, SEM Alassane Ouattara, la cérémonie d’ouverture de la 12ème édition du Marché des Arts et du Spectacle d’Abidjan qui se tient du 05 au 12 mars 2022.
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Avant tout propos, je voudrais, au nom du Président de la République, saluer toutes les hautes autorités et tous les participants venus d’ailleurs, honorer de leur présence ce festival qui fait d’Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire, le phare culturel de l’Afrique et du monde francophone pour une semaine entière.
La culture, cette âme de la démocratie, qui relie les savoirs, les hommes, les féconde, les grandit, n’a aucune frontière et c’est cette culture ouverte, lumineuse, universelle que nous
célébrons avec vous : vous êtes donc ici chez vous, avec nous. Et comme nous le disons ici : Akwaba, Akwaba chers amis, soyez les bienvenus en Côte d’Ivoire !
Je voudrais également saluer le choix du Comité d’organisation d’avoir pris comme marraine Mme la Ministre d’Etat, dans ce contexte heureux de la Journée de la femme et je voudrais lui rendre pour toutes les actions menées en faveur d’un nouveau rayonnement de la culture dans notre pays et de notre pays de par le monde.
Mesdames et Messieurs,
A chacune des éditions de cet évènement culturel majeur, c’est toujours une fierté pour la Côte d’Ivoire et l’ensemble des Ivoiriens d’accueillir ces acteurs du continent et du monde entier pour promouvoir l’un des trésors les plus magnifiques de l’Afrique, de ce continent d’émotions et de lumières, de créateurs et d’auteurs. Ce trésor, c’est l’art, ce sont d’ailleurs les arts multiples qui traversent l’Afrique depuis des millénaires et qui, dans ce nouveau siècle, le nôtre, le 21ème, font rayonner notre continent comme notre pays, dans tous les champs artistiques, sur tous les terres du monde.
Oui, il nous faut prendre conscience de ce joyau, le protéger, le chérir, l’aider à grandir encore. Encourager nos talents, nos artistes. Former nos professionnels. Faire grandir nos artistes en herbe. Placer la culture comme une pierre angulaire du nouveau destin de l’Afrique pour le siècle qui vient, un destin de modèle et d’inspiration pour le reste du monde.
Et se souvenir en trame de fond, d’André Malraux, cet immense écrivain, aventurier, premier et mythique ministre de la culture du Général de Gaulle en France qui en 1959, avait eu cette formule magnifique : “La culture, ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers, cela ne s'hérite pas, cela se conquiert ».
Oui, la culture n’est pas chose immédiate ni aisée. C’est un splendide combat permanent. Celui du monde culturel : combat pour naître, grandir, être reconnu, être regardé, être aidé, admiré, conservé, protégé.
Celui des spectateurs qui doivent être étonnés, séduits, pris par la main puis fidélisés, et in fine emmenés plus loin dans l’émotion et dans la connaissance qu’ils ne l’auraient jamais imaginé. La culture est une conquête, la plus formidable de l’homme. Une conquête qu’il nous appartient de protéger et de répandre !
C’est là toute l’ambition, élevée, de ce Marché des Arts et du Spectacle d’Abidjan qui pendant une semaine, au travers des ateliers, forums et tables rondes qui seront organisés, offrira une vitrine à la création, à la formation des artistes, à la diffusion des oeuvres afin d’apporter une valeur ajoutée aux efforts des professionnels de la culture et du spectacle.
Le MASA sera aussi un levier puissant pour offrir, j’en suis certain, de véritables opportunités pour les jeunes et talentueux artistes qui y participeront, passionnés de leurs arts et qui surtout au plus profond de leur coeur, entretiennent la volonté réelle de le mettre au service du développement de leur pays.
Le MASA est ainsi devenu la vitrine par excellence de l’innovation, de la créativité, ainsi que des opportunités de contrats dans une industrie qui ne cesse de croître. C’est sans doute pour ces mêmes raisons qu’aujourd’hui près de 26 Nations avec 98 groupes des arts et du spectacle qui sont présentes à Abidjan. Nous aurons droit près de 200 spectacles et représentations disséminées dans toutes les différentes communes d’Abidjan.
Je voudrais naturellement féliciter Madame la Ministre de la Culture et de l'Industrie des Arts et du Spectacle et tous ses collaborateurs pour le contenu que son ministère a su donner à cet évènement avec l’engagement actif des organisateurs. Bravo, bravo à vous !
Mesdames et Messieurs,
Comme dans tous les domaines d’une nation qui grandit au milieu d’un continent qui émerge, le milieu des arts et du spectacle doit être dynamique et toujours chercher à
s’adapter aux différentes mutations sociales, sociologiques et économiques.
C’est pourquoi je me réjouis de l’ambition du thème de cette 12ème édition du MASA : « les industries culturelles et créatives : le défi des contenus ». Ce thème est une exhortation faite aux créateurs de contenus, quels qu’ils soient, visuels, audio, écrits, fixes ou mobiles, à s'inscrire dans l'innovation, notamment celle la transformation digitale et des réseaux.
Car oui, le digital a bouleversé la culture, modifiant radicalement les conditions d'accès à une grande partie de ses contenus, d’une part les démocratisant, les mettant à disposition en temps réel, et d’autre part, imposant l’invention de nouveaux équilibres économiques - comme la musique a su le faire avec le streaming.
Et dans le même temps, force est de constater à quel point les industries culturelles sont de plus en plus connectées dans des réseaux fluides.
Il n’est sans doute plus possible aujourd’hui d’être un artiste, de vivre passionnément son art et de ne pas avoir d’identité virtuelle ni d’activité numérique sur les réseaux.
Avec le digital, l’espace de création, l’espace d’inspiration, l’espace de rayonnement n’est plus national mais continental, mondial et… immédiat. Il favorise l’hybridité des arts comme celle des influences. Il permet l’émergence de nouvelles « classes créatives », artistes naissants, nourris d’innovation, mixant les mondes, venant de l’inconnu, progressant dans les réseaux, grâce aux réseaux, jusqu’à la reconnaissance.
C’est ce bouleversement du monde et ce bouleversement des arts qu’il nous faut toujours mieux comprendre, anticiper, accompagner.
C’est ce que nous essayons humblement de mener en Côte d’Ivoire où le gouvernement a pris récemment une série de textes législatifs, visant à promouvoir le secteur des arts et la culture et garantir sa viabilité financière.
Des fonds ont été également créés pour soutenir le développement de l’industrie du cinéma comme celle de la création artistique.
La Côte d'ivoire dispose, en outre, d'une plate-forme unique de promotion de ses meilleurs artistes en France et en Europe : l'atelier d'artistes Christian Latier à la Cité internationale des Arts de Paris. C’est en effet un outil précieux de la diffusion des arts ivoiriens en Europe, permettant de faire l’interaction entre les différentes cultures, de rendre visible la richesse et la diversité de la création contemporaine africaine, de donner librement la parole à des artistes africains travaillant entre l’Afrique et l’Europe et portant des messages étonnants et percutants sur les réalités et le devenir des relations nord-sud.
Le Gouvernement est toutefois parfaitement conscient que beaucoup reste à faire par rapport à l’étendue de nos moyens, celles des besoins et de l’ambition bien légitime de nos artistes.
C'est pourquoi, sur ce sujet plus qu’encore que sur d’autres, les soutiens bilatéraux et multilatéraux, mais surtout les investissements d’acteurs privés experts de ce secteur industriel, permettront un développement puissant et durable du monde des arts et de la culture en Côte d’Ivoire et dans toute l’Afrique.
Cela sera capital pour notre PIB demain comme cela peut l’être aujourd’hui pour des nations européennes.
Cela sera stratégique pour l’emploi de notre jeunesse, qui trouvera dans les industries créatives et culturelles des gisements d’emploi à même de satisfaire ses talents comme son énergie.
Chers partenaires au développement, chers investisseurs, vous avez entendu mon message : osez, venez, nous vous attendons, nos artistes vous attendent pour inventer et écrire de formidables histoires artistiques en Côte d’Ivoire, pour l’Afrique et pour le monde entier !
Mesdames et Messieurs,
C’est sur ces mots d’ambition et de mobilisation, d’avenir et d’espoir que vous me permettrez de conclure pour vous transmettre, à vous acteurs du monde des arts et du spectacle, les salutations et les encouragements du Président de la République, SEM Alassane Ouattara, qui restera très attentif aux activités qui vont alimenter cette semaine du MASA, ainsi que les résolutions et recommandations qui en découleront. Et c’est donc en son nom que j’ai l’honneur de déclarer ouverte la 12ème édition du marché des arts et du Spectacle d'Abidjan ! Vive la culture, Vive les arts, Vive la Côte d’Ivoire et Vive l’Afrique !